« octobre 2012 | Accueil | décembre 2012 »

30 novembre 2012

Comme un vol de gerfauts...

Revenir sur certains détails du budget bouclé, les accents triomphalistes de Di Rupo et les jérémiades des artisans commerçants, les fausses colères des syndicats pour faire plaisir au peuple, à quoi cela sert-il, à quelle valeur du socialisme se réfère-t-on pour applaudir ou pour siffler ?
Aucune !
La crise économique, le retour sur certains droits sociaux, bref, le constat d’une réalité, celle d’un monde capitaliste que les socialistes suivent comme un petit caniche son maître, font que les socialistes sont devenus les champions de la croissance et des budgets tirés à quatre épingles sur notre peau.
On ne les savait pas économistes orthodoxes ! Les habitués des Maison du Peuple, enfin ce qu’il en reste, pourraient très bien tenir leurs assises dans les salles de réunion des banques !
On le croirait volontiers dans la poursuite d’une politique que les libéraux adorent et à laquelle les socialistes applaudissent à deux mains : celle d’un écart de plus en plus grand entre les revenus et avantages. Avec ceci de particulier que les socialistes sont aux premières loges pour que cet écart s’accroisse jusqu’à prendre des allures inquiétantes.
L’écart entre le salaire minimum et le salaire d’un parlementaire dans sa globalité, c’est-à-dire augmenté des indemnités de fonctionnement de secrétariat, primes diverses et défraiements du genre « notes de frais » qui était de six fois le salaire minimum en 1960, est actuellement en moyenne de douze fois !
Tout cela pour m’étonner que dans le budget 2013, aucune économie n’ait été réalisée dans le fonctionnement du système politique dit démocratique.
Si l’on se réfère aux déclarations des libéraux et du CDH, c’est bien ainsi que le budget devait être construit pour leur accord : sans toucher à un seul des avantages d’un parlementarisme de confort et d’aisance bourgeoise. Et sans l’avoir précisé à leur tour, on avait compris que le PS se ralliait entièrement à ce point de vue.
Le comble, c’est qu’on n’entend aucun murmure dans les rangs de madame Demelenne et monsieur Bodson de la FGTB sur des économies de fonctionnement du régime parlementaire dans ses plus hautes sphères qui vont de soi, quand les travailleurs de ce pays font ceinture.
Le récent scandale dénoncé dans la presse de l'ancien parlementaire flamand Francis Vermeiren (Open Vld) qui va recevoir une indemnité de départ de 522.500 euros, nous fait souvenir du petit paquet d’euros que José Happart avait empoché à son départ de la Région wallonne, déjà pourtant à la dèche. Francis Vermeiren ne sera pas le seul à toucher une prime aussi élevée lors de cette législature. Selon les journaux, Jaak Gabriëls (Open Vld), Gilbert Bossuyt (sp.a) et Louis Bril (Open Vld) toucheront ainsi chacun 417.000 euro.

041k0.jpg

Cette indécence persiste en ces temps de misère, et avec un premier ministre socialiste à la manœuvre, sans parler des Régions où les ministres et les notables ne valent pas mieux.
On se fiche vraiment des gens.
Par de simples mesures, sans toucher aux fonctionnaires des catégories où les rémunérations ne s’envolent pas, en mettant un peu d’ordre aussi dans les pensions supérieures en les ramenant à un plafond raisonnable, en cessant de jeter l’argent par les fenêtres en dépenses de prestiges, par exemple cette ridicule course à l’échalote entre Liège et Astana qui nous vaut une facture de plusieurs centaines de milliers d’euros au niveau de la gestion d’une ville qui ne se gêne pas d’aligner des centimes additionnels aux déclarations d’impôt de ses citoyens, la gare prétentieuse de Mons qui n’est pas encore en chantier, les missions à l’étranger, la famille royale, sans toucher à rien pour le reste, on bouclait facilement le budget 2013.
Alors, qu’on ne me parle plus d’économie, du souci d’épargner les travailleurs modestes, les petits pensionnés et ceux qui sont malades ou chômeurs.
Les gens qui nous gouvernent sont des monstres de duplicité et d’égoïsme. Le malheur, c’est qu’ils sont aux commandes, dans un système qu’ils ont imaginé tel qu’il paraît difficile de leur demander des comptes, ou de les siffler, quand ils exercent leurs talents d’escrocs en public. Même la FGTB est de mèche !
C’est dire qu’on est mal parti…

29 novembre 2012

Quand les PS touchent à l’infâme !

J’avais en tête un sujet d’un soir parmi tous les autres soirs, propice, peut-être, d’actualité, comme la plupart du temps : un incendie qui ensanglante un pays pauvre.
Puis, j’ai trouvé dans les pages « idées/économies » du n° 814 de Marianne, un article d’Hervé Nathan consacré au livre de Bernard Maris « Plaidoyer (impossible) pour les socialistes », Albin Michel, 28 euros.
Je n’ai pas lu le livre ; mais, ce qu’en dit le critique me donne tout à fait envie de passer chez Pax, dès demain.
Il y a la gauche, enfin celle qui se dit ainsi, qui collabore « pour un changement de société » avec le capitalisme, et l’autre, celle qui n’est jamais au pouvoir et qu’on dit utopique.
Entre ces deux là, c’est aussi irréconciliable que Copé et Fillon à droite, sauf que la gauche qui dit « oui » et celle qui dit « non » n’ont jamais fricoté ensemble, sauf peut-être Mélanchon, obligé pour se faire pardonner ce moment d’égarement, de se rattraper par la suite.
Parmi les économistes, il y a aussi ce fameux clivage. Ceux qui sortent des bonnes écoles et qui finissent dans les banques ; ils sont invités à nos télévisions et radios nationales ; les autres, ceux qui sortes des mêmes écoles pour prendre un autre chemin, on ne les invite jamais. Ces derniers prêchent dans un désert. Ils prédisent que le foutoir capitaliste va se casser la gueule ; mais, tout le monde s’en fout.
Ici, nous avons un vrai socialiste qui a essayé d’être juste pour dire ce qu’il pense, sans faire de la lèche pour une gauche ou pour une autre.
Résultat, Bernard Maris écrit exactement un complément à ce à quoi je réfléchis depuis plusieurs années, comme en attestent tous les blogues qui de jour en jour et des milliers de fois, n’ont jamais varié.
« A l’heure où le PS est de retour aux affaires – écrit Hervé Nathan – après dix années d’éviction, remercions Maris de nous remettre les idées en place. Oui, décidément le socialisme est tout aussi mort que le prolétariat. La preuve ? Il ne fait plus qu’accompagner le capitalisme, au point qu’on ne distingue plus les programmes du PS avec ceux d’une droite bien tempérée. »
Voilà qui est également vrai pour la bande de Di Rupo aux affaires, comme la suite l’est tout autant : « Le socialisme est malade d’une affection mortelle appelée « économisme ». Car le mouvement, qui voulait libérer l’humanité, s’est bel et bien noyé dans le taux de croissance et les taux de chômage, alors qu’à l’origine il n’avait pas vocation à la gestion, mais à l’émancipation. »
Bernard Maris pense que le dernier vrai socialiste français est Léon Blum. Depuis plus personne, plus rien, que la recherche effrénée de l’équilibre budgétaire.
Si on devait chercher le dernier vrai socialiste en Belgique, peut-être faudrait-il remonter encore plus loin ?
La question qui reste posée est bien celle que pose le journaliste et qu’on peut traduire ainsi : - si l’on ne peut définitivement rien faire avec le capitalisme, il faudra bien un jour qu’un autre parti de gauche nous donne à lire le plan crédible d’un autre programme.
Evidemment, Bernard Maris n’a pas répondu à cette question dans son livre.
Mais, en y regardant à deux fois, le PS est un parti de pouvoir se disant de gauche, qui n’a pas d’autres plans que ceux de la droite, qu’il prend et reprend sans cesse, s’en accommodant et s’en délectant au point de s’approprier des mesures qui touchent à la pérennité du système capitaliste.
Avant de jeter hâtivement ces lignes sur la Toile, j’avais songé faire quelque chose à propos de l’incendie d’un atelier de couture et confection au Bangladesh (1) dans lequel périrent des dizaines d’ouvrières. Deux détails sont particulièrement révoltants, en-dehors des salaires de misère de toutes ces femmes qui le sont tout autant, on a retrouvé le carnet de commande rempli des noms prestigieux de la mode française (2) et dernier détail, il y eut beaucoup d’ouvrières qui périrent dans l’incendie, parce que les contremaîtres avaient fermé les portes quoique l’heure de la fin de la journée de travail avait sonné, au motif qu’une commande urgente devait absolument être terminée ce jour là !
J’aurai donc ce soir écrit deux blogues en un.

472gg0.jpg

C’est encore le fait-divers du sous-continent indien qui illustre mieux l’infamie dans laquelle sont tombés les socialistes d’Europe.
---
1. Il ne s'agit pas de l'incendie de Karachi, mais d'un incendie similaire, raconté sur France Inter par Daniel Mermet.
2. Dans cet atelier, toutes les pièces de vêtement, pantalons, vestes, manteaux vendus parfois des centaines d’euros dans les magasins parisiens sont comptés invariablement à 5 euros l’unité de fabrication !

28 novembre 2012

Les tueurs.

L’implosion de l’UMP restera dans les mémoires. On peut supposer que les affiliés du parti doivent avoir au cœur le sentiment que c’était mieux avant cette funeste semaine, qui a vu les des deux barons de Sarkozy réclamer leur hoirie !
Un chef en politique doit avoir une âme de tueur. C’est valable quand les autres le savent et le respectent. Quand il y en a un deuxième qui postule l’emploi, c’est le carnage !
A la lutte d’ego à ego, les ego s’annulent. Aucun ne triomphe vraiment. Comme les militants des partis ont besoin d’un chef en qui ils se reconnaissent, n’en avoir plus ou en avoir deux, détruit le château de cartes.
En Belgique, nous avons un tueur qui a réussi : Bart De Wever. Ses détracteurs, font coïncider l’arrivée au pouvoir du chef, avec la dégradation de la vie sociale et regrettent les trente glorieuses et le monde d’avant. Ils vont un peu vite. La dégradation n’est pas survenue à l’avènement de Bart De Wever. Elle se modifiera davantage après, quand De Wever aura appliqué son programme d’une grande brutalité, dans l’assistanat et les finances publiques. Nous verrons alors si les Flamands se féliciteront de l’avoir élu. A moins qu’il fasse la politique de Hollande : se faire élire sur un programme, pour en appliquer un autre.
De Wever n’est pas un tueur à la Copé, il ne s’appuie pas sur un appareil qu’il inonde de ses bienfaits, ni un tueur à la Fillon qui se veut son contraire honnête et franc. Bart De Wever est un tueur comme Marine Le Pen. Il exalte un nationalisme au-dessus d’un humanisme, se sentant soutenu par une majorité flamande. Il s’appuie donc sur le peuple qui croit en l’efficacité de la radicalisation à droite. Il n’en est pas moins dans la légalité démocratique.

22h000.jpg

Un autre tueur, moins dévoilé, mais tout aussi actif dans la demi-teinte que l’autre l’est à visage découvert, c’est Elio Di Rupo. Sans rival, son étoile est pourtant en train de pâlir, même si une créature qu’il a fait nommer dirige le PS où il tire encore les ficelles.
Lui n’est pas à fifty-fifty avec un condottiere le bravant depuis Liège ou Charleroi, il l’est avec une partie de l’opinion publique qui se détache de l’homme, de ses méthodes, de sa fausse modestie.
La « modernité » libérale du socialisme des années 1980 et 1990, séduit moins. Voilà vingt ans que le PS en exploite le modèle. L’opinion commence à s’en détacher. Les gens sentent qu’il ne correspond plus à la réalité. Les crises économiques mondiales sont passées par là.
Les réponses socialistes ne sont pas satisfaisantes. Même Thierry Bodson est obligé d’en tenir compte. La destruction des régulations socio-économiques suscite une réprobation croissante. Malheureusement, Di Rupo est associé à cette dérégulation.
Une enquête de Marianne (16 juillet 2011) « Qu’est-ce qui était mieux avant ? » valorisait la convivialité des cafés, l’abondance des petits commerces, les aubettes aux coins des rues, les transports en commun nombreux et jamais plein et jusqu’à la distribution des prix dans les écoles communales.
Ironisons avec les statistiques, malgré l’élévation du niveau de vie et l’accès à la propriété, que reste-t-il de ce monde perdu ? Des cadences infernales dans les entreprises, un chômage en hausse constante et une âpreté accrue des rapports entre les gens.
Tout ça pourquoi ? Pour une automobile à 7000 €, une machine à laver à 250 €, des gadgets qui rendent les jeunes gens plus bêtes et le naufrage de la culture dans les bandes dessinées !
Les qualités qui manquent au présent seraient-elles dans notre passé ?
Non, voilà où nos tueurs nous ont bien eus. Nous n’avons pas évolué vers un mieux être en conservant ce qui faisait notre existence acceptable par certains côtés, mais pourtant dure et difficile par d’autres. Nous avons troqué l’ensemble contre ce que nos tueurs nous ont vendu comme un progrès et qui ne l’était pas.
Moralité : la particratie des chefs avec leur ego et leur croyance, à savoir, ce qui est bon pour eux, est bon pour le peuple, ne mène pas vraiment au progrès et à la démocratie.
Elle est tout juste bonne à illustrer le fait que les chefs nous méprisent et ne travaillent pas pour nous.
En France, l’UMP bat la charge. Les tueurs se sont mis d’accord : un referendum pour savoir s’il faut revoter ! Pourquoi pas un vote préalable sur le referendum ?
La fin d’un tueur est souvent tragique. Heureusement que sous nos climats tempérés, l’affaire tourne souvent au ridicule.
Et l’électeur ne pardonne pas à un tueur d’être ridicule.

27 novembre 2012

Oser inventer l’avenir.

Le désir quasi général des générations des quarante et plus de revenir à un temps où le rapport des forces sociales était moins défavorable aux salariés, marque un tournant dans le système. L’effritement de l’hégémonie néolibérale est ressenti fortement dans cette catégorie de salariés qu’on dit trop vieux pour l’emploi, et trop jeunes pour obtenir le droit à la retraite.
L’hécatombe dans cette tranche d’âge rejoint celle des jeunes, formant ainsi le plus gros des contingents de sans emploi.
Cet état de fait reflète l’impuissance stratégique de la gauche politique et aussi, ce qui est plus grave, des syndicats.
Une radicalité aurait besoin d’être réinventée qui refuse la passivité et qui ne désespère pas d’imposer ses vues par des luttes. On dirait que l’Europe fait un effet d’éteignoir et au lieu de susciter des espoirs, enclenche une résignation comme il n’en existait pas au temps où le capitalisme avait de la concurrence.
Les grèves ont toujours constitué, jusqu’à aujourd’hui, un puissant défi au concept selon lequel la politique que nous subissons est la « seule possible ».
Rigueur, austérité, qu’importent les mots, une volonté populaire de refus devrait être suffisamment exprimée pour qu’elle détermine le changement.
D’autres diront « regardez les affrontements dans la rue en Grèce, le peuple contre les forces gouvernementales » : tant d’efforts et de sacrifices pour rien ! On touche à l’ambiguïté d’un régime qui ne se maintient qu’en opposant deux catégories du peuple : le protestataire et le policier.
Histoire classique aussi vieille que la société préindustrielle, qui laisse l’exercice de la démocratie sans réponse.

0ll_1000.jpg

Aux dirigeants des partis de gouvernement débarrassés de la menace soviétique, on pourrait demander des comptes sur la démocratie, s’ils comptent toujours sur la police pour empêcher le changement ?
Est-ce cela l’aboutissement le plus accompli de l’organisation humaine qu’ils ont à nous proposer ?
La majorité des outils de production demeurent aux mains du privé. On vient d’avoir un aperçu du tollé qu’a soulevé la déclaration de Monteboug à propos d’une éventuelle étatisation des propriétés industrielles du magnat indien de l’acier sur le site de Florange, en France. La planification européenne a pris une tournure parfaitement conforme à un monde libéral qu’il est interdit de modifier en quoi que ce soit. Les économistes ne rêvent pas de le transformer, pour en faire le levier d’un monde meilleur. Ils ne sont présents que pour élaborer des objectifs de croissance, sans tenir compte du social.
Les idées de démondialisation et de relocalisation suscitent un renouveau d’intérêt. Les partisans de ces idées recouvrent à présent toute l’Europe de l’Ouest. Elles finiront par gagner l’Europe de l’Est.
L’Angleterre est fort réticente. Elle est réticente pour tout à un tel point qu’on peut se demander ce que ses délégués font encore à Bruxelles, puisqu’ils sont tous antieuropéens.
Elle est un frein à toute modification du système. Sans elle, l’Europe ne serait pas dans l’impasse dans laquelle elle met peu à peu tout qui travaille, de l’artisan, petit commerçant, agriculteur, aux ouvriers des chaînes de montage ; mais, elle n’est pourtant pas responsable de tout. Ce serait trop simple de désigner un coupable pour masquer nos faiblesses.
Les chemins d’une socialisation des moyens de production sont loin d’être tracés, en partie à cause d’elle ; mais, sans elle, nous ne serions peut-être pas encore à rêver à des stratégies émancipatrices. Nous nous tâterions toujours en regardant les socialistes, comme si tout dépendait encore d’eux !
Sans être associée à une finalité d’émancipation sociale, la démondialisation reste une piste que les partis politiques feraient bien d’explorer. Justement, Rudy Demotte est à la recherche d’un plan B. Cette recherche pourrait utilement peupler ses loisirs.
La crise financière remet en question l‘idéologie libérale et place la social-démocratie devant ses contradictions.
Comment transformer la désespérance en espérance ?
« Il faut oser inventer l’avenir. »

26 novembre 2012

Des choses qui échappent.

