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Dans quel état j’erre ?

Les cuistres de pouvoir - qui croient faire l’histoire - ne s’en rendent pas compte, mais c’est l’histoire qui les fait. Nous sommes en plein effort d’une transition entre un monde ancien et un monde nouveau, entre une logique politique défaillante et une nouvelle logique politique, ente un système éminemment élitiste et un autre moins spoliateur des fruits du travail.
Que font-ils, nos émirs de la jactance ? Des comptes de boutiquier faisant payer les ardoises en souffrance aux clients incapables de se défendre. Ils traitent les Grecs de peuple d’escrocs, alors que ce sont leurs confrères grecs qui ont failli.
La logique voudrait que le nouveau pouvoir consiste à œuvrer pour une transition dans tous les domaines. Les problèmes dont nous souffrons doivent être traités par tous les Européens.
Il est hélas douteux que l’on puisse y parvenir dans le monde occidental et, en particulier, en Belgique avec le personnel politique en place.
Nés dans un système, ils y mourront sans doute, envers et contre nous.
La gauche doit renouer avec l'idée de progrès et abandonner l’idéologie en déclin de l’organisation social-démocrate de la société.
Le progrès qui serait conçu comme une loi automatique de l'Histoire, s’est révélée fausse de Condorcet à nos jours.
Le progrès est d’abord un effort moral de la volonté, dans une conscience plus aigüe des autres. Et non pas cette ivresse de gagner grâce à l’effort des autres, une manière de vivre au-dessus de tout le monde.
Cette forme de croissance là n’a rien à voir avec le mythe de la croissance à l’infini, mise en scène par des économistes qui ne voient rien de mieux pour pérenniser l’avantage que le capital a pris sur le travail. Au contraire, elle veut mettre fin aux excès du consumérisme.
Il faut en finir avec un monde bipolaire qui ne voit d’autre alternative à la croissance que la décroissance dépeinte comme un désastre dans tous les manuels d’économie dont nos économistes se nourrissent encore.

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Il faut faire régresser la production des produits futiles, aux effets illusoires, gadgets vantés par la publicité, arrêter la production de produits jetables, volontairement programmés pour une durée déterminée par le rythme de production, supprimer les intermédiaires qui imposent les prix. Bref, casser l’économie du gaspillage source d’une « prospérité » malsaine et pur produit d’une commercialisation imbécile de la vie sociale.
Vu sous cet angle, le progrès n'est plus une utopie, mais une nécessité.
Si l'action politique aujourd’hui ne tend pas à cette réflexion globale, elle devient un élément qui empêche d’aller de l’avant. Tous les partis qui conservent ce mode de pensée sont obsolètes, comme étant des éléments contraires à la morale et au bien-être futur des gens.
Il n'y a pas d'équivalence entre progrès technique et progrès moral, entre progrès économique et progrès humain. Et le progrès humain doit primer sur tous les autres.
Nous devons en premier lieu ne plus nous voiler la face quant aux modes de production d’aujourd’hui, conséquence des « progrès » sur l’ergonomie, le raccourcissement des temps de production et en général tous les actes honteux qui se passent sur des chaînes de montage, dans des grands magasins et dans certaines entreprises qui confinent à la notion de l’esclavage, du temps où en Virginie et ailleurs, on exploitait des gens qui n’avaient pas la même couleur de peau que le propriétaire.
Nous devons nous battre pour un progrès humain, solidaire et mondial.

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