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Les pervers à l’affiche.

La démocratie n’existe pas en-dehors des individus qui la composent. Si Michel ou Di Rupo la salit, c’est toute la Nation qui est malpropre.
Cela explique en grande partie pourquoi les troubles du comportement des « élites » peuvent faire un tort parfois considérable.
Le trouble sexuel dont manifestement DSK a été saisi, en agressant la femme de chambre dans le Sofitel de New-York, alors qu’il occupait un poste éminent et qu’il s’apprêtait de le quitter pour en briguer un autre plus important encore, a fortement dégradé l’image du PS et par delà, celle de l’ensemble de la classe politique. Bien que cela ait été sans effet pour l’élection de François Hollande, la dégradation de l’image de Sarkozy dans l’opinion était encore plus forte.
Les individus sont les marqueurs forts ou faibles de la démocratie.
Les pathologies frappent les hautes personnalités comme les simples électeurs, sans distinction, à la différence qu’un délire schizoïde d’un ministre peut provoquer beaucoup plus de dégâts que celui d’un citoyen lambda.
Les démocraties actuelles sont mises en observation comme tout corps malade en période de crise. Les troubles des dirigeants sont mieux étudiés aujourd’hui qu’ils ne l’étaient en période « heureuse ».
Les troubles paroxysmiques les plus rencontrés tiennent en trois catégories : le délire paranoïaque, le délire schizoïde et le délire histrionique.
Le paranoïaque, n’est rien d’autre qu’une hypertrophie du moi. C’est le délire le plus répandu. La Belgique d’en haut en est largement atteinte.
Le sujet est autoritaire, sûr de lui, susceptible, orgueilleux. (Louis Michel, Didier Reynders, Elio Di Rupo). Il sait toujours tout et il a toujours raison (Melchior Wathelet, Laurette Onkelinx, Chastel, etc.). Il refuse toute critique (tous les ministres). La psychorigidité s’exprime par une obstination, le mépris des autres et une intolérance qui peut aller jusqu’au fanatisme (Philippe Moureaux dans sa défense des pratiquants de la religion principale de sa commune). La méfiance est constante (Marc Eyskens, Jean-Luc Dehaene). La fausseté de son jugement va de pair avec une intelligence normale (Charles Michel). La pensée logique est perturbée par la méfiance, l’orgueil et la subjectivité (Michel Daerden). Froideur, manque du sens de l’humour, hostilité, ambition, rigidité (Wouter Beke, Steven Vanackere, Benoît Cerexhe).
L’inadaptation sociale est un des traits de ce caractère. Voilà pourquoi les personnels du PS paraissent plus éloignés des travailleurs que les autres. On les voit presque toujours mal à l’aise dans des réunions de conciliation. Ils ne comprennent pas ce que signifie une journée de travail à l’usine, etc. Les autres non plus, évidemment, mais eux ne se piquent pas d’être ouverts au monde social. Et même, quand ils le prétendent personne ne les croit.
Rassurez-vous, les paranoïaques pour la plupart ne deviennent jamais délirants. Ils se contentent de tyranniser leur entourage. Cela les déstresse et leur évite une consultation à la clinique.

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La série des schizoïdes associe froideur et pauvreté affective, un évitement des relations sociales et des contacts avec le milieu extérieur à son département (Dominique Simonet, Pieter De Crem), un isolement, un entêtement, une nonchalance (Fadila Laanan).
Le sujet montre un intérêt excessif pour des croyances mystiques et présente un mode de pensée bizarre (Bart De Wever).
Le schizoïde qui veut correspondre à l’idéal hypermoderne n’y parvient pas. Il est l’archétype du « sujet manqué » (Alexandre De Croo, Rudy Demotte).
Enfin, l’histrionisme met carrément la santé démocratique en danger, quand il ne conduit pas à la criminalité (Woerth). D’emblée comme le nom l’indique, on pense à l’histrion, au comédien, au fanfaron, à celui qui vit perpétuellement sur scène et qui répète chez lui les répliques qu’il va servir aux autres acteurs. Woerth s’est fabriqué une tête d’honnête homme. C’est Pierre Larquey dans « Le Corbeau ».
L’hyperémotivité, l’intensité des réactions émotionnelles sont constantes et dramatisées (Sabine Laruelle). Le mode de pensée imaginaire est prépondérant (Marine Le Pen).
La personnalité histrionique cherche à attirer l’attention et à plaire (Nathalie Kosciusko-Morizet). C’est « Sissi Impératrice », vierge effarouchée au cœur généreux. Son vis-à-vis de cheminée du XVIme Ar. serait la porteuse d’un charisme incivil (Valérie Pécresse).
L’histrionisme est la maladie type de la démocratie contemporaine. Elle correspond au stade infantile du « moi ».
L’intime devient l’événement médiatique majeur (Nicolas Sarkozy).
Qu’on se rassure, n’est pas le marquis de Sade qui veut. Tous ces saltimbanques qui nous chapeautent ne sont pas à enfermer, ne sont pas de grands pervers ; mais, tout de même, nous ne devrions plus tarder à leur faire savoir que si nous sommes dans le 36me dessous, c’est à cause d’eux et la façon dont ils comprennent la démocratie.

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