On a eu droit aux mêmes pour le même (budget) sur les deux chaînes belges.
Que dire de la prestation du trio de pointe Onkelinx, Reynders, Milquet sur le bouclage du budget, sinon que c’est le triomphe total de nos compères, même s’il a fallu quarante jours ‘d’âpres discussions’.
Je ne voudrais pas gâcher leur dimanche en famille, mais je me permets de ne pas trouver si fantastique leurs efforts.
Je trouve étrange qu’ils aient dégagé un paquet d’argent pour le mirobolant équilibre sans toucher à rien (Onkelinx) : niveau de vie, contributions des ménages, entreprises etc. Que n’avaient-ils fait cela avant, puisque tout est indolore ! Ne viennent-ils pas d’avouer que les économies ainsi réalisées s’appellent tout simplement du gaspillage que les quarante jours de réflexion ont permis de débusquer ?
Dominique Demoulin en coupant son émission pour en faire deux sujets distincts (ce quelle avait déjà accompli avec succès la semaine dernière) a laissé nos deux balourds de la RTBF poursuivre leurs ronds de jambe, en faisant du surplace devant les deux gracieuses (Milquet, Onkelinx) et monsieur Didjé, étranger depuis peu des finances.
La dame s’est ainsi montrée plus finaude. Elle a tout simplement allégé la sauce par un débat préliminaire sur le journalisme ambiant. Il portait sur « Les journalistes peuvent-ils tout dévoiler ? », suite à l’affaire du portable « tombé » d’une poche d’un conciliateur lors de l’entrevue Michelle Martin – Jean-Denis Lejeune et retransmis à une journaliste de La Meuse.
L’invité Christian Panier : Juge Honoraire et auteur de Justice – médias - pouvoir, n’y va pas par quatre chemins. Il n’aime pas La Meuse et Demetrio Scagliola : Rédacteur en Chef Adjoint - Sud Presse. On sent la violence de sa répulsion. Ça devait être un type qui « salait » au tribunal les têtes qui ne lui revenaient pas. Apparemment celle de Scagliola est du nombre.
On pourrait à la rigueur partager le mépris profond pour cette presse de dessous la ceinture et aux grandes oreilles, et la vilipender avec le Juge à la retraite, si Christian Panier avait aussi une aversion profonde pour tous les lèche-bottes du système qui travestissent souvent la vérité par une vision bourgeoise des événements et qui créent aussi un préjudice profond à leurs lecteurs, en leur racontant des craques.
Je ne crois pas que cela soit le cas.
Alors, si c’est pour sélectionner les occasions afin de rompre une lance en qualité de chevalier blanc, je préfère encore Scagliola, tout pareil sans doute pour protéger les puissants, mais plus amusant que l’irascible magistrat.

17j200.jpg

Dans cette affaire du trou de serrure « invo-volontaire », Jean-Denis Lejeune sait y faire aussi. N’a-t-il pas publié dans Paris-Match une lettre à Michelle Martin, avec l’aide pour la rhétorique de Marc Deriez : Rédacteur en Chef de Paris-Match ?
Allons, il est temps que le cirque s’arrête.
Un poète a dit « Les grandes douleurs sont muettes » comment Jean-Denis peut-il espérer que l’on respecte la sienne, si l’on n’entend que lui ?
Parfois une pensée malsaine me traverse. Je l’ai déjà écrite d’une autre manière. Jean-Denis Lejeune n’est-il pas tout bonnement en train de nous faire le syndrome de Stockholm, cette attirance inexplicable pour le bourreau ?
En rejoignant leurs faibles forces RTBF et RTL ne concluront que sur le « triomphe » de l’accord du gouvernement à propos du budget.
Là aussi, Bernard Clerfayt, Marc Becker et Thierry Bodson sont près de la véhémence à la Christian Panier, pour s’élever contre la fausse bénignité des mesures : rabotage des salaires et révision de l’index, tripotage de la TVA et haro sur les fumeurs et les buveurs de bière.
Un véritable massacre à la tronçonneuse qui ne fait que commencer dans le budget des ménages. Dit d’une autre façon, ce trio prend les ministres pour des menteurs. Il aurait été intéressant de savoir si Panier est de leur avis ?
Quand on n’a pas un mot sur la nuisance du système, qu’on n’a rien à formuler pour en sortir avec dignité et qu’on se tait sur les économies possibles à réaliser des salaires, pensions, primes des ministres et des élus de nos Assemblées, on n’a plus qu’à fermer sa gueule.
Ce qu’ils n’on pas fait, évidemment.

25 novembre 2012

A-t-on raison d’en rire ?

Les informations et les commentaires ne courent plus : ils galopent !
La politique doit tenir compte du NET, des internautes, des tweets, de tout ce qui fait de l’actualité une cocotte minute qui arrive à ébullition en un temps record.
Pour le fric, on a les bourses : Wall Street, la City, pour les l’info, on a Twitter et Facebook. Finis les éditoriaux une semaine après l’événement, écrits d’une plume prudente. C’est tout de suite que l’on peut dire et faire.
En quelques heures, l'UMP a implosé. La COCOE, cette commission adoubant Copé a été la cible des internautes, qui ont épuisé tous les gags possibles de cet acronyme particulièrement sensible aux jeux de mots.
Voilà qui change tout dans l’approche des événements politiques.
Le revers de la médaille est on ne peut plus visible. La nouvelle machine à cracher de l’info a besoin d’être alimentée sans cesse par des rebondissements et des faits nouveaux. A défaut, elle se détourne du sujet pour un autre, en oubliant le précédant.
Après une semaine d’affrontement Fillon Copé, ce samedi est un temps mort. La machine attend de moudre dimanche un nouveau sac d’embrouilles. Jupé monte sur le ring en juge-arbitre. Ils étaient deux ambitieux, en voilà un troisième !
Que Jupé s’arrange pour jeter une couverture sur le feu et étouffer les flammes, et voilà l’intérêt de tous qui fond comme neige au soleil. A moins, que Jupé joue perso … Et c’est reparti.
On le voit bien : les journalistes ont tout dit du grand parti de droite. A France Inter et Europe 1, ils se réunissent encore, mais le cœur n’y est plus. Ils ont repris les faits anciens d’à peine deux jours. Le public a l’impression qu’ils ressassent ! Alors, que ça fait à peine une courte semaine que l’inimaginable est arrivé, privant la politique française d’un élément essentiel : une opposition ! Voilà le PS bien aise. Il peut multiplier les gaffes impunément. Heureusement pour lui, parce qu’il les accumule !... A croire que Hollande à la baraka !

19gg.JPG

Il ne faut pas croire que nous sommes exemptés de cette accélération. Elle se voit moins à cause de l’échelle réduite des utilisateurs de la Toile, et puis aussi à cause d’un autre facteur dont les Internautes ne sont pas conscients en Belgique.
Jusqu’à présent les journalistes belges, d’accord avec les rédactions des grands journaux, ont réussi à mettre en évidence leurs activités et celles des « bons » internautes, et cacher le reste aux utilisateurs. Ce qui ne les empêche nullement de puiser largement dans les réflexions des tweets et des blogues, exclus.
Nous avons ainsi en trompe-l’œil une partie du NET mise en évidence par des classements très contrôlés, qui font croire aux observateurs étrangers à une sagesse générale.
La politique, chez nous, a toujours l’air de prendre un train de retard ; mais s’il devait arriver une lutte d’ego comme celle qui bat son plein en France, par exemple un membre du Ps qui se rebellerait devant un Elio qui vise à étouffer toute concurrence possible en tondant le pré très près du sol autour de lui, il n’est pas dit que les journaux et les complaisants pourraient tenir longtemps les cosmonautes « non autorisés ».
Peut-être même sommes-nous à la veille de cette accélération.
L’affrontement avec Mittal, malgré le lâchage de Di Rupo et du PS, Marcourt qui revient dare-dare d’Australie où il se promenait avec Philippe, l’Indien qui entame la procédure de licenciement sec, la dégradation de la confiance des Belges à l’égard du gouvernement, l’inconnue pour les élections de 2014, l’apathie du gouvernement régional wallon, l’absence d’initiative quand le chef fait admirer son ego au fédéral, ce n’est pas encore la cocotte minute française, mais tous les ingrédients sont réunis pour une explosion.
La démocratie est à un tournant. On ne peut plus raconter n’importe quoi aux gens. Le pouvoir et les médias pourraient avoir un réveil douloureux.
Nous nous moquons d’une UMP en perdition.
Le PS en Wallonie est à la merci d’un affrontement d’ego Le chef navigue dans une forme de pouvoir absolu qui paralyse les militants. Que de l’appareil monte une contestation forte, et c’est tout le PS qui bascule dans la crise de l’UMP.
En Belgique, cette crise serait saine ! Elle mettrait en évidence le besoin d’un changement au sommet de l’appareil PS. Ce parti dirige la Wallonie depuis des lustres, ne l’oublions pas.

24 novembre 2012

Ça tourne Kazakh !

A coups de pognon, Astana, la capitale du Kazakhstan, a gagné l’organisation de l’Exposition internationale 2017. Les Kazakhs avaient le gros pognon, Liège avait les gros cons qui s’y voyaient et misaient tout sur un Coronmeuse relooké, version 39 l’Exposition de l’eau ! Un siècle de retard.... l’imagination dans les chaussettes.
Le reste de la ville n’aurait pas eu un rond. Bavière serait resté un dépotoir, le Val-Benoît un terrier à reproduction des rats, et le trou de la Sauvenière à l’emplacement de l’ancien immeuble de « La Meuse », un tas de gravats. On aurait tendu des tentures sur ce qui n’est pas beau à faire voir !
Aujourd’hui, on n’a plus besoin de tentures. On campe en ville la conscience tranquille.
Heureusement, cette folie a été sans conséquence. Astana est une ville d’avenir à 7 % de croissance l’an, qui sait distribuer des enveloppes au Comité des Foires. Ils ont eu du mal à les fermer, tellement elles étaient pleines. Elles passaient sous le nez de notre délégations de paumés éberlués, sans qu’aucune de nos élites en ait happé une au passage ! C’est dire l’adresse !...
Dommage pour nos délégués à la gloire ! La plupart sont des démarcheurs, spécialisés dans le patriotisme régional, comme le morpion s’est spécialisé dans la jungle des poils de cul.
Mais on aura le tram… En rappelant qu’on a été dans les premiers au monde à en avoir un ! Il a fallu détruire le réseau pour faire tourner les diesels de Christine Defraigne, à une époque où Astana n’était encore qu’un rassemblement de yourtes au milieu de la steppe !
On n’a pas tout perdu, il reste Marcourt !
Je ne vois pas pourquoi les ébaubis qui guettaient la décision place Saint-Lambert sur grand écran ont à s’en désoler. Ils ont eu leur petit filet de souvenirs : « Liège, 2017 » avec la pub du commerce local. Le tout ne doit pas valoir une clope.
Maintenant, Marcourt est à lui seul l’attraction suprême pour toute une ville ! Ah ! si on avait encore Papa Daerden… Dommage que le célèbre rose-croix est « poudre en urne » !
On devrait charger Marcourt de représenter Liège en 2017, au Kazakhstan. Avec lui, au moins, les « sauvages » croiront que Liège, c’est quelque chose. Un abribus désaffecté servirait de pavillon d’exposition. Malgré nos petits vandales, il doit en rester quelques-uns avec leurs vitres.
D’ici 2017, il faudra se satisfaire des prestations liégeoises de Marcourt. Il attend de pied ferme le passage de nouvelles compétences aux régions et la fin programmée des transferts financiers. La victoire massive de la N-VA aux élections de 2014, donnera à Marcourt le beau rôle : celui de sauveur de la Wallonie ! Trois ans plus tard, Liège jumelé à Astana produira de l’effet : Marcourt et Demeyer en délégation, Peterken aux commentaires !
C’est que ça urge. Rudy Demotte ne fiche rien. Il vit dans la terreur de déplaire à Mons. Giet craint qu’une perte de mémoire d’Elio, ne fasse croire à ce dernier qu’il s’est fait piquer la présidence du PS, par un obscur rose-croix.
2017 n’était pas un programme wallon, les gars ! Il faut se réveiller.
L’idée de Marcourt est de rassembler un groupe de gens motivés pour élaborer un plan d’attaque. Les socialistes, réveillés en sursaut, la trouvent mauvaise.
Ces tarés l’accusent de trahir la francophonie. C’est un peu vrai, mais sans être à l’UMP, tout le monde a toujours trahi tout le monde au PS. Ce n’est pas nouveau.
Elio Di Roublardo, humble comme une punaise de bois de lit à jeun depuis six mois, a prié Marcourt de la fermer ou d’aller voir au Kazakhstan si Giet y est.
Du coup voilà deux autres planqués, en principe deux créatures d’Elio, qui prennent le relais : Jean-Pascal Labille, président de la Mutualité socialiste et Thierry Bodson, secrétaire général de la FBTG wallonne.
Les deux ont du en faire des mamours pour obtenir les places !

14hh00.jpg

On se demande surtout quelle mouche pique le syndicaliste ? Le voilà qui fait de la politique avec les rosés, alors que beaucoup de ses affiliés ne peuvent plus sentir le PS !
« Le gouvernement wallon traîne énormément. Je ne vois pas de signe tangible que l’on se prépare à l’accueil des nouvelles compétences ».
L’urgence serait plutôt ailleurs, à savoir régler le compte de Mittal et requinquer les travailleurs de la Région qui souffrent de l’incurie des sociaux-démocrates. C’est tout juste si on ne l’a pas vu en délégation « expo 2017 » à voir passer les enveloppes d’Astana !
C’est vrai que l’équipe Demotte se fout du monde.
Quand son chef se cassera la gueule au 16 rue de la Loi, Demotte sera sans plan en train d’épousseter les moisissures du dessus des armoires à Laeken.
Demotte et Giet, trop mous pour le plan W, et alors ? Voilà longtemps qu’ils ne nous font plus bander !

23 novembre 2012

On se les Bugarach !...

Même s’il n’y a pas réciprocité, un laïque se doit de respecter les croyants, quelle que soit leur croyance. Ça ne va tout de même pas jusqu’à se priver de manger des pommes si le croyant est persuadé que les pommes sont le siège de dieu.
Le respect est avant tout moral. Si j’ai envie de manger une côte de porc en plein ramadan, je ne vois pas en quoi je froisse la susceptibilité d’un croyant, à partir du moment où je ne l’empêche pas de jeûner tant qu’il lui plaira.
C’est dire si j’ai accueilli avec le respect qu’il se doit la nouvelle selon laquelle la fin du monde est prévue le 21 décembre 2012, puisque certains sont persuadés que l’apocalypse c’est dans 30 jours, plus ou moins, selon le calendrier Maya.
J’écris plus ou moins parce que pour ceux qui en sont persuadés, cela n’a plus guère d’importance. Les autres, ils s’en foutent.
Au point où on en est, avec le gouvernement que l’on a, l’économie que l’on sait, l’annonce d’une apocalypse, une de plus, nous facilite l’existence en ce sens que, puisqu’elle est radicale, celle dont nous souffrons peut nous apparaître dérisoire.
Le monde a survécu à d’autres annonces d’apocalypses. Celle de l’an 1000 fut particulièrement sévère, dix ans plus tard on en parlait encore. Les gens se suicidèrent en masse. Le sommet de l’apocalypse de l’an mil fut l’an 999. La terreur du jugement dernier fit des ravages. Les mages et les prédicateurs firent des fortunes sur six mois de temps. Les plus avisés déguerpirent avant le 1er janvier 1000, les autres furent lapidés par leurs dupes, ce qui ajouta un dernier et sale quart d’heure à cette date charnière.
Où on a vu l’évolution des mœurs, c’est en l’an 2000. La terreur comme celle du moyen-âge ne fut le fait que d’une poignée d’irréductibles obnubilés par les chiffres ronds.
Aux dates particulières, des hommes y voient l’empreinte de dieu. Le 12 du 12 de l’an 12 on peut prédire un engouement des fanatiques du Loto !

