Le Marcourt du combattant
Mais où donc court Marcourt ?
Parfait gagman socialiste, cet avocat qui a plaidé à peine trois ans, est l’archétype de cette profession dont il faut sortir pour réussir.
Jeune « Expert » de la sidérurgie, dans le cabinet Claes de 1988, le voilà lançant le plan Marshall, avec mission d’avoir un œil sur les tribulations des propriétaires de la sidérurgie wallonne, à l’argent apatride et aux doigts crochus.
En 2012, il est toujours sur le pont, caquetant, justifiant, tempêtant dans les ferrailles des bassins liégeois et carolorégien, après avoir commercé, palabré et sous-estimé les patrons étrangers qui, après Jean Gandois, ont tordu le fer de toutes les manières, promis monts et merveilles, juré que le magot pour les investissements était là, pour finalement laissé tomber, le fer ne faisant plus recette.
Aujourd’hui parmi les débris, les licenciements, refusant de voir les files du chômage qui s’allongent, le trou que cela va faire au centre de Seraing par l’abandon de la phase à chaud, ce pseudo-socialiste persiste et signe. C’est lui le meilleur, parce qu’il a toujours raison.
Alors, que peut-on faire avec un abattage pareil ?
Camelot sur la Batte à vendre des casseroles, certes, c’est là sa compétence, mais à la tête d’un ministère fût-il wallon, qu’est-ce que cet avocat, qui ne le fut que le temps de se placer en politique, peut encore faire ? Des mirages, certes, alors que la sidérurgie a besoin de compétences, d’hommes intelligents avec des tripes sociales et un sens des affaires.
Hélas ! Ce bateleur, élève des Loges, n’est rien de tout cela. Il rejoint la triste cohorte des grandes gueules qui, des Happart à Kubla, ont littéralement démoli la sidérurgie et l’ensemble des industries dont ils avaient la responsabilité, ajoutant à leur incurie : circuit, aérodrome et entreprises annexes confondus.
Le plus terrible, c’est qu’ils ne se sont pas trop sucrés au passage, non, ils ont agi de bonne foi, avec une bêtise confondante et le sentiment qu’ils étaient les meilleurs et qu’ils faisaient au mieux !
Le PIB a reculé de 0,6 % au deuxième trimestre 2012 par rapport au trimestre précédent, a annoncé mercredi la Banque nationale de Belgique (BNB). Sur une base annuelle, le recul est de 0,4 %. Ce n’est pas encore le feu à l’auberge, d’autant que ces résultats sont nationaux, mais quand, à la rentrée, les plans de fermeture vont être mis en route, nul ne doute que les chiffres wallons vont plomber sérieusement les estimations nationales.
Marcourt au secours de Bart De Wever ? Ce dernier aura beau jeu de souligner l’incompétence de l’avocat avorté, avec à son passif le poids mort de l’industrie wallonne !
Il vaudrait mieux pour Marcourt que le désastre de sa gestion passe inaperçu dans le fiasco de l’euro.
Un ministre est un Protée qui mue, se transforme, se dilue dans des qualifications à la carte.
Qui dit – si ça tourne mal – que Marcourt ne soit pas poussé par son ami Rudy vers d’autres « grands » destins des ministères wallons ? Il y en a pour tous les goûts, toutes les ambitions et toutes les aptitudes.
Marcourt est expert en tout. Donnez-lui le ministère des peaux de banane, quinze jours plus tard, tout le ponde se casse la gueule à moins de dix mètres de son cabinet !
Cet homme n’a pas de prix au sein du PS. En effet, c’est lui qui sera chargé de remplacer Michel Daerden indisponible pour bien longtemps et pour ainsi dire irrécupérable, au sein des instances, pour faire croire au public que les affaires du PS ne passent pas d’abord par le conseil communal de Mons. Ce sera difficile, il est vrai. Giet, président du PS par intérim et Liégeois comme l’autre, avocat sans doute (je n’ai pas vérifié), est trop visiblement le faire-valoir d’Elio. Marcourt, expert en jactance, a l’œil égrillard parfait pour remplacer l’ex-futur bourgmestre de Saint-Nicolas, empêché, lui aussi, mais à Saint-Raphaël.
La FEB livre, dit-elle, un message important : - Les entreprises belges doivent s’internationaliser, chercher la croissance où elle se trouve .
Ne trouvant pas mieux que la prépension à 52 ans des travailleurs de Corsid- DUFERCO, les autres à la casse, Marcourt va à rebours de toutes les directives et consignes européennes. C’est crâne, c’est généreux ? Non ! C’est une mesure pour une seule entreprise qui laisse la moitié du personnel sur le carreau et qui donne bien une idée du désarroi de l’Autorité wallonne. Du socialisme à la carte, en quelque sorte…
Voilà un dangereux précédent qui va raviver les colères et les frustrations des autres travailleurs des petites entreprises laissés au bord de la route.
Cette « générosité » n’est inspirée que par la peur du pied au derrière.
Ce n’est pas Marcourt qui sort les brames du four ! Mais c’est lui qui risque de ramasser les briques réfractaires sur le coin de la gueule.
Vous saisissez la nuance ?
Commentaires
Une chronique trop bien écrite pour décrire ce socialiste encore au gouvernement wallon.
Postée le: Henry | août 3, 2012 04:06 PM