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En chambre !

Crac boum hue ! Les négociateurs budgétaires occupent depuis hier les locaux de la Chambre. Le chef PS des consignés a été vu pour la dernière fois trois fardes rouges à la pogne : une concerne le budget 2012, et les deux autres, les bases de 2013 et 2014.
Aux dernières nouvelles, des accompagnateurs psychologiques l’ont rejoint. Une cellule de « crise nerveuse » a été constituée.
Au train où ça lambine, on pourrait arriver à 2014, année électorale, sans gouvernement. Le planton Yves Leterme qui fait l’intérim, risque de perdre son fromage à l’OCDE.
Est-ce normal ? Non ! Sont-ils normaux ? Pas davantage !
Cet inaboutissement chronique n’est pas le fait des citoyens, mais des partis.
Les négociateurs se donnent le mot ; plus on traîne plus longtemps sera-t-on payé ! On ergote comme à la cour d’Andronic II Paléologue à Byzance.
Les chinoiseries des pointus ont duré 500 jours pour le découpage de BHV.
On se disait qu’une fois la couleur des poteaux frontaliers choisis, la grandeur des affiches « Halt ! GRENS » adjugées, on montrerait vite à l’Europe et aux Agences de notation, qu’on pouvait avoir un gouvernement comme tout le monde.
Hélas ! les verbeux tonitruants infernaux négociateurs sont tombés sur un formateur qui ressemble à ma tante Alphonsine qui aime s’attarder avec ses amies dans la cage d’escalier pour faire la causette ; mais jamais un an et demi d’affilée.
On a perdu du temps avec Bart De Wever. On s’est rendu compte trop tard que le Gros voulait se confédérer, alors que dans la rue ça sautait aux yeux de tout le monde, mais pas de Di Rupo ! On ne peut plus en perdre autant pour quelque chose qui cependant touche à l’essentiel : le social !
Il faut trouver 11 milliards et des poussières de millions. Socialistes, calotins et libéraux sont extrêmement de cet avis. Le tout, c’est de savoir qui va payer la facture. Ils sont tous d’accord sur une chose, c’est le populo qui va casquer. Doit-on taxer le travail, l’assistanat ou le retraitariat ? Les trois, mon général. Mais dans quelle proportion ?
Le jeune De Croo se lève tous les matins avec une idée. Celle du jour, c’est de supprimer l’index.

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Di Roublardo a imaginé une sorte de pare-feu pour les ministres, ils auront 5 % de largesses de l’Etat en moins, les banques et les grossistes en lingots donneront leur petit pourcentage aussi en guise d’obole. Les coups de hache, c’est pour la piétaille.
Si ça se voit trop, Onkelinx s’étrangle à la pensée qu’elle ne pourra plus mettre les pieds à Seraing pour voir son père. Charles Michel est terrorisé à la pensée de rencontrer Sabine Laruelle si les classes moyennes recevaient du plomb aux fesses d’Alexandre-le-petit De Croo tiraillant avec le beau fusil de papa.
Il n’y a qu’Eloi Di Roublardo pour rester zen, attendu qu’il s’en fout de taxer Duchemolle plutôt que Bouc-Emissaire, du moment que Mons devienne la cité culturelle de l’Europe et qu’il puisse villégiaturer à San Valentino l’année prochaine, avec des garde-du-corps beaux comme des dieux, signe de puissance.
Déplacer la fiscalité sur le travail vers la fiscalité sur le capital, comme le bruit court, n’est qu’un bouteillon lancé depuis le boulevard de l’Empereur par les porte-serviettes de son éminence et sa dame d’atour.
Les artisans et les classes moyennes sont out.
Personne n’a envie de voir l’effondrement de la poitrine rénovée de Laruelle sous l’éclatement de la bretelle de son soutien-gorge, victime de l’émotion ressentie à l’assassinat de son artisan chausseur.
Restent les prolos, ramassis de vieux, d’assistés et de manutentionnaires, juste bons pour essuyer les pompes des experts du G1000.
Le Petit Père des Peuples ne les supporte plus. Et il sait de quoi il parle, puisqu’il en est sorti en se promettant bien de n’y plus revenir. C’est Onkelinx qui fait la navette entre les besogneux et lui.
On se demandait pourquoi Rudy De Motte et l’ardent Antoine n’avaient même pas consulté les syndicats à propos de la reprise de l’outil de Seraing, des mains indignes de Mittal. C’est que Seraing n’est pas à Mons-Borinage, pardi, donc n’intéresse pas le clan Di Rupo.
C’est un fardeau en moins pour le conclave, sauf que les mille futurs licenciés de Liège vont devoir compter sur les nouvelles mesures pour la trouver plus mauvaise encore, qu’en début d’année. On voit d’ici la navetteuse en talons aiguilles jouer la Liégeoise révoltée, alors qu’elle a fichu le camp à Schaerbeek, depuis que le fils Mathot lui a coupé l’herbe des Biens-Communaux sous ses escarpins.
Samedi soir, Eloi Di Roublardo semblerait rejouer « Dernier tango à Paris ». Pourvu qu’il trouve la motte de beurre dans le frigo du mess de la Chambre, sinon, il nous faudra souffrir…

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