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Vous avez aimé 2008 !...

…vous adorerez 2011…
Les Bourses européennes en baisse dès l’ouverture de ce lundi. Les valeurs bancaires dans le rouge. Seule nouveauté qu’on n’avait pas en 2008 : la Grèce inquiète et le G7 ne rassure pas.
Voilà au moins un mois que la finance fait le yoyo, « Mais, il y a moins de 3 ans, c’était autre chose », disent nos brillants causeurs !
Sauf, que c’est la deuxième fois que l’économie casino fait dans son froc et il faudra une autre dialectique pour que les Lagarde, les Baroin, les Rösler, les Lami, les Reynders nous convainquent d’ouvrir nos portefeuilles pour sauver les banques une deuxième fois. Et puis aussi, différence !... les caisses sont vides, les classes moyennes se sont effondrées. Il n’y a plus que Rudy Demotte pour dresser un portrait idyllique de la situation en Wallonie, et ne pas voir la pauvreté qui gagne, les métiers qui fichent le camp, le fichu avenir qui se prépare, avec ou sans la Flandre.
Toto qui nous revient flambart de chez le roi qui lui demande de boucler rondement BHV, c’est pour aborder la question qui fâche autrement, histoire de nous secouer pour faire tomber les dernières monnaies de nos poches.
Récapitulation de la journée du lundi : le BEL-20 a chuté de 3,57 % dès l’ouverture. Paris de 4,06 %, Londres de 2,39 %, Francfort de 2,75 %, Madrid de 3,08 % et Milan de 3,23 %. Pour ne pas être en reste, Bruxelles plongeait de plus de 2,5 %.Tokyo clôturait à moins de 2,31 %. L’euro a perdu des plumes face au dollar. Etc.
Le ministre allemand des Finances Philipp Rösler n’a pas exclu une faillite de la Grèce !
Les valeurs bancaires, minées par la dette souveraine de la Grèce, font craindre une insolvabilité prochaine des banques. BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale perdaient autour de 10 %. À Francfort, Deutsche Bank perdait 7,73 %, Commerzbank 6,82 % et à Madrid, l’action de Santander, première banque en zone euro par la capitalisation, perdait 4,85 %. Enfin, à Bruxelles, KBC dévissait de plus de 6 %.
La City, Wall Street, on pourrait égrener la litanie longtemps. Pour dire quoi, exactement ?
Que nos dirigeants sont des cons et des menteurs, ou, variante, des salauds et des menteurs. De toute manière, ils ne nous ont jamais dit la vérité. La connaissent-ils eux-mêmes ?
Et puis le retour du loustic de la dernière chance, gonflé à bloc par le colloque singulier, pour faire complet. Celui-là, si Albert tient le coup, il finira au moins baron…

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Julliard a raison lorsqu’il écrit que « ce sont les banquiers beaucoup plus que l’extrême gauche, qui sont en train d’inventer une nouvelle lutte des classes.
Cet excellent journaliste ne nous dit pas combien nous sommes désarmés devant cette guerre économique qui accable surtout les faibles, quand on sait que tous les dirigeants, de la droite à la gauche qui partagent le pouvoir, s’entendent comme larrons en foire pour déterminer une politique qui s’aplatit devant l’économie
On le perçoit bien aujourd’hui la politique réformiste qui a joué le rôle majeur dans ce que les socialistes ont appelé la social-démocratie, c’est fini. Les socialistes ne parviennent plus eux-mêmes à faire croire aux électeurs que nous serons demain bien mieux qu’aujourd’hui et qu’ainsi de suite, le progrès d’une meilleure vie pour tous ne s’arrêtera jamais.
Nous passons d’une société de classes qui a eu ses heures de gloire et d’espérance, à une société à deux composantes qui n’ont plus rien de commun et seront destinées à partager de moins en moins les heurs et malheurs de l’existence.
La solidarité a fichu le camp. L’université nous apprend à pisser chacun de son côté. Le cœur sur la main dans les corons n’intéresse plus personne. On est devenu trop intelligent… on est foutu !
L’économiste Schumpeter (1883-1950) dans son livre qui fait encore référence aujourd’hui « Capitalisme, Socialisme et Démocratie » a exprimé tous ses espoirs pour une société libérale qu’il souhaitait profondément voir se développer partout dans le monde. Il a pour cela réfléchi la moitié de sa vie, assimilé des philosophies, des thèses d’économistes mondialement connues et appréciées.
Sa conclusion est celle d’un honnête homme. Le capitalisme peut-il survivre ? Le socialisme peut-il fonctionner ?
En répondant à ces questions fondamentales, Schumpeter nous avoue entre les lignes que, l’économie libérale a plus de chance de courir à sa perte, qu’à produire de l’abondance et de la justice pour tous.
Ecrit avant 1950, ce livre décrit la société capitaliste telle qu’elle était, il y a plus d’un demi-siècle.
Mais, il est prémonitoire, puisqu’il prévoyait l’effondrement de la morale collective causé par l’illusion d’un progrès fondé sur l’égoïsme de chacun.

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