0w1000.jpg

Je ne sais pas comment les calculateurs ont étudié le calendrier Maya pour décréter que le 21 décembre 2012 sera le commencement de la fin.
Pourquoi cette date, puisque nous sommes passés du calendrier julien au calendrier grégorien en 1582, si bien que la date fatale pourrait être le 20 ou le 22, à cause des années bissextiles. Et donc que ceux qui tremblent pour le 21, auraient plus de chance de trembler pendant les trois jours, pour être certains de ne pas rater la date fatale !
Le malheur, si on peut dire, c’est dans l’incantation que ça coince. On ne peut pas se précipiter aux abris le 21, puisque ce serait trop tard la messe serait dite, ou trop tôt, auquel cas, on pourrait en sortir au soir du 21 en pensant que les Mayas nous ont bien eus, alors qu’il fallait encore patienter un jour !
2012 a son lot d’illuminés graves. Il paraît qu’un village de l’Aude, Bugarach survivra tout seul et tout gaillard à la fin du monde. Ce ne sera pas la gloire pour ses 196 habitants qui vont se trouver rapidement sans vivres et sans électricité et qui en seront réduits à manger les racines des plantes de leur mythique montagne.
Bien entendu, les illuminés ne sont pas que des gens simples et sans ambition. Il s’y est glissé des riches égoïstes qui se sont tout de suite sentis Bugarachois. Aussi pour éviter la cohue dans cette région des Corbières, le préfet y a décrété le village interdit d’accès pour le 21 !
Les Cathares brûlés par le sinistre Raymond de Toulouse, non loin de là, seront ainsi privés des touristes en cars.
Dès lors qu’il y a événement, l'apocalypse relève du phénomène de société.
Un très sérieux spécialiste de Kant et de Paul Ricœur, Michaël Foessel, met l’apocalypse au rang envié de buzz, première catégorie : «Tout le monde est concerné, c'est un phénomène qui crée de l'égalité puisque par définition, personne ne peut y échapper… La fin du monde permet de rendre égale une expérience particulière: celle de la mort ».
Vu sous cet angle, on rit moins, puisque nous vivrons tous un jour dans les dernières secondes de notre existence, une apocalypse personnelle dont l’ampleur est telle, que nul n’en est jamais revenu !
Les illuminés rejoignent le héros de Pouchkine, Eugène Onéguine, mélange de spleen et de dégoût du siècle, qui défie la mort.
21 décembre ou pas, les autres, fous de jouissance éternelle, ne veulent surtout pas savoir qu’ils mourront un jour.

22 novembre 2012

Ahchounimek

Issue d’un parti socialiste tourneboulé par son impuissance à changer la société, Fadila Laanan, ministre exotique de la culture, représente la fausseté de l’idée qu’un mélange des cultures améliorerait la nôtre.
J’ai du respect pour les cultures étrangères, l’arabe, l’anglaise, la russe, l’allemande, et celles que je ne cite pas, faute de place. Elles nous ont apporté beaucoup.
Le tort des prospectivistes du PS est de faire un pot-bouille des cultures et de croire ainsi renforcer la française.
Comme si dans ces temps de confusion, la babélisation provoquerait chez nos concitoyens un regain d’intérêt pour ce qui permit, jusqu’à hier, de progresser dans les domaines de l’intelligence.
Ce qui se passe est gravissime.
Ce qui pique les associations artistiques subventionnées tient dans le rétrécissement de l’aide accordée par l’Etat. Où Fadila Laanan entre pour quelque chose dans le délitement, c’est dans la décision de subventionner telle troupe de théâtre plutôt que telle autre.
L’activité artistique subventionnée l’est sur décision de l’autorité en fonction, et est, par conséquent, privée de la liberté d’expression.
La discrimination est telle, qu’il vaudrait mieux que toute subvention disparaisse ou alors que la dotation échappe au contrôle de l’Etat, sans tomber dans des mains partisanes.
Les orchestres philarmoniques et les théâtres lyriques pompent à eux seuls le plus gros du budget. Ces institutions qui expriment une forme d’art spécifique sont loin de représenter l’ensemble des artistes, y compris même dans leur spécialité.
La différence entre l’interprète et le créateur est énorme. L’interprète est archi subventionné. Le créateur ne l’est pratiquement jamais. Et quand il l’est, c’est qu’il a prouvé qu’il était en harmonie profonde avec le pouvoir en place.
Une société comme la nôtre toute orientée vers l’argent est une société matérialiste nuisible à toute création libre.
La situation est dramatique. Les acteurs politiques décident quel est l’artiste, quelle est la troupe, quel est l’orchestre qui peut survivre par les subsides.
Les subventions vont à une forme d’art appréciée par les bourgeois, sur des thèmes consacrant la réussite par l’argent !

0mq1000.jpg

Les gens ne savent plus rien de leur passé culturel et les fils du Maghreb, venus en masse chercher fortune, n’ont trouvé qu’un pain amer chez nous.
Une lente maturation, comme un compost malsain, ruine l’ensemble des cultures.
L’absence d’intérêt pour nos philosophes, nos littérateurs, nos poètes, n’est que le produit d’une tragique attitude des ministres concernés, ceux de l’enseignement surtout, en priorité à cette caricature de la culture actuelle que nous trainons comme un boulet.
Or, ce qui était déterminant jadis pour une évolution sociale progressiste, l’est plus que jamais aujourd’hui, sauf que nous n’avons plus les repères qui, des contes légers aux textes à l’esprit fort, ont du siècle de Louis XIV à celui des Lumières, préparé les Révolutions des XVIIIme et XIXme siècles, dont nous sommes les enfants abêtis.
Le progrès dans les techniques, s’il a profité aux sciences, s’est mal adapté aux grands textes et à l’Histoire.
Evidemment, les fonds de bibliothèque sont restés dans les mémoires électroniques et sont consultables ; mais, qui les consulte ? A-t-on jamais fait le moindre effort chez Fadila Laanan et Simonet pour exploiter les trésors ?
Quand on n’a pas la clé d’une porte, très peu la force par curiosité. La plupart se contente de savoir qu’elle cache quelque chose, sans plus.
Le tweet de la ministre (les artistes pauvres) est imbécile et maladroit, ce n’est sans doute pas ce qu’elle a voulu dire. Il est douloureux de penser qu’une ministre de la culture n’ait pas été capable d’exprimer correctement sa pensée.
Les milieux intellectuels – enfin officialisé comme tel d’abord par eux-mêmes – ont fait des mathématiques l’essentiel de ce qu’il faut apprendre, non par amour pour cette discipline, mais parce qu’elle est – dans leur esprit – le moyen de gagner de l’argent. On doit à cette aberration de l’esprit 50 % des échecs scolaires dans le secondaire.
On prive ainsi notre société des littéraires qui lui sont nécessaires, autant, sinon plus que des mathématiciens.
La pauvreté intellectuelle des universitaires, dès qu’ils quittent leur discipline, est consternante.
Cela revient à dire que l’échec ressenti actuel n’est pas celui des classes les plus pauvres de la société, mais l’échec de tous.
Fadila Laanan n’est que le triste fleuron de cette médiocrité.
Une langue ne s’enrichit pas des mots d’une autre langue. Elle s’en appauvrit, puisqu’elle est incapable de produire l’équivalant et de le répandre. La plupart des mots venus d’ailleurs sont déjà les fruits d’une insuffisance originelle de ceux qui les profèrent. On voit poindre le rachitisme intellectuel fin de race qui en résulte.
On assiste même parfois à un curieux va et vient. On emploie un mot d’une autre langue, sans savoir que cette autre langue nous l’avait emprunté jadis.
Tout se tient, à culture générale élevée correspond une société tournée vers les arts, et l’innovation artistique sous toutes ses formes ; mais aussi, une société qui ne s’en laisse pas conter par nos faiseurs de pluie ou de beau temps que nous prenons, à tort, pour des amis.

21 novembre 2012

Set et gagne.

Martine Aubry et les Fédérations du Nord du PS ne sont plus les champions de la triche, l’UMP a établi un nouveau record. Comme les partisans de Copé ont triché autant que les partisans de Fillon, la triche étant équilibrée, la COCOE a donc donné son verdict : c’est Copé qui l’emporte à moins de cent voix d’avance sur son rival malheureux.
Le battu parle d’une fracture morale.
C’est Copé qui en sa qualité de secrétaire de l’UMP avait les fichiers, les adresses de tous les cotisants et les numéros de téléphones. Fillon aurait pu ajouter que sa défaite étaut aussi une victoire morale.
Mais bon, celle de Ségolène Royal en était une aussi. C’est en final, le pouvoir qu’on a par rapport à un autre qui n’en a aucun, dont le public tient compte et les caissiers versant les salaires aussi !
L’UMP a désigné son nouveau chef. C’est en France que ça se passe. Tout de suite on pense au futur en 2007. Fillon jouait perso. Il ne voulait plus faire le laquais de Sarko. Copé n’en a pas l’intention non plus. Pourtant tout au long de sa campagne, il a fait croire que si demain Nicolas le souhaitait, il serait à son service pour une nouvelle candidature à la présidentielle.
Depuis la déconvenue des électeurs à l’égard de François Hollande, un happy-end de l’ancien président serait-il envisageable ? Parmi les sympathisants de l’UMP, 66 % seraient pour une nouvelle candidature de Sarkozy en 2017 !
Au départ Fillon et Copé se sont arrangés pour qu’il n’y ait qu’eux sur le ring. Puis, pendant un bon mois, ils se sont poliment fait des petites vacheries, avant de hausser le ton et de se départir de l’air convenable qu’il sied quand on sort des grandes écoles.
Chassez le naturel…
Fillon en profite pour passer la consigne à son camp, celle de dézinguer Sarkozy par la même occasion en même temps que Copé.
Cinq ans d’humiliation pour cet homme secret et passablement sournois, c’est quelque chose qui ne se pardonne pas.
Tout va bien quand on devient patron de l’UMP, dénoncer son ancien patron à mots couverts prouve qu’on est un homme fort. Battu par Copé, il s’est mis à dos son bienfaiteur, qui fit de lui pendant cinq ans un premier ministre, alors qu’il était voué à l’obscurité, un peu comme Hollande a fait de même pour Hérault. .
Tout devient difficile quand on est battu...
Du côté de Copé, seules vont le gêner ses protestations de fidélité à Sarko.
Les anciens barons, les fidèles intempestifs, croyant les sondages se sont tirés discrètement de l’entourage de Copé, pour courir leur chance chez Fillon. Avec lui, en douceur, ils se sont aussi démarqués des derniers aficionados de l’ex président de la république.
Et voilà que c’est Copé qui l’emporte ! Baroin, « fillonnisé » en dernière minute, doit s’en mordre les doigts.
On a vu que l’ancien premier ministre, favori des sondages, s’est pris un bide quand même. Les sondages se plantent souvent, on peut leur faire confiance. Dans une élection interne à l’UMP, ils ont pris la température chez les sympathisants, au lieu des adhérents.
C’est ballot quand même !
En gros, Copé incarne une droite dure et qui souhaite reprendre à son compte la clientèle de Marine Le Pen. Certains voient même une alliance occasionnelle par-ci, par-là, avec le Front National. On peut faire confiance à Nadine Morano.
Fillon (on va parler au passé) était plus centriste et se défendait de toute compromission avec les éléments d’extrême droite à l’intérieur et à l’extérieur du parti. Comme le centre est aussi convoité par Jean-Louis Borloo qui vient de réussir un joli coup en fusionnant des partis centristes, on se demande comment Copé va arranger son coup de « droite décomplexée.

111j111.jpg

Peut-être y aura-t-il une grande réconciliation des deux ambitieux dans quelques semaines ? Si le match se poursuivait en coulisse, l’UMP risquerait de perdre des membres.
Hollande dévale la pente sur sa lancée : seulement 37 % d’opinions favorables, un vrai record dans un délai aussi court de présidence, Copé n’aura pas de mal à regagner une partie du terrain perdu dans l’opinion de ce qu’on appelle le « ventre mou » du corps électoral, tantôt votant pour la droite, puis pour la gauche.
En politique, on ne sait jamais. Parfois, les événements s’accélèrent et ce qui était impensable hier, devient possible demain.

20 novembre 2012

Raids sur Gaza.

Ainsi, les forces armées israéliennes poursuivent une nouvelle vague de bombardements aériens et maritimes sur la bande de Gaza ! Ce petit territoire où s’entassent 1,8 million d’habitants entre la mer patrouillée par des navires de guerre israéliens, et la terre coupée du reste du monde par un mur de béton derrière lequel des centaines de chars attendent le signal de Netanyahu pour bondir et achever ce que l’aviation pratique en ciblant des Islamistes, mais en tuant des enfants.
Triste oppression sous la protection et – peut-être pire – des encouragements des Etats Unis, le mutisme, la mauvaise fois de l’Europe politique et les rapports souvent mensongers de la presse belge.
Cette nouvelle tuerie, Israël l’a baptisée « Pilier de défense » (Pillar of Defence). Les journalistes que ça intéresse encore se souviennent de la précédente « Cast Lead » (Plomb durci), avec ses 1 400 morts en trois semaines. C’était fin 2008-début 2009…
La communauté internationale ne bronche pas, toute à ses « malheurs » économiques. On a juste appris que Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, est parti faire une tournée dans les deux camps.
Les forces en présence sont disproportionnées. Comme toujours Tel-Aviv attaque au canon et à la bombe téléguidée, des populations pratiquement sans défense, si l’on excepte les miliciens du Hamas en possession d’armes légères et de quelques roquettes, entrées par les couloirs sous la frontière avec l’Egypte.
Avec les colonies toujours en expansion, les occupations illégitimes de la Palestine prennent de telles proportions qu’il sera bientôt impossible de créer cet Etat palestinien que les habitants de Cisjordanie, et de Gaza réclament depuis bientôt 20 ans !
En Belgique un courant interne fort anti arabe s’est intéressé au conflit palestinien en prenant parti du mauvais côté, c’est-à-dire pour un Occupant juif soutenu par les dollars et une diaspora active.
Les journaux en sont le reflet et il est inutile ici de parler d’objectivité des faits, quand ils sont au départ déformé par la subjectivité ambiante.
Comment en est-on arrivé là ?
Le pouvoir politique allié du pouvoir économique façonne la culture à sa guise. La ministre de la culture a sa propre responsabilité dans cette mauvaise approche de la cause palestinienne. Alors que les exactions qui s’y perpètrent depuis 1948 sont à la base du réveil de l’Islam dur et sanguinaire. Le peuple juif a réussi le tour de force de prendre possession par la force et de nos esprits et d’une terre qu’il n’a pas voulu partager loyalement avec ses occupants naturels depuis deux mille ans.
On en est arrivé en Belgique a regarder d’un œil rond « les terroristes palestiniens » qui lancent des roquettes sur des objectifs « indiscriminés » et donc catalogués par le public belge « population de sauvages » par ses actions, et d’autre part, un pays hautement civilisé baptisé grande démocratie, qui tue « proprement » et indistinctement des femmes, des enfants et parmi eux, parfois, des militants du Hamas.

se300.jpg

Gaza est invivable dans les conditions actuelles, même sans coup de sang de part et d’autre du mur. Gaza est une chaise électrique avec des fous furieux qui y asseyent des gens et qui jouent avec le commutateur. Aucune décision sur son organisation de la vie de tous les jours ne lui appartient. Même l’élémentaire : la nourriture est fonction de l’arbitraire d’Israël, qui peut l’affamer tant qu’il le veut.
Le sort de Gaza est dans la même dépendance de l’Etat Hébreu que la colonisation en Cisjordanie : quel que soit l’état les pourparlers de paix, la colonisation ronge les terres comme un cancer en Cisjordanie. Que les Gazaouis résistent ou se laissent massacrer sans répliquer, l’armée israélienne tue à Gaza.
C’est ainsi et tant que l’opinion mondiale sera chloroformée par les USA et la diaspora juive, l’ONU ni pourra rien. Etonnons-nous, après cela, que l’intégrisme des salafistes y trouvent son miel et que l’extrémisme des dirigeants actuels de Tel-Aviv soit cité en exemple !

