Le plan W secret du Haut Placé.
Les fantômes du plan B finissent à peine de hanter les châteaux wallons de la bonne conscience, qu’ils se métamorphosent en fantôme du plan W.
La politique a horreur du vide. Nos avocats subodorent qu’il y en aura un fameux, quand Di Rupo ne suffira plus à remplir l’espace belgicain.
Et alors, au bout de l’élection qu’il fallait ne pas perdre, quand il sera évident que rien n’aura été réglé, devra-t-on annuler la volonté d’indépendance de la Flandre ?
Des avocats prévoyants se sont rendu compte que leurs gamelles étaient en danger, que le royaume était comme celui de Siam, depuis que le prince souffrait du mal de mer sur le dos des éléphants.
Il n’est même pas exclu de penser que Giet, Marcourt, Mathot et Poutrain n’ont pas reçut la mission ultra secrète de garder au chaud la place de président du PS, pour un probable retour aux sources, « en cas de malheur » !
D’après les gazettes, des Wallons « hauts placés » préparent le futur sans la Flandre.
Mais chut !... Ce n’est encore qu’une affaire de Loges.
Pour notre malheur, ces Wallons « hauts placés » ont déjà baissé leur pantalon pour que les Flamands leur bottent le cul. Le patriotisme régional est à géométrie variable et il n’y a pas de raison qu’ils ne le baissent pas, une seconde fois.
Alors, on ne sait pas, ils restent dans le fond du paysage, comme les grognards de l’empire sur le diorama du musée de Waterloo.
Les Wallons ont besoin de changer d’air, de voir d’autres têtes et il est indécent que ceux qui entourent le premier ministre dans son te deum à la Belgique éternelle, fomentent en coulisse un complot pour la libération du joug flamand.
Benoît Lutgen du CDH n’y serait pas favorable, encore trop entier parce que trop neuf ?
Que les hauts placés découvrent maintenant que la Belgique est encore là, mais de façon provisoire, cela donne une idée de leur incapacité de prévoir.
Comment faire confiance à ceux qui ont détesté le Mouvement Populaire Wallon, pour reconstruire sur une base approximativement identique, un courant indépendantiste au-dessus des partis ?
Car, c’est bien le PS de Collard, de Cools et de Spitaels qui a tout fait pour éliminer les patriotes wallons, puisqu’en 1988, Spitaels proclamait l’allégeance du parti à la Belgique, moyennant 100 milliards de francs au titre de compensation budgétaire, versés l’année suivante.
Le cap sur 2020, les Etats généraux, les Assises Wallonie, on croit rêver !
Les « Hauts-Placés » cherchent un auteur pour le futur manifeste. L’inspirateur mystique serait Guy Spitaels « qui vient de sortir par devoir de son silence politique » !
Le disparate de la Belgique faisait qu’à sa création, les Anglais eux-mêmes ne lui donnaient qu’une dizaine d’années et voilà qu’elle expire en touchant presque à son bicentenaire ! Beaucoup de Wallons ont toujours pensé à l’éphémère d’un pays kitsch. C’est à eux que l’on devrait penser avant tout. Les avocats opportunistes sont venus après. Ils se sont distingués par leur esprit de collaboration aux maîtres du royaume, puis l’ont arrangé afin de plaire aux velléités indépendantistes des Flamands, cherchant à le faire durer par tous les moyens. Et c’est à eux qu’on demanderait de rédiger une nouvelle charte wallonne pour l’indépendance !
Le Soir dresse la liste des « grands Wallons », c’est-à-dire ceux qui espèrent jouer un rôle dans la déconfiture de l’Etat belge. Retenez bien les noms qui suivent. Ils joueront sans doute un rôle demain, que vous le vouliez ou non
« Bodson, FGTB wallonne, fait partie des noms cités dans le think tank du devenir wallon, au même titre que Bernard Rentier (recteur de l'université de Liège), Jean Pascal Labille (Mutualités socialistes et SRIW), Olivier Vanderijst ( SRIW), Jean Claude Marcourt, ministre wallon de l'économie, Bernard Thiry (Ethias) Edouard Delruelle (Ulg), Domb (Pairi Daiza). On cite également Alain Mathot (bourgmestre de Seraing), mais surtout Anne Poutrain. »
Il y en a d’autres qui se tâtent et s’agitent en coulisse. Ils attendent encore avant de monter aux barricades au son du « Tchant des Wallons ». Ce seront les plus ardents, afin qu’on leur pardonne le retard.
Dans le fond, les anciens discours sont aisément modifiables. Il suffit parfois de quelques noms à changer, des dates à rafraîchir. Un bon avocat peut indéfiniment se servir de la même plaidoirie pour faire une belle carrière de « Haut-Placé ».
Et puis, c’est tellement tentant de ressortir les vieux drapeaux, quand les affaires vont mal et que le peuple crie misère.