Un dimanche de merde !
Si pas content, remboursé !
Le paquet de lessive, comme les 100 euros de taxe TV, vous pouvez vous les carrer où je pense. Jamais vous ne reverrez la couleur de votre pognon.
Idem le dimanche politique sur nos deux chââîînes, personne ne remboursera le temps perdu.
Maroy, Gadisseux, Vrebos, sont pas là pour vous intéresser, ils sont là pour passer à la caisse toutes les fins de mois… sont grands professionnels, oui ou merde ?
Ce 6 du 11 a débuté fort, et très tôt, sur Europe numéro un. Alain Jupé, au passage de l’augmentation probable de la TVA, a été grandiose ! L’interview a pris de la hauteur.
L’austère et peu rigolo ministre des Affaires étrangères de la Vranze commence par dire que la TVA est un impôt impopulaire. On le savait déjà. Mais il est bénéfique aux travailleurs, qui sont sots de n’y avoir pas réfléchi : en fin de course la TVA génère des emplois. Il augmente le prix des chemises qui nous vient de Chine ! Textuel !
Il oublie qu’entretemps la TVA dévalise les citoyens de base, que cette taxe est surtout légère pour les riches qui se confondent avec les pauvres pour débourser pareil.
A l’approche de midi, nous avons les deux chaînes concurrentes belges qui prennent le relai. Sujet commun : les Grecs, leur passé, le présent, l’avenir, Papandréou, le sirtaki des rues au gaz lacrymogène, avec des Belges qui croient que Mélina Mercouri est une marque d’expresso.
En hors-d’œuvre nos inénarrables Maroy et Gadisseux avaient à la dégustation trois professionnels poilants par contrat, dont la figure de proue la mieux payée est le dessinateur Kroll. Le hors texte sentait le cramé des locaux de Charlie Hebdo réduits au mégot.
Au fil des semaines, on voit l’usure faire des ravages dans le crayon et la pensée de Kroll. Cela finit par se remarquer. L’artiste sombre dans le conformisme bourgeois. L’humour soigneusement emballé dorénavant dans le positivement correct, on se demande s’il n’a pas pris récemment sa carte au PS ?
On défend la liberté de la presse, mais en assurant les musulmans qu’ils ne sont pas visés. Exactement, comme aux infos, des égorgeurs de mouton croyants, joyeux, voire hilares, écorchent leurs animaux en famille. Comme si ce n’était pas suffisant d’un sacrificateur par famille. Il y faut conduire les enfants !
Pour l’info, les télés nationales se surpassent en gros plans. C’est abject !...
On ne critique pas la connerie à partir du moment où elle revêt un caractère sacré… Et ça se dit journalistes !...
Les hardis défenseurs de la liberté d’opinion ont avant tout les sphincters à zéro. Déplaire à la direction quand le grand bureau est tourné vers la Mecque, en croquant un Mahomet qui résume à lui seul la confrérie des prophètes dans sa perversité imbécile, vous n’y pensez pas !
Puis, c’est le tour des Grecs, « Mise au point » et « Controverse », même combat. Foutu peuple qui mord la main de l’Europe au lieu de la baiser !
On ne sait pas si les deux chaînes se sont concertées pour convoquer les gens, mais il y avait sur les plateaux deux groupes de siamois rarement aussi déterminés à dire la même chose, tous porteurs de cierges d’une grand’messe pour l’Euro, curés de la foi pour des lendemains qu’on nous assure à prendre à la louche à merde. .
Pour mise au point, Karel De Gucht et Davignon, plus quelques pontes des finances entouraient un Quatremer dont la spécialité est de jouer les ahuris avec la constance de quelqu’un qui veut cacher par politesse qu'il s’emmerde, cerné par Keuleneers et Coman, fabuleux mélange du sirop Typhon pour les imbéciles que nous sommes, sortis des naphtalines bancaires, assottés de règlements et de titres universitaires.
Côté Vrebos, sur Controverse, on avait mis les petits plats dans l’écran avec Karel Lanoo, Dimitri Dilimos écrivain, prix Goncourt de la brosse à reluire et notre Armand d’Uccle, accessoirement De Decker, toujours aussi élégant et bien propre sur lui. Sans oublier le concours de σύζυγος Tengelidou, présidente des Grecs de Belgique. Comme il fallait quand même quelque chose pour que controverse ne versât pas trop abruptement dans le cri de la droite unanime, un socialiste de service rappela gentiment au bel Armand que les comptes truqués de la Grèce le furent grâce à l’expérience bien libérale de Goldman-Sachs, en déconfiture depuis. Ses plus éminents administrateurs, bien mis comme l’Armand d’Uccle, purgeant leur peine à Saint-Quentin, veste de toile rayée, pantalon à l’identique, avec numéro matricule en guise de pochette, s’étaient fait excusés.
Bien plus tard dans l’après-midi, Géraldine Muhlmann interviewait pour le magazine C/politique, le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, sur TV/5, toujours aussi convaincu que ce sera son tour en 2017, d’entrer à l’Elysée.
Aux infos du Soir, Leterme mit la pression sur Di Rupo question du budget. Forcément, l’intérimaire fiche le camp à l’OCDE, où il a ses nouveaux fromages. Le prodige de Mons, en manœuvre délicate, doit faire les poches de 11 milliards 300 millions pour boucler le budget, sans se faire siffler par ces salauds de pauvres !
Sur le tard, on apprenait qu’à Anvers les Kurdes et les Turcs s’étaient tapés sur la gueule pour la troisième fois en quelques jours.
Je vous fais grâce du récit des inondations, en ayant mon compte des catastrophes artificielles pour vous faire grâce des catastrophes naturelles.
Mais quel dimanche !...
Commentaires
Un dimanche de merde?
Une année de merde!
Postée le: Anonymous | novembre 8, 2011 08:07 PM