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Les Verts, bourreaux du Ps ?

A Bruxelles, on aurait tendance à le croire.
A Schaerbeek, c’est encore foutu pour Laurette Onkelinx. Elle qui avait quitté Seraing, pour ne pas affronter le fils Mathot (trop belle gueule et le fils de l’autre), la voilà qui fait un mauvais calcul sur le terrain de son parachutage en tombant sur Isabelle Durant.
Aux prochaines élections, dans six ans, elle aura soixante balais au compteur. Nous verrons bien si la tâche de conseillère la verra régulièrement percevoir son petit cacheton de présence, tout au long de ses six années au cours desquelles la Durant ne pourra pas s’empêcher d’avoir l’air goguenard, à chaque intervention de l’ambitieuse amie de la tête d’affiche montoise.
Mais, il y a plus ridicule, c’est celle de Moureaux éjecté de son fauteuil maïoral à Molenbeek par une autre « trahison » des Verts. Lui aussi rêvait d’une large coalition, comme à Charleroi.
C’était plus pour épater sa jeune épouse qu’autre chose finalement. Dame, on se doit d’assurer par tous les moyens qui restent, dans son cas.
Ce qui est plaisant, c’est sa dénonciation d’un complot, genre « accord préélectoral » tous contre lui. Il ne lui est pas venu à l’idée qu’il a toujours navigué de la sorte et qu’il s’est fait prendre à son propre jeu.
Vingt ans de pouvoir socialiste, c’est basta les combines des rosés. Il est possible aussi que l’érosion constante du PS a dû faire comprendre à certains que, comme parti du centre, le Ps était en train de mettre la population en boîte avec une politique douçâtre pour les uns et vacharde pour les autres. Qu’on le veuille ou non, la situation économique place le Ps dans de sales compromissions afin de passer à la fois pour un parti soutenant les chômeurs et les victimes de la crise, et en même temps, jouer la carte classe moyenne avec des propos et des solutions fascisantes, c’est-à-dire correspondant actuellement à l’opinion petite bourgeoise.
Pourvu pour Moureaux qu’à Molenbeek on ait planqué à temps des archives locales qui sur vingt ans ont certainement accumulé des rapports d’exercices gratinés.
Il est sain qu’il y ait alternance et le malheur, c’est que cette alternance se fait entre partis du centre. On ne peut pas dire que la coalition qui a renversé le Ps soit plus progressiste que les sortants.
C’est aussi l’occasion d’un rappel de la fonction qui ne doit pas être élitiste et encore moins une profession à part entière.
Quoiqu’encore bien ancrée dans la région liégeoise, le Ps là aussi voit petit à petit les gens de gauche lâcher le parti du centre qu’il est devenu. Le PTB place deux conseillers, ce n’est pas mal pour des gens qui sont sans moyen. Serait-ce l’effet télévision qui a permis de faire voir son président autrement que comme les gazettes belges, toutes de droite comme il se doit, le présentent. On a vu un jeune homme, frais tondu, qu’on pourrait imaginer trader dans une grande banque, propre sur lui, comme on dit, présentant bien, et un peu trop « comme il faut » à mon gré, et tenant des propos mesurés.
Voilà qui est inquiétant, car si c’est pour faire comme le Ps, mais un peu plus centre gauche, ce n’est pas la peine.
Le PTB progresse ailleurs qu’à Liège. Demeyer n’a pas trop à s’en faire. Il est bien là pour un bon bout de temps, malgré son manque de charisme et son manque d’éloquence. Reynders l’avait compris depuis longtemps, en déménageant à Uccle, après avoir investi gros dans l’immobilier (La représentation du peuple n’a pas que des inconvénients).
Bref, un coup pour rien, sauf quelques boutons de-ci, de-là, attachés de travers.
Différente est la situation en Flandre.

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Bart a la cote. Il place des gens qui étaient inconnus il y a trois mois à peine. Ils ne sont pas tous avocats. Ils tranchent avec les autres partis. Bourgmestre d’Anvers, il devient incontournable. Les fédéralistes ne vont plus pouvoir longtemps défendre leur bifteck. Il faudra bien passer à la phase confédérale.
Ce n’est pas encore fait, l’Europe va peut-être faire les « gros yeux ». Ce ne serait pas la première fois qu’on traficote les lois et qu’on s’assied sur le « pouvoir » du peuple.
Les Van Rompuy sentent le sol du Gordel se dérober sous eux.
A force de baver sur les francophones et jouer les martyrs, les voilà pris de vitesse par un plus mariole sur leur propre fonds de commerce.
Di Rupo – plus royaliste que lui tu meurs – a une âme de Croisé. Evidemment, si le système s’écroule, il peut toujours dire qu’il avait un plan B préparé depuis deux ans, tout en le fabricant pour la bonne cause, à l’instant qu’on en parlera sérieusement.

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