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Qu’est donc devenu Gadisseux ?

Dimanche, c’était le seul intérêt de Mise au Point.
A l’heure où j’écris ces lignes, le mystère reste entier.
Les relations, ça aide beaucoup. C’est ce dont nous nous sommes aperçus, en voyant Caroline Hick remplaçant le disparu.
On aurait aimé poser la question aux trois préposés chargés de nous faire rire dans « Revu et Corrigé », ce préambule en guise de mise en bouche de la suite avec le beau monde. Kroll est à la RTBF depuis si longtemps qu’on ne peut plus compter sur lui pour dénoncer, Deborsu, idem, et Van de Woestijne, de la Libre, fait commerce en bienséance centriste, au point que peu se rappelle qu’il fut jadis journaliste.
Peut-être aurait-on pu interroger Bruno Clément, il n’était pas sur le plateau.
On sait qu’Olivier Maroy n’aime pas répondre aux questions depuis qu’il les pose.
Mais, foutre, où est passé Gadisseux ?
Restait les avocats.
Et justement, il y en avait une flopée à Mise au point, comme d’habitude, malheureusement, les cabinets sont fermés, depuis qu’on rémunère mieux à l’Etat.
Encore que cette émission est tellement foireuse avec des sujets téléphonés depuis l’espace, qu’on se doutait bien que Maroy sans Gadisseux allait poser la question qui fait mal aux syndicats et qu’on se répète dans les journaux « Austérité, marche ou grève ? » et que là-dessus, Onkelinx, Milquet, Thomaes, Chastel allaient être farouchement contre la grève, Rolin et Demelenne, les syndicalistes, seraient pour, et que Jacquy Morael approfondirait la question en approuvant sans trop désapprouver, selon le jour, sa forme, et l’ouvrage de philosophie qui traîne sur sa table de chevet.
Ce que voyant, remettant mes derniers espoirs en un dimanche midi meilleur, j’ai zappé à la concurrence, chez Dominique Demoulin en pleine prise d’adrénaline de direct.
Pas de chance « La grève générale inévitable ou irresponsable » sentait bon le doublon, sauf que les invités étaient du deuxième niveau : Bodson, Deleuze, Fonck en concurrence capillaire avec Sabine Laruelle, plus quelques autres, dont il me suffit de les avoir vus, pour ne jamais les nommer. Reste à caser Magnette, diable, je ne sais plus s’il donnait la réplique à l’Odéon ou à Mogador ?
Ce n’est pas quand on est en surpoids que l’on parle de récession, Sabine l’a bien compris qui semble avoir beaucoup maigri. Cela la rend plus crédible, évidemment, quand elle parle de la misère des classes moyennes.
A part le mystère Gadisseux, même les accents pathétiques d’Onkelinx au sujet de l’index auquel le PS ne touchera pas, les 2 milliards 3 à trouver avant fin 2012, pour ne pas perdre encore un A, ce midi, c’était un round d’échauffement pour entendre les explications de Sarko sur les malheurs de la fin de son règne, diffusées sur un paquet de chaînes françaises au 20 heures.
Peut-être, Claire Chasal saisirait-elle l’opportunité de glisser dans les questions à super Sarko, le président qui sait tout et fait tout mieux que tout le monde, s’il n’avait pas des nouvelles de Gadisseux ?
Sait-on jamais, les Services français sont si performants !
On aurait bien aimé aussi entendre Jacky Morael traduire en langue courante les quinze secondes au cours desquelles, il me semble avoir entendu quelque chose comme « On ne peut connaître l’avenir, pour les mêmes raisons qu’il est impossible de trouver un consensus absolu sur l’histoire, c’est-à-dire du passé », à moins que m’étant assoupi au moment de son intervention, j’aurais rêvé ce qui précède ?
En un mot les moins empotés furent les syndicalistes.

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Il n’y a pas à baragouiner. Quelle est aujourd’hui la grande affaire ? Réduire les déficits et retrouver la croissance. Pour que l’un soit compatible avec l’autre, il est improductif de saigner les populations à leur base. Il faut donc écrémer le pot à son sommet.
Ils ne le font pas ! D’accord, alors ils n’ont que la grève qu’ils méritent.
On a vu le four lamentable qu’a pris le tour de vis à la Di Rupo au sujet des 5 % de réduction des salaires des membres de son gouvernement. Il n’est même pas parvenu à faire rendre gorge à lui-même et aux autres de cette modeste contribution à l’effort collectif !
Dans l’action politique, nous sommes partagés entre deux attitudes. L’une cherche à ce que l’action préconisée obtienne un résultat conforme à nos espérances ; l’autre nous met en présence d’un facteur moral qui nous pousse parfois à faire le contraire de l’action préconisée.
Ce gouvernement a oublié la seconde.
Le reprocher aux syndicats, c’est comme si un voyou dénonçait un pickpocket.
Les quelques mots sérieux qui me sont venus spontanément sous la plume à la fin des émissions, personne des Hauts-Placés et des Pas-Mal-Placés ne les a prononcés. C’est la preuve évidente que dimanche prochain, quels que soient les sujets traités, je me poserai les questions que Maroy ne pose jamais et j’essaierai de donner des réponses qu’on n’entend nulle part.
Reste quand même mon angoisse à propos de Gadisseux.
Pourvu qu’il lui soit arrivé quelque chose !

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