Ah ! les cons…
Il y a de quoi être exaspéré !
Depuis la crise de 2008, les bons économistes, que personne n’écoute parmi les « hautes » autorités et encore moins les gazettes, n’ont cessé de répéter que la crise poursuivrait ses effets et ne se bornerait pas à quelques péripéties bancaires.
Les désastres financiers, sociaux et humains que vivent les Européens, les ministre des finances, dont Reynders est l’archétype, ne les ont pas estimés à leur juste nuisance.
Rendons à César, au-dessus de la collection des spécialistes des banques qui jouent à l’imbécile, Nicolas Sarkozy avait en 2009 bien estimé la situation et bien défini ce qu’il fallait faire. Hélas ! le contrôle des banques, le partage entre banques d’affaire et banques de dépôt, une rigueur volontaire dans les dépenses des Etats, tout avait été dit dans le discours de Sarko, sauf qu’il fallait un consensus minimum européen et mieux encore, l’exemple de celui qui parlait d’or.
La France poursuivit sa course vers l’abîme, tandis qu’on publiait les chiffres des augmentations de profits et de salaires de l’engeance financière. Les autres pays empêtrés dans leurs manœuvres à courte vue, ont certes déclaré que les propositions françaises étaient logiques, mais qu’ils ne pouvaient pas se lancer les premiers dans l’aventure.
L’Angleterre finit le travail en concluant, une fois de plus, en faveur d’une politique atlantiste et en jouant les agents doubles au profit des Etats-Unis, montrant ainsi son vrai visage : tout pour la politique mondialiste et pour l’ultralibéralisme, rien pour la prudence et la sécurité des peuples.
Trois ans plus tard, on sonne le glas partout. La politique atlantiste est une vraie calamité, la mondialisation a appauvri considérablement les Européens… et les Anglais, le chômage n’a jamais été aussi élevé et la croissance qui allait – selon les Anglo-américains – tirer tout le monde d’affaire est aussi plate qu’une punaise de lit qui jeûne depuis six mois.
Comme l’imbécillité ne se borne pas à constater qu’il pleut et qu’on a les pieds dans l’eau, les mêmes qui ont fauté, font perdre un temps précieux aux peuples, enveloppant leurs discours de papier cadeau dans l’intention de rassurer les masses. Ils sont toujours là en première ligne des banques, des stations radio et télévision, infiltrés, conseillers dans les ministères, accueillis chez les ineffables Maroy et Gadisseux, encensés chez Vrebos, acclamés au Soir et à la Libre, pour dire quoi ?
Qu’ils regrettent ? Pensez-vous !
Ils constatent et on n’a pas besoin d’eux pour ça, que la croissance est nulle et que c’est la plus mauvaise performance de l'économie belge depuis plus de deux ans.
Pour un peu, si on les poussait, ils viendraient nous dire qu’ils l’avaient prévu et, certains, parmi les plus culottés, oseraient prétendre que si on les avait écoutés, l’on n’en serait pas là.
A part la droite, Michel, Reynders et consort avec les banques sur une ligne de pensée ultra de leurs porte-paroles, les autres auraient tout de même pu exiger l’avis d’experts opposés, et le peuple proposer d’autres ministres que ceux de la faillite et du renoncement ! Mais le ver est dans le fruit depuis la guerre froide. Socialiste en tête, ils craignent comme la peste le retour des « Rouges » qui n’existent plus que dans leur imagination conservatrice.
Voilà l’origine de la tragédie actuelle. Il leur semble et ce bien avant la crise de 2008, que toucher un seul cheveu du système capitaliste, c’est avoir une volonté perverse sous-jacente de le détruire.
C’est renversant, car si le système est menacé aujourd’hui, il l’est de l’intérieur et par ceux-là même qui veulent qu’il se poursuive, socialistes en tête.
Les économistes qui ont prévu et vu venir la catastrophe proposaient des remèdes, même Sarko en a proposés. Cela aurait changé le système, mais il n’aurait pas été supprimé pour autant ! Au contraire, c’était le prolonger.
A défaut de quoi, les libéraux et les socialistes sont en train de scier la branche sur laquelle ils gazouillent ensemble, serins et chardonnerets, dans l’inimaginable connerie qui s’appelle la suffisance, la bonne opinion que l’on a de soi et la satisfaction de savoir qu’avant de crever la gueule ouverte faute d’air, des millions de personnes disparaîtraient avant eux emportés par une conflagration dont ils n’ont pas idée et que nul ne pourra arrêter : celle des émeutes de la faim et du désespoir.
Ils auront beau mobiliser leur police, chanter les louanges des mille milliards… rien ne résiste à la fureur du nombre.
Le tout est de savoir jusqu’où ils peuvent aller pour faire payer leur connerie à la population sans que celle-ci se révolte. Exercice périlleux qui jauge l’émeute qui pointe, table sur une courte majorité qui croit encore que les gens dans la rue sont tous des voyous.
Jusqu’à présent ça marche. Si demain on faisait des élections, ce seraient les mêmes imbéciles à qui l’électeur ferait un triomphe ! Jusqu’à quand ?
Merde, c’est quoi la démocratie ? Vue à travers le verre dépoli de la crise, c’est le manque d’information des gens ! Ça l’est à un tel point, qu’aujourd’hui si on les informait vraiment, ils ne croiraient pas ceux qui les détromperaient.... comme la foule qui se rue pour mettre en pièce l’innocent qu’un violeur désigne comme l’auteur du forfait.