« Il n’a pas des P.I.P. | Accueil | La loi aux frontières de l’horreur. »

Les bons vœux de Mordoche…

Il n’y a rien à expliquer. Le capitalisme n’a jamais été au service de l’humanité.
Sous des dehors de civilité aimable, de gentlemen de la philosophie, les principaux théoriciens de la chose, Locke, Alexis de Tocqueville, jusqu’aux modernes : Nozick recevant le flambeau de Hayek, s’ils ont eu raison sur l’efficacité du système pour produire pas cher, ont tort sur toute la ligne quand il s’agit de trouver l’once d’une morale, dans ce qui reste une exploitation efficace de l’homme par l’homme.
Ce que Di Rupo est en train de faire, c’est au-delà de la trahison, une folle gageure. Celle d’entrer dans la cage aux fauves et prétendre les dresser. C’est comme si un père de famille croyant à la rédemption d’un Dutroux lui confiait ses enfants.
Ce potentat de l’esprit PS version l’Empereur, vu sous cet angle, n’est pas fou. C’est un utopiste dangereux, peut-être même un salaud ! La suite nous apprendra beaucoup sur cette dernière hypothèse.
Le capitalisme, tel qu’il débouche sur la crise pour sauver les intérêts des plus farouches gangsters des sociétés anonymes que l’on n’ait jamais vus, n’est même plus l’instrument de la classe bourgeoise qui jadis exploitait le peuple.
Voilà longtemps que l’épicier ne prête plus à 20 % d’intérêt à la femme du mineur de quoi acheter pour nourrir ses enfants. Le propriétaire graveleux au contact duquel la malheureuse locataire séchait sa quittance avec son cache-sexe, n’existe plus, que de manière résiduelle, reste des pratiques de négriers et leurs sales habitudes.
Ce capitalisme là est bien mort.
Ces intermédiaires crapuleux n’existent plus. La classe moyenne est en train de crever pour les mêmes raisons que celles de la classe ouvrière avant elle. A malin, malin et demi, on a beau verser dans la crapulerie et en devenir une sorte d’expert, c’est quand même le gros poisson qui avale l’autre, jusqu’à l’hyper mangeur de thons qui avale tout le monde.
C’est même ce qui emmerde le plus Di Rupo. Il n’y a plus de la classe moyenne autre que ces bons élèves qui font de la politique : un peu de professions libérales gangstérisées par quelques grands noms, la fleur de la magistrature, mêlée à la haute administration, comme la chaude-pisse aux tréponèmes, bien graissés des émoluments publics, autrement dit, trois fois rien !
Le tissu social là-aussi, malgré Sabine Laruelle, la poétesse des halles, a fichu le camp. Ses artisans « merveilleux », ses commerçants chéris sont devenus gérants ou chômeurs de la racaille bancaire.
Di Roublardo roule donc à 100 % pour les successeurs de Lehmann Brothers. Il est réaliste, sa vocation est d’être collabo. C’est sa nature… On est devant Badoglio en 43, le repreneur des situations désespérées, pas par patriotisme, mais parce qu’il sent que c’est son heure.
Foutaise donc que le capitalisme à visage humain, sinon de confondre Davignon avec Lady Gaga.
Comment le matamore des Abruzzes ne s’est-il pas rendu à l’évidence que, ce qu’il est en train de défendre à coups de renoncements, de trahisons diverses et d’oubli du socialisme, est conçu comme une machine à libérer de toute contrainte quelques nababs apatrides et qu’il se fera débarquer comme un paquet de linges sales, quand le moment sera venu ?
Bart De Wever n’attend que ça. N’est-il pas plus apte que lui à se faire défoncer plus profond ? Il suffira d’arracher la marotte des mains du saprophyte montois !
La question aujourd’hui, n’est plus comment améliorer le système, mais comment s’en débarrasser !
Evidemment ce n’est pas facile. Beaucoup recevront de sacrés coups de pied, avant que la bête n’expire.
Et puis, il y a tous ceux qui y tiennent, parce qu’ils en vivent encore…
A-t-on jamais vu de vouloir bâtir une société en mettant l’argent au-dessus de tout, en pivot central du monde !
Je n’ai pas l’esprit religieux, ô combien, mais qu’on ne vienne pas me dire que les trois religions principales de ce monde, qui attirent des milliards de gens, font d’abord place à l’humain ! Ce serait une belle erreur.
Elles se sont accommodées du temps présent et placé leur dieu, derrière le pognon, Ce qui met les gens plus loin encore. Elles sont réalistes, empiristes, comme Di Rupo. L’emmerdant, c’est que cette réalité fluctue. Les collabos ont toujours eu des difficultés à comprendre leurs maîtres. C’est capricieux comme tout, un sagouin richissime !...

1g000as.jpg

Ce gouvernement, tel qu’il est, avec l’objectif qui est le sien de faire une pipe aux agences de notation, afin de recevoir un sauf-conduit de quelques milliardaires chinois, américains et indiens, ne vaut pas le smegma de ma bite, quand j’oublie de prendre un bain.
Bonne année !

Commentaires

Bonne année Cher Duc..

Merci, cher Reiter. Bonne année à tous.

Je lis très souvent. Je félicite. Je suis d'accord à 85%. Environ. Je ne suis pas de gauche. Ni de droite d'ailleurs. Ni d'ailleurs. Presque de nulle part. A tous des bons voeux. Ils sont nécessaires.

Vive la république.

Poster un commentaire