19 novembre 2012

Yacoub, Francis, Sarah et Nadia…

Controverse verse dans le filet de la ménagère des légumes chérots et les jumeaux Maroygad font de la mise au point laïque, tout ça, ce dimanche midi, à l’apéro…
C’est dans le petit quart d’heure d’intro de Dominique Demoulin que s’est condensé l’intérêt d’actu, version le « téléphone pleure » à l’ASBL Médiations. Face à Domidemou, Georges Henri Beauthier, l'avocat de Jean-Denis Lejeune et Demetrio Scagliola, rédacteur en chef adjoint du groupe SudPresse et fuiteur aux lecteurs sur papier payant, de la conversation entre Michèle Martin et Jean-Denis Lejeune.
Le huis clos de Controverse n’avait jamais si mal porté son nom.
Ce trio a confirmé à peu près ce que j’en avais écrit hier sur l’affaire Martin-Lejeune.
Jean-Denis Lejeune a épuisé tous les scoops possibles en direction des médias, qui le lui rendent bien par sympathie.
Pour étonner encore, il ne lui reste plus qu’à débuter une idylle avec le monstre pardonné.

chacf123.jpg

Une dernière embrouille de Demetrio Scagliola, de la Meuse : quand il assure maître Beauthier que la journaliste et lui n’ont pas enregistré la communication « miracle », cela suppose qu’ils auraient restitué de mémoire cinquante minutes de téléphonie mot pour mot ! Voilà qui mérite d’entrer dans le livre des records. Rouletabille ne voulait pas aggraver son cas, je le lui accorde. Mais lui aussi prend ses lecteurs pour des demeurés complets.
On passe aux deux phénomènes de la RTBF.
Avant de cuire un steak à point, la mise au point cathodique sur catholiques et musulmans s’imposait… je mange à treize heure.
Delpérée me court sur le haricot. Ce bonimenteur pour fancy fair catholique est du genre précieux et ridicule. Le bras monte et descend, tandis qu’il débite péremptoirement sa rhétorique des lois. C’est un bel exemple d’atticisme compassé dans le style universitaire.
Mais, celui qui résume à lui seul toute l’aversion que j’ai pour l’immuabilité du plateau des jumeaux Maroygad, c’est Yacoub Mahi, professeur de religion islamique, rouleau compresseur de toutes les libertés, excepté celle de croire à ses balivernes. Avicenne des temps modernes, Yacoub rejoint la perfection du maître persan dans l’art de dire, sans dire vraiment. Potier, il eût tourné indéfiniment autour du pot sans, que le pot ne tournât jamais !
Mais, cherzauditeurs, c’est Nadia Geerts qui a mille fois raison et Maingain 999 fois, dans ce débat dominical. Que les curés, les imans et compagnie aillent se faire voir dans les églises et les mosquées qu’ils veulent avec les sous de leurs fidèles, mais pas avec les nôtres !
Déjà le Yacoub m’avait gonflé sur la question de l’homophobie en Belgique, en suscitant de vives réactions des participants homosexuels et en affirmant notamment que l’Islam considère l’homosexualité "contre-nature".
La rage de ces religieux de se mêler du cul des autres est quelque chose d’hallucinant !
Ils rejoignent Jean-Marie Le Pen par le postérieur. On dit que le leader du Front en était dans sa jeunesse !... Yacoub, dans les sables chauds du désert, en serait-il devenu lui aussi, plaqué ensuite par quelqu’un qui aurait entendu l’appel à la normalité de Mahomet ?
On voit le tableau, « l’amant du désert » imitant Sylvie Vartan chantant «Comme un garçon, je porte un jupon, comme un garçon… etc » et tout ça à la suite d’une lecture de « Si le grain ne meurt » d’André Gide !
La position de Sarah Turine est moins claire. Islamiste d’université, peut-être qu’à force de fréquenter le milieu islamo-musulman est-elle plus nuancée que Nadia Geerts ? Au sortir des débats, je n’ai pas compris si franchement elle militait pour une religion intimiste dans la contemplation de dieu ou pour la gueulante du militantisme des imbéciles, qui croient dur comme fer, que le dieu qu’ils adorent, est le seul, le meilleur et le plus beau !
Autrement dit, mange-t-elle des dates avec Yakoub sous le dattier du jardin des Hespérides avec la protection d’Allah, et y est-elle assez déraisonnable de penser que la foi est supérieure à la raison ?

18 novembre 2012

Un portable haute technologie…

Je ne pensais pas écrire une ligne de plus sur les heurs et malheurs de Jean-Denis Lejeune. J’avais publié récemment l’essentiel, à savoir que des deux attitudes Des Russo ou de Lejeune, c’était celle des premiers qui me paraissait être la plus digne et la plus respectable.
Les suites de l’espèce de cirque qui semble malheureusement le lot de Jean-Denis, dans chacune de ses entreprises, semblent me donner raison.
Les misérables qui ont accompli les forfaits qui leur ont valu de fortes peines de prison, ne devaient devenir d’aucune manière les vedettes d’un triste show dont personne, y compris les parties civiles n’ont rien à attendre, qu’une triste célébrité partagée avec les bourreaux des enfants.
Maintenant que c’est fait, on mesure toute l’imprudence de Jean-Denis Lejeune d’avoir accepté une proposition indécente de la co-auteure condamnée.
Lejeune n’est pas Jean-Paul II, pardonnant à Mehmet Ali Agça, les coups de feu place Saint-Pierre et l’allant voir seul dans sa cellule.
Les conditions de la rencontre « dans un endroit tenu secret », avec l’accord des autorités judiciaires, la participation de deux médiateurs de l’asbl Médiations, le tout claironné des jours à l’avance, ne pouvaient pas échapper au fait-divers d’un journal people ou non.
L’histoire invraisemblable du portable qui tombe par terre, qu’on ne ramasse pas et qui remet automatiquement la communication précédente en ligne laisse à croire que les deux médiateurs prennent les gens pour des imbéciles. D’autant qu’implicitement le détenteur du téléphone avait bel et bien une journaliste en ligne très peu de temps avant l’entrevue.
Il se trouve que j’ai un téléphone tactile (1), je ne connais malheureusement pas la marque de celui qui se remet en marche tout seul après un choc sur le parquet ou un tapis de salon, le mien en pareil cas, ne fonctionne pas quand la communication est terminée, par contre une ouverture de plus de cinquante minutes est impossible. Il se coupe après quelques minutes, dès que son détenteur ne réagit pas, sauf si celui-ci prend des dispositions pour qu’il en soit autrement.
En outre, n’est-il pas de la stricte politesse de couper son téléphone et de vérifier plutôt deux fois qu’une qu’il l’est, dans une situation pareille !

007m.jpg

C’est un mauvais coup pour l’asbl Médiations et un bon pour la journaliste.
Que lui reproche-t-on ? D’avoir écouté aux portes ? Mais c’est son métier ! Tout le monde est au courant que les tribunaux et les cabinets des juges d’instruction sont poreux et que les sons passent à travers les murs, parfois même les « secrets de l’instruction » sont dévoilés volontairement pour faire avancer le schmilblick, a fortiori quand il s’agit d’une affaire hyper médiatisée « privée » incluant beaucoup trop de personnes. Pour qu’elle soit vraiment bien gardée, il y faudrait un portique et des gardes sous serment.
Vous connaissez un journaliste qui couperait son téléphone dans de pareilles circonstances ?
On peut même féliciter la journaliste qui aurait pu vendre son scoop à un magazine people pour une petite fortune.
Toute proportion gardée, le bruissement qui est sorti du confessionnal improvisé pour Jean-Denis Lejeune et dont on fait des montagnes est inintéressant et sans aucune signification. Il montre cruellement l’erreur funeste de Lejeune d’avoir ouvert le spectacle sous chapiteau à Malonne.
Evidemment Michèle Martin a fait son petit numéro. Non seulement on parle d’elle, mais voilà que la presse a publié la semaine dernière une lettre ouverte de Dutroux qui, évidemment, a des révélations sur l’affaire des meurtres et séquestrations qui l’on rendu célèbre, lui aussi. Pour un peu, il exigerait une rencontre à son tour.
Un journaliste de la Meuse pourrait le photographier dans sa cellule confectionnant des ballonnets pour une future marche blanche !...
Si Lejeune veut remettre ça, Martin est à disposition, quasiment 24 h sur 24 h, ayant sans doute le même téléphone à la batterie « haute performance » du médiateur.
Oui, la presse belge fait montre d’un misérabilisme de ses mœurs en revenant sans cesse sur cette affaire. Elle devient le rendez-vous des voyeurs et des maniaques. Son bourgeoisisme l’empêche de voir autre chose, en flattant les instincts des sous-développés du ciboulot qui sont la principale source des lecteurs dont elle vit. Ce faisant, elle conforte les responsables du système politico-économique dans leurs errements et leur libéralisme inconditionnel.
L’AGJPB aurait du boulot à faire réellement le ménage.
---
1. Essayez d'entendre à l'autre bout du fil, le son que capte un téléphone sous une table, d'une conversation qui se passe à plusieurs mètres du capteur. Vous aurez compris après cette expérience, que l'explication n'est pas la bonne.

17 novembre 2012

L’usine-goulag ou le chômage !

Netanyahou se remue. Il s’entraîne à Gaza en attendant qu’un pouvoir intégriste en Syrie revendique le plateau du Golan annexé par Israël, sans oublier la bombe et les mille centrifugeuses d’Ahmadinejad que le bouillant chef de l’Etat Hébreu espère réduire sous peu en un tas de ferrailles. Bibi, près des élections, fait de la muscu…
Le général à la retraite David Petraeus, dégommé de la CIA pour avoir trompé sa femme, ne parvient pas à nous dérider. Pourtant tout y est : la pudibonderie d’une Amérique qui vend des mitrailleuses aux particuliers et s’insurge contre un acte sexuel de la plus grande banalité, la figure avenante de la maîtresse et celle plus rébarbative de l’épouse, ce qui pousserait plutôt à l’indulgence d’un public libertin, la connerie en Amérique qui veut qu’on s’attarde à ce genre de morale dans un pays le plus dénué de scrupules et le plus immoral au monde, dans son obsession d’être le premier dans tous les business. Enfin, à la lumière du premier don Juan étoilé, on en découvre un second dans les hauts grades de l’armée.
Rien, non rien, ne peut plus sauver le Wallon de sa mélancolie, même pas cet enfoiré de Bart De Wever qui est à la peine pour trouver des partenaires à Anvers, au conseil communal.
Malgré ces nouvelles internationales et nationales qui devraient nous dispenser de trop penser à ce qui nous pend sous le nez, c’est du côté des restrictions et de l’austérité que vont nos soucis. Nous attendons Di Rupo dans un numéro de hold-up sur la pauvreté. Jusqu’à aujourd’hui, la seule information qui vaille, c’est sa coloration de cheveux qui passe d’un noir de geais à châtain.

im21s.jpg


A part d’autres chatoiements, comme la jambe longiligne de Jade Forêt à côté d’un patron troublé par l’amour, ou encore la lâcheté de la CDJ (Le Conseil de déontologie journalistique) qui porte plainte contre Deborsu, alors que la profession regorge d’individus qui racontent des craques sans jamais avoir eu la CDJ aux fesses, les voilà en un essaim, scrutant les pauvres gueules qui sortent du 16 de la rue de la Loi, à commenter la joie mauvaise des ministres qui auront trouvé le moyen de nous retourner sur le grill, sans se brûler les doigts.
Il n’y a pas que nous à ne plus se fouiller la braguette devant les stars. Wall Street et la Fed n’ont pas le moral au beau fixe. Nous, c’est dans la crainte des sous à tirer des fonds de tiroir ; eux, c’est la jonglerie des milliards qu’on attend à la sortie d’interminables négociations sur le déficit budgétaire américain. En plus, les nouvelles franchement mauvaises de l’Europe complètent le tableau.
La tendance est à la vente.
Les Bourses sont dans le rouge.
Seul Lagardère baise, s’en fout, roule des pelles et offre une Porsche aux 22 ans de sa chérie… Ah ! l’heureux homme…
En janvier, (un mois et demi d’angoisse), la FED (la réserve fédérale US) va tester la solidité des 19 plus grandes banques américaines. Le scénario mondial – que quelqu’un m’excuse auprès de Calataÿ si je ne suis pas assez euphorique - le plus plausible est une forte contraction du PIB entraînant une progression du chômage, résultant de la récession conjointe de la zone euro, du Japon et du Royaume-Uni.
C’est dans ce climat que nos guignols jouent les mécènes et les « bad banks » en achetant des créances immobilières ou souveraines de Dexia, en attendant une autre demande (la situation d’ING donne la chair de poule), cette fois nous serions engagés dans une partie de bonneteau avec les Néerlandais.
Le capitalisme s’est lancé dans un assistanat imprévu, puisque c’est lui l’assisté. Cette situation ne le gêne en rien. Il n’y a que les pauvres qui ont honte lorsqu’ils reçoivent. Les riches empochent toujours, sans dire merci.
Vous avez entendu un mot de reconnaissance de leur part, quand nous les avons sauvés en 2008-9 et encore en 2012 ?
Allez demander des sous sans garantie à leurs guichets, pour voir comment vous serez reçu !
Voilà qui est curieux : parler des banques, c’est un peu oublier Di Rupo !
Comme si, en chimie, la loi des vases communicants ne s’appliquait pas aussi à la politique et à la finance !

16 novembre 2012

L’Etat libéral, c’est fichu !

Il est vrai que beaucoup d’économistes s’interrogent sur l’absurdité des taxations au gré d’on ne sait quel fonctionnaire et d’on ne sait quel arrangement à l’Europe.
Par exemple faire passer le mazout de chauffage de 21 % à 22 % de TVA au moment où nous entrons en Hiver, alors que les factures sont souvent si difficiles à honorer, est-ce bien une mesure propre à aider les citoyens en difficulté ?
L’économiste Jean Hindriks, met le doigt sur une TVA à 6 % aberrante, alors que nos oreilles sifflent tous les jours dans certains quartiers, aux passages réguliers de malotrus en quads, savez-vous que ces engins bruyants sont considérés comme des engins agricoles…
S’il y a bien une taxe discriminatoire, incompréhensible, c’est bien la TVA.
Si on commençait par se pencher sur les dépenses publiques qui concernent notre appareil politique ? La démarche symbolique de Di Rupo de diminuer les salaires des ministres était faite pour frapper l’imagination, quand on s’est aperçu du faible impact réel sur les salaires, ce fut l’effet inverse qui se produisit dans l’esprit des gens.
Inutile de faire semblant, le budget de l’Etat est gaillardement écorné dans les représentations du peuple, la haute administration, les ministres et leurs cabinets. N’importe quel économiste pourrait en retrancher une bonne centaine de millions sans pour autant que ces Messieurs-Dames tombent dans la pauvreté.
Le problème de l’équilibre des finances si difficile à atteindre, provient essentiellement de la nature de notre système économique.
Un exemple : les pensions. Dans une économie socialiste, il serait tout de suite raisonnable d’imaginer que les généraux, les évêques, les anciens ministres, des juges ou des hauts cadres de l’administration voient l’instauration d’un plafond, par exemple de 3000 € par mois ; étendant la mesure aux traitements, que les administrateurs importants de la poste, de la radio ou des chemins de fer reçoivent un salaire « raisonnable », c’est-à-dire adapté aux circonstances.
Cette logique simple et efficace n’est pas possible dans une économie libérale dont le principe est que le plus fort exploite le plus faible et y compris dans la crise.
Par exemple, Di Rupo qui cherche des solutions au grave problème structurel de l’économie belge devrait commencer par sabrer dans son propre salaire et mettre un terme à ses nombreux cumuls.
S’il ne le fait pas, dans une certaine mesure il exploite les plus faibles.
Un ministre fédéral ou régional, chez nous, gagne 17.000 euros bruts par mois contre 10.000 pour son voisin français…

45v000.jpg

Même en ne tombant pas dans une économie socialiste, il est frappant de voir qu’en Belgique une amorce de prise de conscience de nos dirigeants n’existe pas.
En 10 ans, tous niveaux de pouvoir confondus, les dépenses publiques ont augmenté de 70 %, en Belgique, contre 30 % en Allemagne.
Le système belge à cinq gouvernements n’est pas pour autant plus démocratique qu’un autre. On a même l’impression du contraire.
Alors, les économies, si elles commençaient par éteindre les appétits de gens qui se servent eux-mêmes dans les caisses de l’Etat ?
Les équilibres difficiles à trouver le seraient en deux coups de cuillère à pot.
De toute manière, qu’a-t-on à perdre ?
Tôt ou tard, les gens se rendront compte de l’absolue nécessité d’abandonner un système aussi calamiteux.
C’est dommage que dans ce gouvernement il n’y ait pas à côté des libéraux purs et durs, des vrais socialistes capables d’en appeler au peuple, le cas échéant, pour faire rendre gorge aux suborneurs de la Nation.

15 novembre 2012

L’Europe à stop ou encore ?

Il en a toujours été ainsi : les grèves sont mieux suivies en Wallonie qu’à Bruxelles et surtout qu’en Flandre. C’est autour du bassin mosan qu’on est le plus dégoûté par le système.
A Liège, on a moins lutté contre l’austérité que contre la merde libérale, les banques, l’Europe, le foutoir que c’est... C’est dire si on n’a pas vu beaucoup de sociaux-démocrates parmi les grévistes.
La journée d'action européenne contre l'austérité a permis de se compter.
Au moins, quitte à être immolé sur le bûcher des mécréants, on ne pourra pas dire qu’on coupe encore dans leurs salades en Wallonie.
Dans le pays, en gros, participants et sympathisants, ça fait au bas mot plus d’un million de personnes. La question qui se pose dit bien l’état pitoyable dans lequel vit la démocratie : ce million et quelques de personnes ne sont pas représentées au Parlement !
Le contraire se saurait.
Cette absence de relais de l’expression du peuple est perceptible dans les partis et leurs relais. L’opinion moyenne dont on dit qu’elle justifie la politique du gouvernement ne peut pas s’apprécier puisqu’on oublie de compter, pour quelque chose ceux qui sont contre.
Cela a existé de tous temps dans la presse et pourtant beaucoup de lecteurs ne s’y font pas.

