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Hollande et la misère.

L’élection présidentielle en France précède le scrutin de renouvellement des Chambres, de manière à souligner l’importance du rôle du président sous la 5me République.
Ainsi en tenant compte de la dynamique autour de la couleur du président, on évite au maximum une cohabitation, toujours possible, puisqu’elle a déjà eu lieu. Mais, c’est une source d’immobilisme et elle est à éviter.
Bref, d’ici les élections législatives, la période entre les deux scrutins est neutre. C’est-à-dire que l’on n’y fait pratiquement rien qui puisse renverser la tendance.
Les problèmes, eux, n’attendent pas. C’est probablement une des faiblesses de ces deux scrutins rapprochés : celle de créer un no man's land, synonyme de perte de temps.
Le citoyen risque ainsi d’être déçu par ce délai d’attente, il n’est pas le seul, les journalistes politiques ont le commentaire mou, alors que nous sommes loin du temps creux des grandes vacances !
Les marchés broient du noir. Le temps n’est plus à la légèreté. Les marionnettes de l’Info ne suffisent plus à masquer l’angoisse qui monte.
Cette idée de François Hollande de relancer l’économie par des moyens artificiels est inquiétante. Il est faux de croire que des grands travaux pourraient être des sources de prospérité à long terme, même si c’est le cas à court terme. L’aéroport créé en plein désert en Espagne et qui ne sert à rien est l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire, la nouvelle gare de Mons, un autre !
En son temps, Sörgel Herman (1885-1952) avait conçu le projet d’assécher la méditerranée pour y cultiver des légumes afin de nourrir les populations ! Les historiens se souviennent des Arsenaux et des Manufactures créées de toutes pièces en France et qui n’eurent que pour effet d’alimenter en matériel de guerre les armées napoléoniennes.
Deux projets seraient cependant sources de relance et d’avenir, créer de nouvelles possibilité de logements et refonder l’Ecole tant en personnel qu’en locaux adaptés.

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Si Hollande a promis aux Français un gouvernement proche des citoyens, on songe à Jospin qui avait promis la même chose – il est vrai dans une période moins difficile – et qui finit par décevoir tout le monde, y compris les socialistes.
Le gouvernement mixte gauche/droite en Belgique est la preuve que la gauche collaboratrice est victime de deux écueils : la droite et l’économie capitaliste. Inévitables avatars pour une social-démocratie qui accepte par avance de se soumettre aux lois du marché, sans essayer de les contourner en innovant. A cette fatalité, il faut ajouter la pression de l’Europe, une Europe orientée à droite et empêtrée dans les méandres de sa politique monétaire.
Où en sont les louanges que l’on adressait, il y a seulement dix ans à l’Europe et à sa monnaie ? C’est pourtant sur ces « cadavres exquis » que Hollande doit, après les élections, déballer sa marchandise et faire l’article, même si c’est Ayrault, le camelot, qui fera le baratin.
Le fort courant que Mélenchon a suscité lors de l’élection présidentielle ne se contentera pas de baisser les bras devant la fatalité accablante d’un endettement massif et d’une insolente richesse, qu’étalent partout les gagnants très minoritaires.
La symphonie « euroïque » se clôture sur le fiasco grec.
Qu’il soit libellé en francs ou en euros, le chèque de licenciement reste un désastre.
Pas tant que l’UMP, mais le PS traîne aussi quelques casseroles. Les chefs dans le Nord et à Marseille sont des poids morts qu’il faut traîner ou remettre dans les placards avec d’autres affaires qui restent dans les mémoires, comme l’affaire Elf et le couple Dumas-Devier-Joncourt, la cassette Méry où, pour la première fois DSK joue un rôle public. L’opinion n’a pas oublié les multiples connexions entre ce socialisme là et le pouvoir tenu par la droite.
Certes, Hollande ne prend l’avion présidentiel, que lorsqu’il ne peut faire autrement. Est-ce pour autant que tout le passé des affairistes du PS soit révolu ?
Hollande va devoir se décider et vite sur sa politique de rupture.
S’il prend exemple sur Di Rupo, ce sera un faux modeste à la présidence, prisonnier des stratèges mondialisés de l’économie. Comme Roublardo, il n’aura de cesse à faire croire qu’il bouge, alors qu’il gère sans plus ce qu’il a trouvé sur la table en entrant à l’Elysée.
On a déjà un avant-goût de ce qu’il ne pourra tenir dans les promesses qu’il a faites. Par exemple le retrait « total » des troupes françaises fin 2012 d’Afghanistan. Aux dernières nouvelles resteront des troupes pour convoyer et ramener le matériel. Ce ne sont pas des troupes combattantes. D’accord. Mais si on leur tire dessus et qu’ils ripostent ?

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