Tous coupables !
Delbaere du VOKA, Pieter Timmermans, président de la FEB et Jean-François Heris, le nouveau crack de l'UWE, à ce trio de pointe, pour faire bonne mesure, ajoutons nos ineffables Marcourt et Demotte. Ne nous arrêtons pas au quintet. Incluons-y une belle brochette de politiquement correct, vous aurez ainsi l’orchestre quasiment complet dans l’interprétation de deux symphonies catastrophes : Genk et Seraing.
Ces gens ont de la chance.
En 1793, sous Robespierre, le tribunal révolutionnaire leur aurait certainement fait trancher le cou.
Nous n’en sommes plus là, au contraire, la barbarie aujourd’hui est moins spectaculaire. Elle tue bien plus, mais cela ne se voit pas trop. On meurt à distance, tué par des gens qui sur la scène publique ne vous veulent que du bien.
Barras est passé qui fit le triomphe des rats, puis de l’Empire, puis de la bourgeoisie sous la Restauration, puis des industriels sous les Républiques, puis de la Belgique fédérale, etc.
Aujourd’hui tout baigne : la crapule se porte bien et l’innocent trinque !
On encense la mondialisation et les successeurs des triomphateurs de 93 occupent le terrain ; plastronnent, commandent, exigent.
On se réfère à deux histoires de la Révolution selon lesquelles les héros sont les acteurs du putsch du Neuf Thermidor. C’est de bonne guerre, nous ânonnons les noms honnis de Saint-Just et de Robespierre et de tous les autres, Couthon, Pache, etc. grâce à Michelet et Thiers. Nous les épinglons sur la page des grands criminels avec Hitler, Mussolini, Pol Pot, Hussein, Kadhafi, etc. Personne ne dira aux enfants que l’histoire n’est pas aussi simple. Rarissimes seront ceux qui pour s’en convaincre auront lu « L’histoire de la Révolution » de Mignet ou celle, plus près de nous, du sursaut patriote de 1871 : « L’Histoire de la Commune de Paris » de Lissagaray.
Ils ne vont tout de même pas me condamner à écouter leurs conneries, sans avoir au moins ouvert leur esprit à une autre explication de l’histoire !
Ou alors, comme dirait Charles Jumel dans la Gazette du Père Duchêne : foutre !... qu’on mène l’engeance de la mauvaise foi à la Conciergerie.
Pourquoi ces minables seraient-ils tous passés à la bascule à Charlot en 93 ?
Pour avoir abandonné toute de suite la partie devant Mittal et promis à la rouille un haut-fourneau qui ne demandait qu’à être rallumé. La preuve, elle est à Florange où l’obstination des travailleurs et avec l’appui des politiques, DEUX repreneurs sont en compétition pour rallumer le haut-fourneau que Mittal allait éteindre, l’un est Suisse et l’autre est Russe.
Nos pieds-plats ont manqué de volonté et de courage. La Patrie était en danger en 93. En 2012, l’ennemi est intérieur, il occupe les endroits stratégiques et on n’en a que pour lui, Fouquier-Tinville est mort depuis longtemps et les représentants du peuple ne sont que des ganaches soudoyées par des factieux.
Genk, enfin, cette usine est la propriété des travailleurs tant l’Etat l’a subventionnée depuis sa création il y a près de 50 ans.
Ford devrait en être chassé avec un pied au cul, sans indemnité et tant pis pour les agitateurs bourgeois de l’Europe. Pourquoi y faire ? Là est la question clé. On nous dit que la voiture électrique, c’est l’avenir. En créant sur ce site industriel des start-up sur les questions essentielles : des batteries, des circuits électriques et des bornes recharges, en sortant un premier modèle « made in Belgium » même en maintenant un chômage élevé en attendant de mettre en place la relève. Quand on pense aux firmes Impéria, Minerva d’automobiles et des motocycles de la FN, de Sarolea, Gillet, etc. avant-guerre, on est saisi de la couardise de nos grandes gueules qui n’en veulent qu’aux travailleurs, trop ceci, pas assez cela.
On a tort de ne pas compter sur la compréhension des travailleurs si une pareille aventure les mettait au premier rang des responsabilités. Il faudrait peu de chose pour réveiller les militants de la FGTB qui sont comme piqués par une mouche tsé-tsé qui s’appelle le parti socialiste.
Fait-on la grandeur d’un pays en essuyant le cul des escrocs de Wall Street ou bien essaie-t-on de faire basculer les choses dans la dignité et le courage, avec en priorité le bonheur de ses concitoyens ?
J’en ai marre d’entendre des lavettes nationales tordre leurs urines sous les travailleurs en disant que le peuple fait sous lui !
Est-ce qu’on va enfin désigner les premiers coupables et transformer la mascarade de l'abaissement général, en un triomphe de la vérité du plus grand nombre ?