54jx000.jpg

Il y a rarement du suivi dans les informations sociales.
Là, plus que partout ailleurs, la presse publie des scoops, puis on n’entend plus rien, comme si le sensationnel publié était tout ce que l’on en pouvait dire.
C’est à l’occasion de la grève de protestation à l’échelle de l’Europe que l’on revoit les sidérurgistes d’Arcelor-Mittal et les personnels touchés à Genk par la fermeture future de Ford.
A peine sait-on que des pourparlers vont bon train avec Mittal pour extraire des préavis, les travailleurs de plus de 52 ans qui deviendraient des préretraités..
Pas une ligne sur les questions que posent, par exemple, cette mise au chômage de luxe des personnes de 52 ans ; non pas tant pour elles-mêmes qui, probablement, s’en réjouissent ; mais pour au moins réfléchir sur cette manière de cliver des situations faisant de deux personnes du même âge et du même état professionnel, deux chômeurs totalement différents, l’un préretraité aux indemnités « confortables », l’autre en pleine réforme du chômage avec une dégressivité rapide de ses indemnités.
Le premier débarrassé de toute corvée et présentation de ses « efforts » pour retrouver du travail à un blanc-bec de l’Administration et l’autre tenaillé par les échéances et se débattant dans la merde noire du sans-emploi âgé !
Devrait-on dire qu’il y a des privilèges réjouissants ? Et, que ce serait plutôt malvenu pour qui est pour plus de reconnaissance du petit peuple au boulot, de trouver ces inégalités inappropriées ?
Voici que le combat des sidérurgistes d'Arcelor Mittal pour leurs emplois, est porté à l’écran comme un "acte de résistance". Il s’agit toujours de la même société, mais la fermeture filmée n’est pas à Seraing, mais à Florange. Et que voit-on ? Un autre type de traitement d’une fermeture qui cette fois est prise en compte par le pouvoir politique. Florange sera-t-il sauvé par un repreneur ?
Si c’est le cas, Seraing a été fermé bien vite et la démission des personnels politiques bien rapide, pour trouver une autre solution que celle de la fermeture !
L’inégalité de traitement est ici d’un autre ordre qu’une négociation entre employeur et syndicat afin d’adoucir le sort de ceux qui perdent un emploi.
Elle tient en la volonté réelle et en la capacité d’assumer un rôle dans la détresse des populations par un pouvoir politique volontaire.
Le clivage est dans la forme du socialisme, pourtant centriste et social-démocrate des deux Etats français et belge.
D’un côté de la frontière, un soutien et de l’autre des chiffes molles qui font de la politique pour leurs poches, sans pour autant prétendre que l’un est exemplaire, tout en étant que l’autre est en-dessous de tout.
En se plaçant du côté de ceux qui mènent une opposition juste à ce capital dévorant et stupide de cupidité, on peut aussi se poser la question de l’action syndicale dans une Europe qui est parvenue à dresser les intérêts des travailleurs de l’Europe de l’Est, bien moins payés, contre ceux de l’Europe de l’Ouest. Le syndicaliste de l’Ouest est mal placé pour reprocher aux travailleurs de l’Est d’essayer de gagner leur vie en tentant leur chance par ici. Comment faire pour éviter un dumping salarial ?
Où sont les représentants des grandes centrales syndicales dans les débats sur l’Europe ?
Bien sûr, on entend les leaders des syndicats rappeler qu’ils sont contrariés de la tournure que prend l’Europe libérale.
Feraient-ils une grève transfrontière pour une égalisation des salaires par profession, en instituant des syndicats européens ?
C’est pourtant ce qui s’amorce au niveau des Etats pour les finances, la justice et l’égalisation des lois dans une société ultra libérale, alors pourquoi pas les syndicats !
C’est assez hypocrite de parler des inégalités produites par les autres, quand on en produit soi-même.

14 novembre 2012

Les cabinets affichent "occupé" !

A-t-on déjà vu une chose pareille ? C’est Chaperon Rouge qui attend le loup pour se faire bouffer !...
De ce qui découle des bruits de couloir, tout indique que Di Rupo va s’inspirer du rapport Gallois français pour nous mitonner sa sauce taxatoire. C’est du bon, puisque c’est la majorité socialiste qui va l’appliquer en France, pense le Premier !
Index, retraite, santé, déjà on s’est rapproché du système pénalisant les chômeurs à la française ce 1er novembre. Il reste encore à faire le reste d’ici la fin du mois.
Tout le monde n’est pas du même avis.
Le scénariste Elio Di Rupo a déposé trois scripts sur la table du conseil restreint, deux qui prévoient des mesures de relance financées en partie par une hausse de la TVA et un troisième qui revient à la comédie de boulevard, une sorte de Mademoiselle Beulemans qui relancerait le petit commerce, avec le rôle de Christiane Lenain repris par Laurette Onkelinx qui ne veut pas une hausse de la TVA, ni un saut d’index, mais convoité par Sabine Laruelle, soutenue par son impresario flamand de l’Open Vld qui est pour un saut d’index. Si bien que pour satisfaire les pétroleuses, on aura les deux… mais en les modulant !
Les deux ensembles, ça se tient ! Si on augmente la TVA, du coup l’index va grimper vite fait à la tranche supérieure ; mais si on augmente la TVA avec le blocage de l’index, ce sont les pauvres qui vont prendre tout dans les gencives, et comme les pauvres tout le monde s’en fout…
Il y a bien une note sur l’introduction d’une cotisation temporaire de crise, à l’image de ce qu’a fait pendant des années l’artiste de chez Dexia : Jean-Luc Dehaene, une combine qui passe par des centimes additionnels à l’impôt des personnes physiques.
Tout dépend des additionnels. Quand on considère qu’un pensionné isolé à 1000 euros le mois paie des contributions sur son faible revenu, ça revient à taxer tous les petits revenus comme une quelconque TVA, un saut d’index ou les deux combinés.
Nos artistes se retrouveront avec le scénariste Di Rupo à 12h30 au Lambermont.
Peut-être aura-t-on des nouvelles mardi soir pour plus d’informations et terminer cette chronique.
Eh bien non !
Après la conférence de presse de Hollande, tout qui suit la famille Fenouillard rue de la Loi, s’est dit, on est dans le bon pour enfin connaître les résultats du match centre gauche contre centre droit.

35mpm000.jpg

Les ministres réunis en Comité restreint devraient reprendre leurs travaux à 19 heures. Les positions des partenaires semblent toujours aussi éloignées les unes des autres.
Ça reste inchangé. Steven Vanackere est pour le saut d’index « socialement modulé » plutôt qu’une hausse de la TVA, en cheville avec Alexander De Croo.
Mais Laurette Onkelinx n’en veut pas : « Le saut d’index, c’est une taxe de 2 % sur les salaires, sur les pensions, sur les allocations familiales, ce n’est pas juste ! ».
Fifille a raison, pour une fois.
Nous, on est comme dans le couloir de la mort, en attendant que les gardiens décident si on va passer à la chaise électrique ou à la piqûre létale.
Si Di Rupo jouait ça aux dés ?
Et dire que ce gouvernement à la con a été décrété le gouvernement de la dernière chance ! Evidemment, si Bart avait été à la place d’Elio, on aurait droit à la TVA et plus d’index du tout pendant deux ans.
La suite pour demain ou après… qui se fera sans moi.
Cela m’apprendra de commenter des débats qui n’en finissent plus de ne pas finir…

13 novembre 2012

Deborsu, archiviste défaillant.

Ce n’est pas Deborsu qui a créé la presse people. Il a seulement tenté de décoincer le lecteur belge du dernier respect qui faisait de la résistance autour de la famille royale.
Désormais, on sait qu’en haut lieu ça baise ou ça rate un bon coup, qu’ils en font un tous les matins et qu’ils pètent discrètement aux longues cérémonies officielles, que les vieux s’endorment au Te Deum et que les jarretières, quand la reine s’assied sur un prie-Dieu, peuvent coincer les poils du con dans le métal et que ça peut faire mal.
Mais, ne le savait-on pas déjà ?
Notez, puisqu’on navigue dans la boule de cristal : Deborsu n’avait pas en tête de dénoncer le scandale qu’un prince est un homme comme un autre. Ça, Deborsu s’en fout.
Il était tout simplement obnubilé par le rôle d’écrivain que tout journaliste croit être.
Pour cela, il était prêt à tout.
Résultat, non seulement il ne sera jamais écrivain, mais en plus Philippot le condamne aux archives de la RTBF, ce qui n’est pas rien dans la sanction pour quelqu’un qui à défaut d’écrire comme Flaubert, espère au moins étonner les « cherszauditeurs », en attendant une retraite bien méritée.
Dans une presse spécialisée en petits riens, il avait pourtant de l’avenir.
Mais diable, s’attacher aux amours d’un prince fût-il accessoirement gay, c’était titiller le bourgeois dans ses derniers respects.
Que ne s’est-il chargé de nous livrer en scoop les ultimes soupirs orgasmiques de Justin Bieber et Selena Gomez ! Il suffisait seulement de précéder d’une nuit, l’info d’Associated Press. Comme Deborsu sait tout, il aurait prévenu ces dames que Bieber n’en a pas une si grosse que ça et qu’il risque de décevoir aussi après Gomez, toutes les énamourées de Hollywood.
Pour un peu, Deborsu eût trahi la conscience professionnelle une seconde fois. La précédente se passait dans les buissons de Laeken où il s’est tapi des nuits entières pour surprendre Mathilde en string arrosant ses roses dans les serres entourées de ses jardiniers préférés. Samedi encore, il aurait pu se hisser sur un escabeau pour regarder par l’imposte de la salle de bain, l’après mariage médiatisé de Jean-Denis Lejeune et d’Alao Kasongo.
Elle en blanc, symbole de la virginité et grosse de six mois et lui, le gentil, le père malheureux, régularisant une situation qui allait devenir gênante dans son rôle de parent exemplaire.
Comme Deborsu n’est pas l’ogre sans entrailles qu’on croit, son bon cœur aurait fait un détour par la mère de la petite Julie, complètement abandonnée dans son double malheur par l’opinion publique, celle d’avoir perdu mille fois sa fille par la médiatisation sans limite et par son mari, devenu redresseur de la cause africaine et volage par la même occasion.
Là Deborsu aurait pu comptabiliser quelques haines supplémentaires, façon de se présenter en indépendant immoraliste fustigeant l’immoralisme.
Et c’est Philippot qui a brisé tout cela par une affectation stupide, ne lui pardonnant pas le crachat au blason, la haine de la particule et aussi ce dédain latino de l’hétéro pour les supposées hautes naissances tortillant du cul façon jaquette de notaire.
Grâce à Philippot, peut-être Deborsu brillera-t-il un jour dans un ouvrage de quatre cents pages traitant de l’épouvantable disparition de la laïcité, trucidée des mains mêmes de ceux qui devaient la défendre : les socialistes ! Pauvres gens perdus dans le racolage des voix maghrébines et capables de se faire pousser la barbe du prophète, en se vêtant de l’abaya.
Deborsu les montrerait arrachant des mains rivales le coran introduit au Parlement par des fidèles d’une autre secte… Les libéraux l’eussent félicité et même le prince lui eût envoyé un mot gentil de la main de la princesse qui se méfie des gaffes de son futur roi de mari.
Enfin, s’aliénant définitivement la jeunesse, il eût consacré dans la collection « Les Pieds Nickelés » un album aux amours de Hergé et de Tchang, la zoophilie avec Milou ayant déjà été exploitée.

56m56.jpg

Mais non, dans la série de pauvres types qui ont succédé aux Jules Renard, Léon Bloy et autres Alphonse Allais, tous écrivains-journalistes de talent, il est bien le collègue des médias modernes, respectueux de ce qui ne l’est pas, hiérarchisant tout par rapport à l’argent, se gonflant d’importance par l’atavisme d’une scolarité entretenant une confusion entre ce qui est important et ce qui ne l’est pas, et, comme moi-même, attaché à visser au moins une vis à son cercueil, lui si enthousiaste à clouer le couvercle des autres.
Dans le fond, ce qui a manqué à Deborsu, c’est le titre de baron reçu des mains du roi, comme Annie Cordy, Adamo et son collègue feu Luc Varenne.
Baron en 2010, Deborsu se fût bien gardé de traiter le fils de tapette rentrée en 2012.
Antidote parfait à toute déviation gauchisante ou extrême droitière, un titre vous change un bélître en baiseurs de main de duchesse, toutes charmantes, comme suggérait jadis Marcel Proust.
J’en sais quelque chose, foi de roi Richard !

12 novembre 2012

La loi du fric.

Domino présente dorénavant deux sujets sur « Controverse ». Maroy qui a retrouvé au magasin des accessoires un Gadisseux remonté à bloc, vend un seul article à « Mise au point ».
Qui a raison et qui a tort ?
Côté Domino, c’est plus rapide et comme on n’a pas grand-chose à dire, on passe d’un désastre à l’autre, de Dexia à « la crise tue-t-elle l’initiative ? » au pas de charge de l’animatrice, qui retrouve dans les moments de tension, un accent liégeois que je ne déteste pas.
L’émission à la Maroy, ça reste un socle : tout sur Dexia.
Le constat est plutôt sévère pour Maroy. Comme il a invité des gens qui n’ont rien à dire aussi, ça dure plus longtemps, pour le même résultat.
Parce qu’enfin, aucune réflexion sur le caractère hors-la-loi de Dexia et de toutes les autres banques et industries sauvées par des fonds publics, où est la loi de l’offre et de la demande, du profit ou du déficit, loi du commerce simple et que l’on croyait inamovible et indépassable, valable de la petite à la grosse entreprise, loi granitique et indiscutable, qui écarte les banqueroutiers et les médiocres, les maladroits et les malfaisants.
On ne peut pas défendre le principe de la libre entreprise, avec des programmes européens de remise dans le marché privé des gestions des services comme la poste et les chemins de fer, et venir au secours de ce même privé sous la forme de secours des fonds publics, à la tête du client.
Il y a une grande différence entre des aides d’installation, des facilités fiscales ou de subventions et le sauvetage pur et simple d’une société qui sans cet apport sombrerait corps et biens.
Une libre concurrence dans un secteur qui se veut sans tutelle de l’Etat ne peut pas perdre la possibilité de sanction qui peut aller jusqu’à la faillite et la vente à l’encan des biens meubles et immeubles de l’entreprise défaillante.
Autrement dit, Sabine Laruelle comme Charles Michel ne défendent plus un système libéral en étant les chauds partisans du sauvetage de Dexia, ainsi que les autres banques imprudentes depuis qu’elles ont été révélées par la crise de 2008.

1lp11.jpg

Il y a dans l’apport de cet argent public un autre aspect que l’on néglige.
Non seulement on exonère la banque de fournir au Tribunal de Commerce le dossier de la faillite, afin qu’un conseil et un curateur puissent juger que cette faillite n’est pas entachée de fraude, mais encore, on donne quitus aux administrateurs qui s’en tirent superbement en conservant salaires et avantages, alors qu’ils ont peut-être commis des fautes graves, passibles de la correctionnelle.
Je ne comprends pas que cet aspect du dossier Dexia n’ait pas été soulevé par Domino ou Maroy, encore moins par Thierry Bodson, dans la première partie de l’opus de Madame Demoulin.
Si ce n’est plus d’un système libéral que l’on parle, de quoi est-il question ?
D’une dérive du capitalisme qui du coup se révèle sans règle aucune et propice aux aventuriers. Ce régime s’appelle une ploutocratie.
Voilà ce que défendent aujourd’hui Sabine et Charles, Didier et les autres…
Tout cela évidemment n’a plus de sens. On ne peut pas se réclamer à la fois d’Alexis de Tocqueville et de Madoff.
Apparemment, ces gens inconséquents ont choisi.
C’est curieux, quand même, de la part des journalistes et des économistes des plateaux de télé cette obstination à ne pas voir se profiler un drôle de Régime, dans ces jongleries administratives !
Je veux bien qu’ils ne sont pas les seuls dans le monde et que le grand pourvoyeur des banques privées fut Obama, qui est même allé plus loin encore en investissant des capitaux publics dans l’industrie automobile américaine, ce que nos grands dévoyés du libéralisme n’ont pas osé faire à propos d’Arcelor-Mittal ou de Ford-Genk.
Est-ce une raison parce qu’il existe une tendance mondiale à arranger les choses en contrevenant allègrement aux principes, qu’il faut faire autrement et organiser des faillites sur le seul territoire national ?
Non, bien sûr. Mais, il conviendrait, pour rester honnête, de faire le constat que j’ai entrepris ci-dessus, et d’en tirer les conséquences.
Nous ne sommes plus dans un système libéral de libres entreprises, mais dans un système à tendance libérale autoritaire.
La démocratie qui avait toutes les peines du monde de survivre dans le libéralisme, ne le peut plus en ploutocratie.
La conséquence : l’argent public coule dans le privé, tandis que ceux qui ont créé les richesses, tombent dans la précarité.
Voilà le débat que Domino et Maroy ont raté. Et c’est bien dommage.

11 novembre 2012

La Commission Jospin.

