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Perspective et dérive

Ce n’est pas demain que finiront les "progrès scientifique et technique". On ne peut pas demander à un chercheur de s’arrêter de chercher et éventuellement de trouver. Comme on ne peut pas demander à un entrepreneur d’arrêter de faire du fric en utilisant les trouvailles du chercheur.
L’engrenage est parfaitement huilé. Même les lois dites de « l’éthique » sont incapables de limiter l’homme dans son appétit du profit et dans sa curiosité instinctive quasiment animale. Tout au plus peuvent-elles retarder une tendance, par exemple limiter les applications sur l’humain et la procréation, des découvertes biologiques.
A la frontière de la trouvaille qui pourrait conduire à un désastre ou à un progrès, les manipulations nucléaires pour en faire de l’électricité ou une bombe, l’exploitation des schistes bitumeux ou le maïs transgénique sont des cas d’école.
Il a toujours été tentant de puiser dans les réserves naturelles jusqu’à détruire l’environnement et relativiser la « sagesse » en la limitant à son caractère individuel, laissant à ceux qui ne le sont pas, le bénéfice d’exploiter jusqu’à l’os, ce qui peut être exploitable.
Le complexe de l’Iles de Pâques (1) n’intéresse que les scrupuleux, c’est-à-dire pas grand monde.
L'humanisme progressiste au service de l'homme a perdu de sa valeur d'évidence, depuis que la première nécessité est d’essayer de donner un emploi à tout le monde en exploitant tout ce qui peut l’être.
L’humain et ce qui relève du vivant, végétaux compris, sont choses fragiles, vulnérables aux moindres variations climatiques et environnementales.
Il y a déjà longtemps que l’on aurait dû se mettre mondialement d’accord sur les limites à ne pas franchir dans l’exploitation des richesses naturelles. Au lieu de cela, on s’est mis mondialement d’accord pour commercialiser cette exploitation, jusqu’à extinction de la matière.
Jusqu’à présent ce n’est pas la raison qui guide les hommes dans la recherche d’une exploitation tempérée de l’environnement, mais la peur et le désarroi lors de la prise de conscience que, de toute évidence, on allait dans le mur, à poursuivre un système écnomique « tueur » de la planète.

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Comment penser cette responsabilité qui s'impose ?
Collectivement, elle nous échappe, puisque dans les systèmes démocratiques, les dirigeants n’en font qu’à leur tête et se sont engagés dans une bataille économique mondiale sans demander notre avis.
Individuellement, chacun peut apporter quelque chose d’utile. On ne peut pas dire que dans ce blog, je ne sois pas avare de critiques vis-à-vis de ceux qui nous entraînent dans cette aventure capitaliste sans issue.
Ce n’est pas grand-chose, mais au niveau de l’individu, c’est mieux que rien.
Du côté de la science, le biologiste a aujourd'hui le pouvoir technique de "manigancer les naissances" selon la juste expression de François Dagognet, alors individuellement soyons fermes sur des positions de malthusianisme de limitation des naissances et pas celles de faire des curiosités médicales de certaines naissances.
Trop souvent nous sommes influencés par les discours dominants de ceux qui prétendent parler au nom de la collectivité, alors qu’ils ne parlent qu’en fonction d’eux-mêmes et de certains intérêts qui les préoccupent.
Les informations que nous lisons dans les médias sont pour la plupart des informations recoupées pour les besoins d’une minorité de nous maintenir dans l’ignorance de la vérité afin qu’ils puissent poursuivre leurs jeux de domination.
N’en soyons pas dupe et cessons d’entourer nos supposées élites de l’admiration imbécile qui leur fait croire qu’elles le sont.
Traitons-les comme nous traitons nos égaux, et vous verrez qu’elles le deviendront, puisqu’elles le sont déjà biologiquement.
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1. L’île fut entièrement déboisée par les habitants qui s’entretuèrent après pour survivre.

Commentaires

Votre meilleur billet dans l'absolu, cher Duc.
Malthus avait raison, vous semblez en convenir

Dieu

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