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Les plus zézés à la caisse.

Les plus aisés à la caisse, ce serait plutôt sur cette affirmation que Hollande a enthousiasmé les travailleurs. Son homoncule Di Rupo est retenu par les pans de sa jaquette de la main ferme des libéraux, sans quoi il l’imitait. Sabine appelée à tort Laruelle, tant elle défendrait plutôt les avenues, peut dormir apaisée dans ses draps de satin, les plus zézés passeront moins à la caisse en Belgique qu’en France.
Les supers zézés ne s’y sont pas trompés avec leur chef de file Arnault. De l’avenue Louise au rond point Schumann, ça grouille de Français zézés. Inutile de dire qu’à Uccle, c’est la foule record. C’est le nouveau Neuilly. Didjé s’y est engouffré en y mettant le paquet. Lui qui ne parle plus qu’aux riches, au point qu’à Kinshasa où il représente quand même l’homoncule de Hollande, il s’est tout à fait rendu au raisonnement de Kabila et des plus zézés des Congolais.
D’ici à ce qu’il revienne avec une parure de diamant au cou de madame, Kabila pourrait lui faire ce cadeau en souvenir d’un autre empereur (Bokassa) et de Valéry Giscard plus d’Estaing que jamais.
En feuilletant l’actualité des zézés, je me demande si je ne suis pas un inaltérable ronchon, aigri et aveuglé par une sourde colère à l’encontre d’une société qui selon les feuilletonistes, les journalistes et les pythonisses n’a pas du tout la chaude pisse, au contraire, se porte comme un charme et pisse dru sur les futurs décombres du dernier haut-fourneau de Mittal.
L’autre jour, un con (encore ce mépris affiché pour un chanteur zézé) beuglait à un micro de France culture « voici venu le temps des cathédrales ». Il me semble que si j’affichais un pareil optimisme, je perdrais la moitié de mes lecteurs.
Qui se ressemblent s’assemblent, si c’est le cas, les ronchons sont bien portants et nombreux en Belgique. Cela rassure et en même temps inquiète.
S’il y a de plus en plus de râleurs, c’est qu’il y a sujets à râler.
On en serait plutôt au temps des merdes infinies.
Le jour où les plus zézés contribueront au renflouage du ponton de l’homoncule, les petits personnels en seront d’autant moins poinçonnés.
Ce n’est pas pour tout de suite, nous pouvons donc râler à l’aise.
Les types qui nous les brisent aux avant-scènes, adulés des gazettes, des micros, des électeurs n’en finissent plus de remonter le cours impétueux de la Bourse dans leur cartable gonflable. Ils se présentent partout et sont réélus au prorata de leurs cartes de visites qu’ils ont fait jeter à foison dans les boîtes à lettres jusqu’au 14.
Nous sommes le 15, vous n’en verrez plus une seule.
C’est fini la débauche d’imprimés.

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Ceux qui sont élus, s’en foutent désormais. Mieux, ils ont intérêt de faire oublier au plus vite leurs paroles imprudentes, leurs serments imbéciles, leur envie de bosser au service du public.
Les autres font la gueule. Certains rejoindront les râleurs et tenteront de se faire pardonner qu’ils se sont présentés un jour dans le but inavouable de se faire élire. Elu ou pas, quelle importance, dans une société tellement hiérarchisée que la tête quelque part à l’Europe, ne se souvient même plus qu’il y ait des gens dans la rue.
Les programmes, les plans, les projets de loi, ça dépasse nos compétences. C’est l’Europe qui voit, qui décide, qui impose… Alors, vous pensez, dixième sur la lite de l’affolante Christine Defraigne ?...
A Liège, le PTB a rogné quelques plumes à Demeyer, pas assez pour changer le goût de la potée ; mais pour faire comprendre que l’électeur PS fatigue.
Donc les types qui nous les brisent aux avant-scènes sont là pour un bon bout de temps. C’est fou comme on s’accroche au pouvoir quand on s’y est une fois mouillé. Laurette, Sabine, Joëlle et Isabelle le savent aussi bien qu’Elio, Louis, Charles et Alexandre.
A part le petit dernier, les autres sont près de la soixantaine dont les deux tiers passés loin de leurs métiers d’origine remplacés par les meetings et les assemblées, occupations moins monotones et qui finissent par nourrir les bonhommes.
Les vieux réélus ont l’air plus jeune. Ravaler sa gueule, c’est pour la bonne cause. Paraître est l’essentiel pour durer. Les retouches Photoshop ont du bon.
Quand on passe, comme De Wever, de 140 kilos à 80, ce n’est pas tant pour se sentir bien dans sa peau (maintenant il en a trop) mais dans l’espoir fou de gagner encore quelques admirateurs supplémentaires… Et il y est arrivé, le bougre.
La fin de la belle gigue, c’est quand ?

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