Le Rapport Gallois remis lundi au Président de la République, allait - disait-on - être enterré parce qu’il contredit les promesses de Hollande candidat. On se rappelle son fameux « moi, si j’étais président de la République… ».
Elie Cohen, pourtant un fin économiste et assez pertinent sur les intentions du pouvoir socialiste, avait déclaré à « C dans l’air » que le rapport allait finir dans un placard.
On voit qu’il n’en est rien. Pourtant la colère de Mélenchon et de certains socialistes montraient qu’une certaine frange de la gauche ne voulait pas des mesures qui en découlent et que vient d’énumérer Hérault.
N’épiloguons pas trop là-dessus, voilà longtemps que le parti de Martine Aubry n’est plus vraiment un parti de gauche.
Tout de suite après Gallois, la Commission Jospin "Pour un renouveau démocratique" vient de donner au Président son rapport préconisant une série de mesures afin de rénover en profondeur la vie publique.
Evidemment les socialistes n’ont plus vraiment la confiance de la gauche, pourtant il est vrai qu’il y a là-dedans des mesures sympathiques et que si elles ont une chance de voir le jour en France, on peut toujours courir pour voir Di Rupo les appliquer en Belgique !
Ce rapport est une révélation qui devrait donner de l’air à une démocratie verrouillée et dont notre Premier ministre et les chefs de parti feraient bien de s’inspirer.
Nous aussi nous souffrons, comme en France, d’un grand déficit de la démocratie. Même si certains effets préconisés par la Commission Jospin n’ont pas produit en Belgique, ce qu’on en attend en France, je pense à la proportionnelle, puisque nous avons un système électoral à un tour ; d’autres mesures proposées traitant du Cumul des mandats, statut pénal du chef de l'Etat (en Belgique, le roi est au-dessus des lois), révision du Conseil constitutionnel, calendrier électoral, pourraient déranger le fonds de commerce du PS belge par une adaptation à notre pays...
On sait comme les partis en Belgique sont frileux dès que le peuple dispute leurs privilèges.
Si Di Rupo s’inspire du rapport Gallois dans les prochains jours, il y a fort à parier pour qu’il ne parle jamais de la Commission Jospin. C’est fort dommage…
Par contre, c’est bien parti en France « …les textes traduisant les réformes de la vie publique préconisées par la commission Jospin, dont un projet de loi constitutionnelle, seront déposés au Parlement début 2013, a annoncé l'Elysée ce vendredi dans un communiqué. »
Pour nous, la fin du cumul des mandats, proposé jadis par les syndicats, le PTB et certains socialistes et écolos et timidement « étudié » par le PS et Di Rupo est absolument nécessaire pour mettre fin à un scandale.
La représentation au Parlement de toutes les professions manuelles et intellectuelles pourrait aussi déterminer un autre climat que ce rassemblement d’avocats que nous élisons par défaut et par lassitude.
La commission Jospin sur "la rénovation et la déontologie de la vie publique" recommande l'interdiction du cumul d'un mandat de député ou sénateur avec un mandat "d'exécutif local" (maire, président de conseil général, etc.). C’est à peu de choses près ce qu’une majorité de citoyens belges réclament depuis la fin de la guerre ! En vain !...

54xp1000.jpg

Le rapport Jospin propose de réformer le statut pénal du chef de l'Etat. Celui-ci perdrait l'immunité dont il dispose actuellement et pourrait être jugé, y compris pendant la durée de son mandat, pour "des actes détachables de sa fonction" de président de la République.
En Belgique, la personne du roi est protégée et les lois ne s’appliquent pas à lui, ni à son successeur. Quoique non-dit, toute la famille, et ça fait du monde, est, sinon exemptée, du moins « protégée » par le pouvoir judiciaire et celui de la magistrature.
Les tribulations du prince Laurent, devant les tribunaux, ont été un service minimum dont rien n’est sorti.
La Commission suggère de modifier les modalités de remboursement des campagnes électorales, aujourd'hui jugées trop pénalisantes pour les petites formations politiques. Elle préconise de créer plusieurs niveaux de remboursements en fonction des résultats électoraux (contre un seul aujourd'hui fixé à 5%). En Belgique, les grandes formations accaparent les fonds réservés aux partis pour payer leurs campagnes électorales.
La question du temps de paroles, abordée aussi par Lionel Jospin mériterait qu’on y réfléchisse pendant les périodes électorales, mais aussi en-dehors d’elles. Quand on voit des émissions politiques en Belgique, on a compris. Ce sont toujours les mêmes qui passent à la télévision. On peut se poser des questions quant à la déontologie de la presse parlée et écrite.
Sommes-nous imbéciles au point de ne pouvoir aligner qu’une vingtaine de personnes réputées « intelligentes » toujours les mêmes ?
On se demande.

10 novembre 2012

Vaticinations maboules.

Les louffiats, qui nous ont vendu dimanche que les chômeurs étaient la plaie du monde, nous ont fait par la même occasion la leçon en puisant dans l’exemple de l’Allemagne. Ils veulent y voir l’extermination du chômage en Europe en copiant cette grande nation ; mais taisent que c’est par l’extinction progressive des indemnités, ce qui ne veut pas dire l’extinction des chômeurs, la compétitivité par la réduction des salaires et l’exemplarité des travailleurs qui ne rechignent pas à l’heure supplémentaire sans majoration, et la discipline de l’ouvrier sans illusion, qu’Angela se tire d’affaire.
L’Allemagne, triple A, ne va pas si bien que cela.
Elle va même beaucoup plus mal qu’on l’imagine. Seule une propagande effrontée de ces messieurs de la liberté du portefeuille permet encore de nous faire croire au miracle allemand !
Alors, pardon, minute le modèle pour MM. Crucke, Reuter, Timmermans et Calataÿ serait une falsification, une sorte d’escroquerie morale pour ces libertariens en demi-teinte.
Le tableau est même catastrophique !
Depuis 2008, le système bancaire allemand est aux abois. Comme en Belgique pour Dexia, il ne doit sa survie qu'à la perfusion permanente d'argent frais des banques centrales. En Allemagne, les banques sont surendettées et personne ne sait comment elles vont pouvoir faire face aux prochains chocs. A part Callataÿ, tous les bons économistes attendent les yeux rivés sur leurs graphiques…
Aujourd'hui, banques, fonds d'investissement, grands industriels, Etat, institutions internationales se soutiennent comme l’aveugle et le paralytique.
La banqueroute générale est probable. Que Reuter et Timmermans ne songent surtout pas à devenir Allemands, même si c’est leur patrie de cœur, qu’ils pensent plutôt au Luxembourg ou à la Suisse.
Les notables allemands, tout en ayant conservé l’absolue certitude arrogante de Crucke, qu’en-dehors du culte du pognon, il n’y a rien qui vaille, ne sont pas fous au point de croire à leurs propres discours. Ils ont conscience des jours sombres qui les attendent.

5x00.jpg

La crise de la dette, au-delà du Rhin, n’a pas fini de secouer Angela, la Walkyrie de nos libéraux. La montagne de créances accumulées en effet depuis au moins 1960 par tous les acteurs de l'économie mondiale, des entreprises aux banques, des Etats aux particuliers, a créé une sorte de surendettement généralisé qui pousse l'économie mondiale vers la faillite !
Si cette dernière hypothèse est la bonne, les Etats qui auront fait le plus de dettes s’en tireront mieux que les autres, puisqu’en vrai calcul capitaliste, ils auront bénéficié de la faillite plus que les autres, un peu comme Bernard Tapie, jadis, rachetait des entreprises en difficulté, pour en avaler les bons morceaux et laisser le faisandé dans l’assiette d’autrui. Et autrui, par rapport à la Grèce et au Portugal, c’est l’Allemagne !
Face à cela, les pouvoirs crypto-socialistes ou mégalo-libéraux n'ont aucune solution, puisqu’ils n’ont jamais voulu imaginer un plan B de l’économie.
Se désendetter, c’est la récession assurée. Les déficits se creusent. Idem, en relançant la croissance en injectant massivement de l'argent, sans qu’il y ait vraiment la création d’une nouvelle industrie fondée sur un écoulement stable des produits, les déficits se creusent aussi ! Les deux voies signifient la faillite !
On dissimule le nombre réel de chômeurs en le cachant dans diverses catégories de personnes non indemnisées à la recherche d’un emploi ou entretenues autrement. En réalité, le nombre correspond en Allemagne à celui de la Belgique : un million de chômeurs réels chez nous, en proportion de la taille de l’Etat allemand : six millions de chômeurs, plus trois millions de travailleurs pauvres.
Nos Augustes du dimanche auraient dû nous en dire plus sur leur modèle allemand. Par exemple sur la fameuse loi Hartz qui met en place un système contraignant de recherche d'emplois, afin de sortir des indemnités les chômeurs volontaires, les "mini-jobs", à 400 euros par mois sans cotisation sociale et donc sans assurance, et les "un euro-jobs", essentiellement des travaux d'intérêt public. Le système allemand d'allocations est remis à plat. Une réussite qui aurait plu à Reuter. La suite est moins drôle : plusieurs millions d'Allemands passent des listes de chômeurs à ceux de "quasi-chômeurs" ou travailleurs pauvres.
Les Allemands ont même réussi à imposer des indemnités moindres de chômage, quand les ascendants ou les descendants ont des biens !
Du jamais vu en matière de droits…
Et c’est ce modèle antisocial vers lequel on aspire !
Ces libéraux qui nous cornaquent ne manquent pas d’air !

9 novembre 2012

Entre les mains d'escrocs !

« Le chiffre de 3,7 milliards d'euros d'économies pour atteindre en 2013 l'objectif européen a été revu à la hausse. Le montant de départ avait été calculé avec une croissance de 0,7%. Or, les dernières prévisions ont amené le conseil des ministres à se baser sur une croissance de 0,3%. Il faudra encore trouver 600 millions d'euros supplémentaires, lit-on samedi dans Le Soir. »
Changement de décor le 8 novembre. On pourrait atteindre les 0,8 % comme l’Allemagne.
Autrement dit, personne ne sait rien, ce qui n’empêche pas les confidents des élites de nous dire tout !
Un simple calcul met le dixième de % à 150 millions d’euros.
Qu’arrivera-t-il le jour où il faudra se rendre à l’évidence qu’une récession pourrait nous coûter 1 % ? Il faudrait alors trouver 1 milliard 500 millions + 3 milliard 700 millions soit cinq milliards 200 millions d’euros.
Et cela pour arriver au fameux déficit établi à 3 % !
On n’ose imaginer un recul de 3 ou 5 %.

502fgt0.jpg

On peut revenir tant qu’on veut sur les erreurs du passé, par exemple la bêtise des économistes d’avoir cru que l’Europe deviendrait prestataire de service et que les pays en voie de développement feraient le gros boulot peu qualifié, ce ne sont pas que les erreurs du passé qui font la dérive du système financier capitaliste.
La dérive vient du vice même du système. Celui-ci montre qu’il est inhérent au capitalisme. Des dizaines d’économistes, penseurs, philosophes l’ont écrit, publié, dit sur tous les toits, même bien avant que Karl Marx écrive « Das Kapital, Kritik der politischen Ökonomie».
En 2012, les successeurs de ces économistes du passé élargissent les théories, trouvent des preuves nouvelles. Pourtant, nous ne voyons guère que nos donneurs de leçon en aient retenu grand-chose !
Il n’y a pas de stratégie d’organisation autre que l’enrichissement. Notre économie est stimulée par la croissance et détruite par la non-croissance ou récession. C’est cette nature funeste du capital mondialisé qui conduit les peuples vers un désastre dont personne n’a idée et qu’aucun état n’arrêtera.
Le drame, ce n’est pas ce constat que tout le monde peut faire ; mais l’obstination de ceux qui ont en charge l’économie, de poursuivre, comme si de rien était, le remboursement d’une dette qui ne tient pas compte du vice fondamental du capitalisme.
Puisque même les socialistes européens taisent ce constat, comment voulez-vous que l’on se penche sereinement sur des solutions originales à gauche ?
Par exemple, comment s’attaquer à la procédure mondiale qui affiche les taux de remboursement des Etats endettés si personne ne la conteste ? Les USA sont pratiquement un des pays les plus endettés du monde, la politique d’Obama aggrave cet endettement et, cependant, ce pays bénéficie d’un taux d’intérêt encore plus faible que celui de l’Allemagne, alors qu’il devrait être logiquement à la hauteur des taux pratiqués en Grèce !
Et ainsi à l’avenant, on pourrait multiplier les exemples. Il a été établi une liste des banques dans le monde qui ne peuvent pas sauter sans présenter un risque systémique pour le pays où elles exercent « leurs talents ». Voilà qui contrevient à la règle de la responsabilité de l’entreprise libérale dont la sanction est la faillite et le dépôt de bilan. Dorénavant, il existe des entreprises privées qui, quoi qu’il arrive, sont à l’abri d’une mauvaise gestion, puisqu’elles ne seront jamais pénalisées !
Néanmoins, cette liste est perméable et extensible. La banque Dexia n’y est pas inscrite. Et cependant les gouvernements belges et français s’apprêtent à la renflouer.
Autrement dit, on se fixe des règles que l’on n’observe pas. En réalité, le capitalisme financier n’a aucune règle. Il n’y a qu’un rapport de force entre quelques démiurges qui décident parce qu’ils détiennent des masses énormes d’argent.
Nos grands hommes, en Belgique, sont bien petits et fort peu qualifiés pour conduire le pays. Tant qu’ils serviront un système qui ne vaut rien, ils ne seront jamais que des complices de délinquants.

8 novembre 2012

L’Ami Fritz et l’ami Barak !

On pourra encore tenir un jour ou deux sur le « miracle » Obama, revoir la photo d’Elio entre Michèle et Barak, l’Europe en pâmoison devant la réélection… et pratiquement plus rien sur nos merdes roulées sous le tapis comme des Romney bien spongieuses, tous démocrates américains qu’on est !... Faut dire que l’artiste en met une couche, son centrisme extra-centre avec une lichette à droite, ça plaît à tout le monde. Nos socialistes en sont bleus et les Bleus en sont roses ! Après son mandat, il pourrait faire carrière président de l’Europe. Il plairait même à Deborsu, c’est dire le phénomène.
Quand le soufflé sera retombé, nous avons un paquet de tuiles en magasin qu’on va devoir négocier. François Hollande dévisse dans le bac social-démocrate, pour avoir une idée de ce que notre Pulchinella va nous en faire voir, au nom du redressement de l’économie.
Chastel - en témoigne le nouveau plan d'austérité budgétaire - avec un probable relèvement de la TVA, se lâche... et ça sent pas la rose.
Ah ! Barak, encore un peu. Ne nous quitte pas si vite… Les petits cons de Washington attendront quelques jours, avec la dette qu’ils ont, c’est pas urgent.
Charles-le-chauve en dogmatise déjà les arguments. Laurette à Elio fait mine d’y perdre la santé. Depuis le temps qu’elle a fait de son métier un théâtre, le numéro est bien rodé.
On dirait que ces vicieux frétillent d’impatience pour nous étriller.
Et dire que l’Hollande avait reproché à Nicolas Sarkozy son hold-up sur la TVA une « mystification économique » et une « faute sociale », terminant par un premptoire « Je ne laisserai pas faire ». Et que son sigisbée belge (sicisbeo à San Valentino) s’apprête à en faire autant !
Hélas ! nous n’avons pas un Mélenchon pour fustiger notre drôle. Il faudra bien que nous nous contentions de transposer la mélenchonite en parler belge.
Pour Giet et ses Palotins du PS, le tour de force consiste à faire croire aux troupes défaitistes que pour réussir, un homme de gauche doit mener une politique de droite !
C’est à peu près ce que Charles-le-chauve et Didjé d’Uccle préconisent : la rigueur des comptes publics et la «compétitivité».
Autrement dit, moins d’Etat protecteur et moins de protections chômeur, malade et pensionné réunis, bas salaires et saut d’index.
Economiquement, Di Roublardo doit renoncer à son keynésianisme à la Mario Monti. Il s’attelle à présent à une politique de l’offre, favorable aux entreprises. Ce type est mûr pour faire président, après mandat, du cercle Lorraine.
Il rejoint le club très couru des socialistes défroqués, fondé par Gerhard Fritz Kurt Schröder et qui compte outre Tony Blair, comme membre à vie, Gordon Brown, ex-chef du Labour et François Hollande, le mystificateur.
Qu’est-ce qui différencie ces illustres des Sarkozy, Michel et autres De Wever ? L’étiquette, rien que l’étiquette… la soupe à la grimace sous l’emballage est la même pour tous.
On voit bien aux mines défaites des lampistes des Maisons du peuple, que le désarroi touche à l’hystérie. Les socialistes étaient complètement impréparés à servir la soupe à Reuter et Timmermans.
Anne Demelenne et Thierry Bodson, tout pleins de reconnaissance qu’ils sont pour le PS qui les a poussés aux bons fauteuils de la FGTB, sont obligés de suivre la grogne des gens de la rue, de peur de se faire larguer par des inconnus du trombinoscope, épinglé par le prédécesseur de Giet au mur de son bureau.

