« Un syndicat up to date. | Accueil | Et la liberté d’expression ? »

Apparition, disparition !

On a cru, pendant quelques jours, que Poutine avait disparu !
Du coup, les Russes se sont senti beaucoup mieux. C’est comme si nous pauvres ploucs méprisés, nous serions sans nouvelle de Di Rupo.
Ce serait horrible de joie mauvaise !
J’en connais qui pourraient faire le pitch !
En plein conclave du budget, Elio se lève et d’une marche élégante se dirige vers les toilettes. C’est normal, les grands hommes ont parfois de petits besoins.
Il disparaît derrière une porte aux boiseries dorées. Les ministres papotent cinq minutes en buvant le petit doigt levé dans des tasses frappées aux armes de la Belgique.
C’est une petite récréation. Les élites, entre elles, sont de grands enfants qu’un rien amuse en-dehors du travail.
Dix minutes se passent… et rien. Le temps normal d’une grosse commission est dépassé. Onkelinx se lève discrètement et s’inquiète derrière la porte aux boiseries dorées auprès d’un huissier si Elio est sorti des cabinets. D’après le fonctionnaire, il n’a pas entendu un bruit d’eau. D’habitude le premier pousse sur le bouton petit débit, par souci d’économie. On se précipite dans les toilettes. Elles sont vides. Il ne s’y est jamais rendu ! Il a dû partir par le grand vestibule vers la cour où est rangée sa grosse voiture de fonction, sans que personne ne le remarque. Son chauffeur favori dort sur la banquette. Il n’a pas vu son patron.
Laurette revient l’air affolé. Elio a disparu !
Voilà comment cela se serait passé si au lieu de Poutine, c’est notre premier ministre qui sorti des radars, se serait volatilisé.
Hélas ! Poutine est toujours là, et le chef de notre gouvernement aussi. Les Russes vont mal à nouveau et pas question que Di Rupo nous quitte sur un coup de tête, en désamour de son club de fans.
En Russie comme en Belgique une révolution armée est pratiquement exclue. Par contre, l’un dans l’autre, un soulèvement populaire et la désobéissance civile généralisée sont probables. Pour la Russie, c’est le Centre de Recherches Stratégiques, qui dans le passé a travaillé à plusieurs reprises pour le Kremlin qui le prétend. Et pour la Belgique, c’est moi qui le dit.

41dd000.jpg

Pourtant tout est parfaitement légal. Poutine a gagné les élections sans trop bourrer les urnes et en Belgique on a mis plus de cinq cents jours à se décider à envoyer Elio dire au roi qu’il pouvait rester à Laeken, la social-démocratie avait trouvé une solution.
Vu la crise en Russie et les milliards de roubles que les démocrates se mettent sur le côté quand ils sont au pouvoir ; idem en Belgique, avec Bart De Wever qui s’annonce pour 2014, on ne sait pas si le roi et Elio ne vont pas devoir faire leurs valises, malgré leur envie de rester, comme Poutine qui a envie de rester aussi, mais qui garde dans sa manche le plan secret d’un souterrain qui passe sous la Moskova !
A force d’être légale des deux côtés, la démocratie finit par lasser et à se mettre dans le rouge. C’est une couleur qui va bien aux nostalgiques des abords du kremlin et ne plaît pas du tout boulevard de l’empereur à Bruxelles, où le rosé et les tons pastels s’accordent à la nature ambigüe du PS, en Giet de sauvetage.
Un journaliste de Moscou résume très bien le sentiment général à Bruxelles et à Saint-Pétersbourg : «La chute de l'activité protestataire n'est qu'un phénomène passager. La défiance envers le pouvoir et l'irritation causée par le président Vladimir Poutine ne fait que croître».
En Belgique, c’est pareil le parti rose est en légère perte de vitesse, mais tout est parfaitement organisé jusqu’en 2014. Les patrons auront leur ration de chair humaine, chômage, index, salaire, tout est sous contrôle. Savourons l’étude russe sur le désamour de Poutine.
Chez Dexia, on sable le champagne.
Le conclave budgétaire continue.
Di Rupo était descendu aux cuisines pour commander un vol-au-vent. Il n’a pas disparu. La disparition, c’est pour plus tard, à la crémation du franc-maçon, dans une Wallonie séparée de la Flandre. Bart De Wever en chef d’Etat voisin sera présent à Mons. C’est promis.

Poster un commentaire