93y000.jpg

Et si le rapport Gallois qu’anime le soldat Hérault en France, donnait de la ficelle en Belgique pour agiter Pulchinella, rue de la Loi ?
Comme Louis Gallois l'a écrit, l’allègement du coût du travail est «incontournable». En Belgique aussi, quand on est valet de pied de la droite et porte-cierge de la dynastie.
On en revient aux marges insuffisantes. On oublie qu’elles sont surtout insuffisantes suite aux prélèvements des actionnaires !
Vu ainsi, on a de la marge à trouver sur l’avidité des coupeurs de coupons.
Di Rupo a choisi la collaboration avec la droite pour dégager des marges, c’est-à-dire faire bouffer de l’austérité aux gens.
Quant à trouver la rigueur juste, ces faux derches en sont bien incapables.
Le chant des sirènes, c’est Gallois qui le murmure à notre Ulysse : la consommation est résiliente. Notre Malaparte de Kaput le pense aussi. Rupo croit que les bas de laine vont dégraisser et que la consommation restera stable, malgré le purgatif administré par l’apothicaire Chastel.
C’est lui qui le dit.
Sauf que celui qui a du pognon planqué sous son lit, est presque toujours un type qui n’entre dans les statistiques que parce qu’il en a aussi dans les îles Caïmans et que celui-là, en principe, n’est guère touché par la TVA et d’autres petites conneries qui font tant de mal aux petites gens.
Et si la partie de manivelle qui commence n’était qu’une des multiples dégringolades d’un capitalisme fini qui entend bien entraîner tout le monde dans sa chute ?
Reste avec nous Barak ! T’es l’seul à faire bander l’élite…

7 novembre 2012

Quand Bart atteint le Pier.

Dans les tribulations actuelles du gouvernement pour trouver des milliards, Di Rupo et Onkelinx se sont finalement alignés sur les costauds de droite de la coalition pour rafler quelques euros aux chômeurs, raboter par-ci, par-là, pour bientôt, dit-on, un bout d’index, une rallonge à la TVA et quelques mégots plus loin, visitation du génie montois sur les accises et les clopes.
Cela fera-t-il le compte ?
Avec Dexia sur le colback, on n’est pas sûr… quoique Bètchette Onkelinx nous ait juré que la pincée de milliards nécessaires à sauver les meubles que Dehaene n’avait pas pu épargner des flammes, ne pèseront pas dans le circuit dépense/dette. Allez comprendre…
Tout ça en oubliant la montée des marches de la maison communale d’Anvers par un nouveau leader, plus inquiétant mince que gros. A voir Bart De Wever aux actus, on se demande si on n’a pas déjà ce type en mémoire quelque part, un certain petit homme, inspiré et dévidant avec hystérie un couplet nationaliste. Une vraie bête de scène qui en bouche un coin aux fanatisés de la Flandre éternelle et commence sérieusement à inquiéter les faces de carême royalistes au premier rang desquelles, Monsignor Di Roublardo n’a pas la réplique musclée de l’autre pour faire pièce à la nouvelle icône.
Les rosés et les bleus ont-ils bien mesurés ce qui leur pendra au nez dans deux ans ?
Une N-VA majoritaire à elle seule !
Malgré ses rodomontades flamingantes, Bart est en train d’entraîner les régionaux des partis de la majorité fédérale à s’associer avec la N-VA afin de diriger la métropole.
Dans certaines autres communes des coalitions impliquant la N-VA ont vu le jour à l’issue du scrutin communal.
La N-VA est devenue un trop grand parti pour l’exclure du pouvoir comme ce fut le cas du Vlaams Belang.
Même si tous espèrent que la toquade flamande pour le Gros devenu maigre aura un terme, il est urgent que la décrue commence, n’oublions pas que nous sommes à deux ans des législatives !
Il n’est pas si loin le temps où dans les brasseries de Borgerhout et de Merksem, quelques énergumènes emmenés par le Gros tentaient de rassembler une poignée de consommateurs pour fonder un nouveau parti. De Wever venait de triompher à un concours de la VRT, il était l’attraction à lui seul. La star d’un soir avait l’intention de durer. On ne savait pas si bien qu’aujourd’hui, qu’il avait réponse à tout !
Il a fallu un des plus mauvais politiciens flamands d’après-guerre, Yves Leterme, pour ne pas l’avoir senti. Un cartel avec la N-VA, c’était faire entrer le loup dans la bergerie.
Quelques années plus tard, le CD&V réduit à une poignée de notables, le Vlaams Belang perdu dans les wharfs de l’Escaut et les libéraux du petit Alexandre De Croo laminés, le seul opposant à un Bart De Wever devenu maigre et hargneux, c’est le SP.A, pendant flamand des Rosés du PS.

07s00.jpg

Comment enrayer la mécanique ?
Après les étonnantes vulgarités de Deborsu et le souffle de Sandy à NY, sitôt l’élection américaine passée, nous allons replonger dans un quotidien inquiétant. Il n’y a pas que Deurne et Wilrijk qui attendent un nouveau Nuremberg, les excités flamingants poussent un cri unanime de Hasselt à Gand : « On veut Bart» !...
Patrick Janssens, pourtant populaire à Anvers, n’a pas tenu le coup, emporté par l’enthousiasme nationaliste.
Voilà Bart obligé à un grand destin. Plus que deux ans pour l’anschluss à l’envers, puisque contrairement à la réunion du grand frère avec l’Autriche, la Flandre s’apprête à répudier la Wallonie.
Nos grandes gueules sont sans voix devant le phénomène. Le nationaliste flamand les épate. Il n’est pas contre le capitalisme, au contraire, Bart est un libertarien rentré, qui veut muscler les riches, jusqu’à ce que les pauvres aient honte de l’être et… travaillent ! Enfin, c’est sa théorie. Elle ne déplaît pas au patronat.
La Flandre a trouvé son Maximo, son Che, son Duce, son Adolphe. Vondel est vengé !...
Le futur bourgmestre d’Anvers aura une tribune élargie pour dénoncer le « scandale » du partage des richesses flamandes avec les Francophones.
Dans deux ans, ça va chier… Delpérée l’assure. On le voit faire un abri dans son jardin pour cacher la famille royale.
Les révolutions sociales sont devenues impossibles. Les révolutions pour bouter l’étranger dehors, sont plus faciles. Bart en fera-t-il la démonstration ?

6 novembre 2012

Obama ou Romney ?

L’élection américaine ?... les journaux français et belges en sont pleins. Même les journaux de droite ont un certain penchant pour Obama. Romney inquiète, trop à droite à faire des mamours aux Tea Party, une carrière financière à la Tapie, enfin toujours trop de quelque chose.
Barak, ce serait le contraire, enfin pour ceux qui se disent de gauche dans une société où la gauche n’existe pas et où tout le monde est à droite, parfois sans l’oser pouvoir dire. Les réformes trop timides, les promesses non tenues, une politique extérieure plombée par des amitiés suspectes, notamment avec le grand allier Netanyahou. Et ce n’est pas tout, une crise qui dure, un chômage massif et un endettement record, c’est un bilan à ne pas se faire réélire et pourtant, il y a de fortes chances pour que Barak repique au truc pour quatre ans.
On dirait que c’est le capitalisme qui a créé la démocratie et que ça va mal en démocratie parce que le capitalisme s’est embringué dans des combines qui ont fini par le mettre à genoux et, malheureusement, le peuple avec lui.
Alors, qu’il n’y a rien de tel écrit nulle part. La démocratie peut prendre toute autre forme d’économie qu’elle veut et se passer du capitalisme, si ça lui plaît.
Mais voilà, les élites qui ont été formées pour diriger la démocratie, l’ont été avec les sous du capitalisme et encore aujourd’hui, malgré la crise, ils continuent à en croquer et donc à être les plus chauds partisans du système, au point qu’ils ne veulent pas entendre parler de le réformer, même si on entend parfois, l’un ou l’autre dirigeant aborder prudemment le sujet.
Ce que veut l’Amérique profonde n’est pas de la même espèce que ce que veut l’Europe des peuples. Les trente millions d’indigents, le cannibalisme financier ne sont pas venus à bout de la croyance en une Amérique pays de liberté. Les citoyens y sont armés jusqu’aux dents et dans certains Etats, les Noirs s’appellent toujours négro.
Quoique officiellement un Etat laïc, il est impossible à un citoyen américain de faire carrière chez les Républicains ou les Démocrates, sans exhiber sa foi, et le genre de religion qu’il pratique. Le président élu jure sur la bible ! Le puritanisme britannique est, avec la religion obligatoire, le seul héritage des Anglais qui s’est transmis intact de nos jours, depuis l’Indépendance.

ff1000.jpg

Pour le reste, la crise n’a pas freiné les mauvaises manières et il faut toujours être très riche ou fortement cornaqué par des lobbies pour faire une campagne à l’élection présidentielle.
L’affaire est presque pliée et il y a de fortes chances pour que Barak succède à lui-même, cependant les sondages font rage et les candidats se démènent « en chair et en os » dans des meetings qui engloutissent des millions de dollars. Les candidats américains ont envahi les réseaux sociaux pour rallier de nouveaux militants et mobiliser les supporteurs.
De Twitter, Tumblr, Myspace à Instagram, la panoplie de l’arme électronique montre combien les entourages des deux candidats sont autant cybernautes qu’avocats.
Facebook reste le champion d’audiences. Les candidats à la Maison Blanche le savent. C’est le plus beau gisement de supporters potentiels.
Les recherches sur la Toile vont de plus en plus loin dans l’intime de l’électeur. La grande quantité d’avis brassée dans les officines statisticiennes permettent jusqu’à donner des pourcentages sur le nombre d’électeurs qui préfèrent le chocolat noir au chocolat au lait, la couleur préférée des voitures et ce que mange un obèse en plus de ce que mange un électeur « normal ».
Apparemment, ces données recueillies ne servent pas à grand-chose ; mais, on ne sait jamais à quoi un conseiller astucieux pourrait les faire servir.
Toujours est-il que ce soit Romney ou Obama qui l’emporte, dès mercredi l’Américain moyen se réveillera avec la gueule de bois et l’impression que, cette élection n’aura pas servi à grand-chose, les contraintes étant là pour rappeler que c’est plutôt l’économie qui fait l’humeur du pays et non la démocratie.
De toute manière, si c’est Obama, il devra constamment regarder du côté de la Chambre des Représentants républicaines qui a des armes constitutionnelles pour faire échouer ses lois.
L’élection américaine est plutôt un intermède, qu’un acte conséquent pour la suite du drame mondial qui se joue à propos des illusions que les Américains entretiennent sur le rebond de leur économie…

5 novembre 2012

Un dimanche d’ignominies…

Tableau pour une exposition d’après le Ravel de la pensée gouvernementale : la java du chômedu sur RTL et le tango des paumés sur RTBF, ce dimanche.
Cœurs sensibles s’abstenir.
Des experts au poil, persuadés qu’une mesure phare va sortir le pays d’affaire, se sont attroupés sous l’aiguillon des deux piqueurs de bœufs habituels.
Ah ! on croit Di Rupo laxiste, Reynders en train d’engraisser à Uccle et Bètchette Onkelinx à faire « femme fatale » à Schaerbeek… erreur ! Ça cogite tant que ça peut !
Les rayons lasers fédéraux de la fonte des graisses se sont intéressés à une mesure phare exceptionnelle. Une des premières – en attendant celles qui vont suivre - vite convenue sans trop d’hésitations, parce que facile à prendre, capable de ramasser des fonds de caisse de nature à faire semblant de redresser le pays, et l’unanimité des patriotes…
Et quel est le truc génial dont les rombières du MR vont raffoler?
Ceux qui perçoivent beaucoup trop pour ce qu’ils font, puisqu’ils ne font rien, seront privés du nécessaire !
Il s’agit de la nouvelle norme des indemnités de chômage qui prend cours à partir du jour des Morts ! Tout un symbole.
La règle générale s’articule sur deux conditions.
1. Le ratiboisé ne doit avoir aucun moyen de se défendre.
2. Il doit déjà être au minimum vital, afin qu’on entende partout sa douleur, en lui enlevant quasiment le pain de la bouche.
Le cri du chômeur est paraît-il celui qui met un baume au cœur des patrons.
Plus ça souffre à la cave, puis ça jouit dans les étages. Pour ces brutes, les plateaux conjoints sont le château de Silling des 120 journées où ils s’adonnent à leur vice : tenailler « la racaille ».
Tous ces gens rassemblés, parfaitement ignobles ce dimanche, avaient bien trop la conscience tranquille pour se croire de fins salauds.
Et pourtant !

13s000.jpg

A l’exception des deux témoins outragés qui vont se retrouver progressivement avec de moins en moins de pépettes, les gusses avaient la larme à l’œil et la joie mauvaise au cœur.
Ce sont eux ou leurs pareils qui ont décidé la chasse aux « zabus ». Faut pas croire, en public, ils le regrettent, mais c’est comme ça : Fatalitas !... On aurait dit que Maroy Chéri-Bibi les encourageait à se branler sous la table !
Les « empois » à pourvoir sur la recommandation des affreux des deux plateaux, vont pousser le chômeur à se magner le cul aux propositions d’embauches.
C’est dans les premiers jours de disette qu’on s’agite… après on a trop faim !
Dit comme ça, c’est un faux résumé. Mais comment entrer les nuances socialisantes, les vindictes libérales, les conneries militantes et le syndicalisme contemplatif, puisque c’est fait et qu’ils auront tous, d’une manière ou d’une autre, perdu l’espoir d’une vie décente ?
Dans les nuances, il y a des cas de figures littéralement différents, entre Vincent Reuter sur RTBF, l’air sévère du patron qui compte à chaque sortie des toilettes de l’ouvrier modèle, le nombre de feuilles utilisées, et Pieter Timmermans, qui s’était fait une tête du surveillant débonnaire détournant la vue, plutôt que surprendre un rigolo qui dort dans la cave à charbon, pourtant tous les deux acharnés à la pénalisation, fermement résolus à radiographier les fions des tricheurs dont la spécialité est de passer les portiques avec le pognon de la direction in the baba.
Aussi bizarre, le troisième faux derche, mister Calataÿ, l’air pas possible du mec qui dénoncerait sa mère pour un coupon de la Générale, m’a donné une bonne surprise : faire une indexation la même pour tous sur un salaire type de 1500 euros ! Arrondis à 2000, on compte sur Bodson, voilà qui serait chouette pour les neuf dixièmes et demi des travailleurs et n’agrandirait pas d’autant le fossé entre les gros salaires et les tout petits.
Calataÿ aurait-il des remords ?
Mais celui qui a battu les records d’indécence, le poil rose comme un goret de concours, vaguement ressemblant à Dehaene dans ses plus beaux moments à la tête de Dexia, le MR Jean-Luc Crucke, avait certainement été recruté par Deborsu, ennemi public numéro 1 à la RTBF, pour saboter Maroy.
Il est vrai que personne ne peut saboter Maroy, il en a essoufflé plus d’un, sur l’anneau olympique de la Maison où Philippot les jauge.

4 novembre 2012

Et la liberté d’expression ?

La Presse a beau faire des mamours à Google et paraître en journaux électroniques, en même temps qu’elle se fait payer ses opérateurs par de la publicité et qu’elle draine quand même des lecteurs potentiels vers le papier, voilà que ce n’est pas suffisant et qu’elle suggère une taxe de l’utilisateur de la Toile pour consolider ses comptes !
Google, moyen de communication unique au monde, universel et bon marché, est-il en trop pour l’industrie libérale ?
Déjà l’année dernière, les cinéphiles ont été empêché de capter des films pour des raisons liées aux producteurs de cinéma. Cela n’a pas traîné et sauf manipulations électroniques que j’ignore, les sites donnant accès à des cinémathèques en ligne ont été supprimés.
Or, le problème est culturel.
On aurait pu trouver une solution tendant à mettre gratuitement à la disposition des internautes, des films sortis il y a plus de dix ou douze ans. Ainsi, les salles de projection, sauf celles d’art et d’essai, ces dernières largement subsidiées, n’auraient pas souffert de cette interdiction.
Comment se procurer aujourd’hui des films en noir et blanc et des films des débuts du technicolor, c’est-à-dire couvrant une large période allant de 1920 à 1980 ? A part certains films de grandes diffusions que l’on trouve dans les bacs et d’autres, cultes, qui passent encore dans les salles, c’est toute une connaissance des premiers films parlant, avec des acteurs disparus, des premiers essais de coloration et de dessins animés, comme « Blanche Neige » et les premiers Mickey, qui passent sous le nez des amateurs.
Même Fadila Laanan y aurait retrouvé les premiers nounours qui font l’essentiel de sa culture.
Après l’atteinte à la curiosité du cinéphile, voilà qu’on veut priver l’internaute d’une information politique qui est à la base de toute citoyenneté consciente, en faisant payer la lecture des journaux en ligne !.
Bien sûr, il y a des journaux déjà payants, comme MEDIAPART. Ce qu’on reproche à la diffusion de l’information sur la Toile, c’est qu’elle n’est pas partout payante, même si des journaux usent en partie de la formule MEDIAPART qui consiste à tronquer les articles afin que le lecteur passe du côté du journal payant, en ligne ou papier.

13s00.jpg

Si la presse va mal, c’est parce qu’elle souffre d’un phénomène inquiétant : le lectorat s'affaiblit. Les gens ne jugent plus opportun de lire et de s’éduquer par la lecture. Pourtant les publics et les utilisateurs de la Toile sentent toujours le besoin de s’informer. Ce qui ne leur donne plus envie de le faire, c’est la platitude de l’information et son caractère uniforme et généralisé. La presse d’opinion s’est rétrécie comme une peau de chagrin.
Quand on pense que la seule province de Liège comptait avant-guerre une bonne douzaine de journaux régionaux qui n’avaient pas peur de prendre parti, même si déjà la presse tenue en laisse par des industriels de droite, faisait la vie dure à des journaux d’opinion généralement à gauche.
Autre signe de l’intégration des socialistes dans le système capitaliste bourgeois, François Hollande serait favorable à taxer Google.
Je n’ai évidemment aucune raison de me montrer « indulgent » par rapport au fric que Google parvient à se faire sur la Toile ; mais, nul n’ignore que celui qui détient le pouvoir industriel de la chose peut très facilement répercuter cette taxe sur le dos des consommateurs.
Et qui est le dindon de la farce en fin de parcours ?
Chercher à lutter contre l’espèce de monopole de Google est une chose, prendre les utilisateurs en otage en est une autre.
« Nathalie Collin, coprésidente du groupe Perdriel (Le Nouvel Obs notamment), envisage de réformer le droit d’auteur pour créer un droit voisin sur l’indexation des contenus en étendant le Code de la propriété intellectuelle aux articles de presse publiés en ligne. Concrètement, le moteur de recherche devrait rémunérer les éditeurs de presse pour chaque mise en avant de leur contenu sur son service Google Actualités, voire sur Google tout court. »
C’est ainsi que si une telle loi était votée, ce que je viens de mettre entre parenthèse et qui est une citation tirée d’un journal en ligne, me coûterait des royalties en, tant que Droit d’auteur à payer au diffuseur du texte.
Mais l’inverse, à savoir un texte d’un particulier piqué par un journaliste sur la Toile et « arrangé » par lui, afin d’être vendu sous son nom dans un journal ne serait pas payé à l’auteur.
Il m’est arrivé bien souvent en lisant des articles de presse traitant d’économie et d’économie politique de retrouver des phrases entières piquées de « Richard III », comme il m’arrive aussi de m’inspirer de tels arguments qui me paraissent justes et fondés d’un économiste dont j’ignore le nom.
On sait l’imposture qu’il y a derrière « le droit d’auteur » et l’enrichissement des sociétés de droits d’auteurs, justement au détriment des auteurs, pour se méfier des initiatives en la matière.
Nous avons une ministre de la culture à côté de ses pompes (c’est pourquoi elle convient très bien aux officiels de la culture) et aussi un Di Rupo à la recherche de taxes supplémentaires, pour craindre qu’un jour des blogues actifs sur l’actualité doivent fermer boutique acculés par de nouvelles dispositions fiscales.
Ce serait un comble pour ceux qui font l’effort de dire ce qu’ils pensent et parfois de façon pertinente dans l’impertinence et qui y vont de leur poche pour ce faire, de renflouer les caisses de l’Etat avant celle des journaux, au lieu d’en percevoir pour le travail qu’ils accomplissent.

3 novembre 2012

Apparition, disparition !

On a cru, pendant quelques jours, que Poutine avait disparu !
Du coup, les Russes se sont senti beaucoup mieux. C’est comme si nous pauvres ploucs méprisés, nous serions sans nouvelle de Di Rupo.
Ce serait horrible de joie mauvaise !
J’en connais qui pourraient faire le pitch !
En plein conclave du budget, Elio se lève et d’une marche élégante se dirige vers les toilettes. C’est normal, les grands hommes ont parfois de petits besoins.
Il disparaît derrière une porte aux boiseries dorées. Les ministres papotent cinq minutes en buvant le petit doigt levé dans des tasses frappées aux armes de la Belgique.
C’est une petite récréation. Les élites, entre elles, sont de grands enfants qu’un rien amuse en-dehors du travail.
Dix minutes se passent… et rien. Le temps normal d’une grosse commission est dépassé. Onkelinx se lève discrètement et s’inquiète derrière la porte aux boiseries dorées auprès d’un huissier si Elio est sorti des cabinets. D’après le fonctionnaire, il n’a pas entendu un bruit d’eau. D’habitude le premier pousse sur le bouton petit débit, par souci d’économie. On se précipite dans les toilettes. Elles sont vides. Il ne s’y est jamais rendu ! Il a dû partir par le grand vestibule vers la cour où est rangée sa grosse voiture de fonction, sans que personne ne le remarque. Son chauffeur favori dort sur la banquette. Il n’a pas vu son patron.
Laurette revient l’air affolé. Elio a disparu !
Voilà comment cela se serait passé si au lieu de Poutine, c’est notre premier ministre qui sorti des radars, se serait volatilisé.
Hélas ! Poutine est toujours là, et le chef de notre gouvernement aussi. Les Russes vont mal à nouveau et pas question que Di Rupo nous quitte sur un coup de tête, en désamour de son club de fans.
En Russie comme en Belgique une révolution armée est pratiquement exclue. Par contre, l’un dans l’autre, un soulèvement populaire et la désobéissance civile généralisée sont probables. Pour la Russie, c’est le Centre de Recherches Stratégiques, qui dans le passé a travaillé à plusieurs reprises pour le Kremlin qui le prétend. Et pour la Belgique, c’est moi qui le dit.

41dd000.jpg

Pourtant tout est parfaitement légal. Poutine a gagné les élections sans trop bourrer les urnes et en Belgique on a mis plus de cinq cents jours à se décider à envoyer Elio dire au roi qu’il pouvait rester à Laeken, la social-démocratie avait trouvé une solution.
Vu la crise en Russie et les milliards de roubles que les démocrates se mettent sur le côté quand ils sont au pouvoir ; idem en Belgique, avec Bart De Wever qui s’annonce pour 2014, on ne sait pas si le roi et Elio ne vont pas devoir faire leurs valises, malgré leur envie de rester, comme Poutine qui a envie de rester aussi, mais qui garde dans sa manche le plan secret d’un souterrain qui passe sous la Moskova !
A force d’être légale des deux côtés, la démocratie finit par lasser et à se mettre dans le rouge. C’est une couleur qui va bien aux nostalgiques des abords du kremlin et ne plaît pas du tout boulevard de l’empereur à Bruxelles, où le rosé et les tons pastels s’accordent à la nature ambigüe du PS, en Giet de sauvetage.
Un journaliste de Moscou résume très bien le sentiment général à Bruxelles et à Saint-Pétersbourg : «La chute de l'activité protestataire n'est qu'un phénomène passager. La défiance envers le pouvoir et l'irritation causée par le président Vladimir Poutine ne fait que croître».
En Belgique, c’est pareil le parti rose est en légère perte de vitesse, mais tout est parfaitement organisé jusqu’en 2014. Les patrons auront leur ration de chair humaine, chômage, index, salaire, tout est sous contrôle. Savourons l’étude russe sur le désamour de Poutine.
Chez Dexia, on sable le champagne.
Le conclave budgétaire continue.
Di Rupo était descendu aux cuisines pour commander un vol-au-vent. Il n’a pas disparu. La disparition, c’est pour plus tard, à la crémation du franc-maçon, dans une Wallonie séparée de la Flandre. Bart De Wever en chef d’Etat voisin sera présent à Mons. C’est promis.

2 novembre 2012

Un syndicat up to date.

Le faux jeton de service - Camarades, faut que j’parle de l’autogestion !
Le chœur des syndicalistes travaillé par le mythe social-démocrate – Non !... Merde… Assez… On est pour la liberté d’entreprendre…
Le faux jeton de service – Désolé, c’est dans l’programm’ de formation. C’est de l’histoire, nom de dieu ! Pour vous faire voir comment on a échappé aux communiss’…
Le chœur – Ah ! oui… bon, si c’est parce qu’on a échappé….
L’employé propagande PS – C’était des envieux qu’ont cru pouvoir remplacer un patron qu’avait foutu le camp avec la caisse !...
Le chœur – C’est malheureux... étaient sûrement pas capab’…
Le faux jeton – On va étudier un cas de figure imaginé par les anciens de la Fondation à André… un cas qu’arrive pratiquement jamais. Ouvrez vot’ liv’ page une !
Un fond de salle posté pour épauler le propagandiste – Et quand ça arrive, les actionnaires et à défaut un repreneur sauvent l’usine par des mesures appropriées, en attendant une meilleure conjoncture, parce qu’on est en social-démocratie !
Un groupe à l’écart – Comment qui cause, c’ui-là !... Est pas de chez nous…
(On entend des pages qui se tournent dans un bruit de tôles qu’on froisse)
Le faux jeton – Nom de dieu, tournez pas les pages, vu qu’c’est la première…
Un naïf – La première ! Elle est blanche.
Le faux jeton – Autant pour moi. C’est la feuille de garde. Donc, c’est l’autre.
Un qui espère faire carrière à un guichet – Vaut mieux un mauvais accord qu’une bonne grève…
Un licencié intérimaire Mittal – Où t’as vu ça, banane ?
Le faux jeton de service – Le propos n’est pas là, camarade. Il est dans ce qu’on sait d’un pouvoir qu’est saisi par les ouvriers, dans un contexte où c’est le patron qu’a toujours raison. C’est pas possib’… camarades, sans économiss’, tout le monde le dit…
Un ancien – Voilà qui parle comme l’aut… merde, feu Robert Gillon !...
Le chœur – Oui, Bidochon est dans le vrai. On est foutu d’avance, dans le contex…
L’employé propagande PS – Ouais, camarade ! Faut vivre avec son temps. La réalité, c’est qu’on peut rien faire sans les finances et ça vient pas tout seul, faut les étudier. Les gens qui les fréquentent sont là pour dire… faut les mériter.
Le chœur – Comment qu’on fait pour les mériter ? Mais quoi, on les mérite bien déjà…
Un maugréant - On voit pas d’index à l’horizon, on bosse une heure en plus et on gagne moins, taxe, inflation, prix d’une place au Standard…
Le faux jeton : Merde !... vous vous rendez pas compte, comment qu’on vit bien avec trois fois rien, camarades !... aujou’d’hui…
Un licencié intérimaire Genk – Comment tu le sais, toi qui vis avec trois fois plus !
L’employé propagande PS – Voilà, le piège, qu’est-ce que ça peut foutre si mon voisin, plus malin, plus adapté, est mieux récompensé ? Tu veux quoi, l’enflure, palper le fric d’Elio en sortant les poubelles de chez Merdausol ? Alors, magne-toi le cul à faire autre chose avant d’ouvrir ta gueule…
Le chœur – Tu vas trop loin, t’as pas le droit d’insulter un camarade qui fait l’effort de lire ton livr’…

856y20.jpg

Le faux jeton de service – Le camarade a voulu dire que celui qui veut s’élever le peut toujours… Notre société est celle du mérite.
Le chœur soudain inquiet – On croit pas ça. T’as des gens qu’on fait des études et qui sont dans la merde…
L’employé propagande PS – Nous on est là pour dire qu’il y a de l’espoir qu’on va s’en sortir la tête haute et qu’après la crise on ira en délégation remercier Elio…
Un chômeur de longue durée – Ouais, le mec y sera pensionné, alors, et il se foutra de nos gueules…
Le faux jeton de service – J’avais déjà prévenu Bodson de plus faire des cours de propagande. Ça tourne en couille depuis qu’on est en crise.
L’employé de propagande PS – On ferait mieux de faire des conférences-débats.
Un arsouille qui tient plus en place – On met les cons au premier rang qui posent les questions bêtes que celui qu’est sur l’estrade réfute en deux mots…
Le chœur – D’où qui vient, celui-là ?
L’employé PS – C’est un infiltré à Raoul Hedebouw, sortez-le…
Le chœur – Oui, sortons-le, il fout not’ moral par terre… nous qu’on a déjà si difficile à croire ce qu’on nous dit, si le mec vient dire le contraire !...
Un paumé qu’est là, vu qu’on chauffe bien place Saint-Paul – Si on était moins cons, on pourrait quand même revenir à l’autogestion, voir si plutôt qu’entendre les pourris qui racontent des craques, on pourrait pas faire mieux ensemble, même si ça va pas être la joie au départ…
L’employé à la propagande PS – Encore un infiltré ! Bodson va m’entendre : faut interdire l’entrée à ceux qu’ont pas payé leur cotisation. Après place Sainte-Véronique, ça va saigner dans les guichets !... Bordel de merde, on n’est plus quand même au temps de la Fondation où les branques à Maryse faisaient chier Lambion. Giet va vous tailler un costard… Le premier qui l’ouvre encore et qu’est négatif, on l’exclut !...
Le chœur retourné – On était mieux accueilli du temps de Yerna, même si on l’avait déjà profond… Alors qu’est-ce qu’on fait ?
Le faux jeton de service – Chacun pisse chez soi et on attend les instructions.
Un secrétaire qu’est descendu dare-dare du bel étage au bruit, comme on marche au canon – Camarades, la séance est levée. La semaine prochaine on parle de Babeuf… non, de Proud’hon, merde, j’sais plus…

1 novembre 2012

C’est généreux la Belgique !

Le gouvernement socialo-libéral a choisi la Toussaint pour mettre en marche une nouvelle usine à gaz dont le but est de trouver de l’argent dans les allocations de chômage pour payer de nouveaux fonctionnaires chargés d’appliquer la nouvelle réglementation du chômage.
L’Etat ne fera pas des économies, mais procurera du travail pour contrôler des gens qui n’en ont pas !
Le père Soupe de messieurs les Ronds-de-cuir n’avait pas pensé à celle-là !
Il paraît que c’est pour stimuler la recherche d’un emploi que les socialistes sont tombés d’accord avec les thèses de Bart De Wever. Admirable conditionnement de la pensée de nos grands hommes : le chef de ménage chômeur perdra 12 % du montant la première année, l’isolé 17,5 % et les cohabitants 40 %.
Quand on pense que Di Rupo a fait diminuer les salaires des ministres de 0,5 %, il était logique que les enfants de ces pauvres gens perdissent une tartine sur deux à la popote du soir.
Comme dans certaines grandes villes la mendicité est interdite, il ne restera plus à ces malheureux que d’aller faire les poubelles des grands magasins.
Le sans travail sera le héros de trois périodes, sorte de filière amaigrissante pour finir par le chas de l’aiguille à la Période 3 (forfait) Chef de ménage : 1.090 €. Isolé : 916 €. Cohabitant : 484 €.
Elle est pas belle la vie !
Dans sa grande mansuétude, le gouvernement maintient la tête hors de l’eau des vieux chômeurs et ceux qui en ont pris pour vingt ans dans les usines à voir de loin les tronches des propriétaires.
Même dans la mouise, on sent le divorce des générations.
La gentrification de la ville, c’est fini. Les derniers vieux à carrière complète, aux grosses pensions et à la maison bel étage dans les quartiers boisés, quand ils auront claboté et rempli les cimetières, la génération suivante n’aura plus de carrière complète, se sera tapé les couennes des indemnisations pour chômage ou maladie et dégringolera d’un cran en-dessous. Il restera aux jeunes qui n’ont pas de chance, les kots d’étudiants pour y fonder leur famille, après ça, il n’y a plus que la rue.
Ah ! qu’ils sont de moins en moins nombreux autour de mon castel fleuri sous la charmille d’un parc privé, mes voisins privilégiés des villas, genre « ça m’suffit » à quatre chambre, deux garages et deux salles de bain.
Ça fait penser à Pétain qui avait droit à 15 cartes de ravitaillement en 45, quand il s’était réfugié à Sigmaringen sous la protection des nazis.
Notez que c’est un mauvais exemple, ramené en France, il n’est pas mort de faim. A 90 ans, encore bien vert, il lui fallait ses deux biftecks saignant à son dîner.
Demotte n’a pas à s’en faire. Il restera toujours des exemples de petits vieux qui ne se les caillent pas l’hiver. José Happart, pour ne pas le citer, reste le modèle du genre.

oo1000.jpg

Mais je m’éloigne des chômeurs.
Il paraît que l’adversité renforce la pugnacité.
Nos pachas de la politique et des finances feraient bien d’en prendre de la graine et s’essayer à passer le mois à 484 euros, pour l’exemple… ne serait-ce qu’une fois.
Personnellement, j’ai essayé. Je n’ai pas pu. Personne ne le peut. Pourtant, ce pays si moderne, si plein de grands talents, regorgeant de tout, comptant de grosses fortunes, le veut sans gêne apparente.
Même les socialistes sont convaincus que c’est possible, puisqu’ils ont voté le projet !
Une dernière nouvelle va pourtant réjouir tout le monde. Il y a encore de l’argent en Belgique pour ce qu’on veut. La preuve, on va filer 7 milliards à Dexia. Et ce sera avec le même porte-plume avec lequel Di Rupo a signé l’arrêté consacré à la future famine des chômeurs, que le grand homme montois va signer le chèque en notre nom !
Par certains côtés, c’est quand même généreux la Belgique !