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Obama ou Romney ?

L’élection américaine ?... les journaux français et belges en sont pleins. Même les journaux de droite ont un certain penchant pour Obama. Romney inquiète, trop à droite à faire des mamours aux Tea Party, une carrière financière à la Tapie, enfin toujours trop de quelque chose.
Barak, ce serait le contraire, enfin pour ceux qui se disent de gauche dans une société où la gauche n’existe pas et où tout le monde est à droite, parfois sans l’oser pouvoir dire. Les réformes trop timides, les promesses non tenues, une politique extérieure plombée par des amitiés suspectes, notamment avec le grand allier Netanyahou. Et ce n’est pas tout, une crise qui dure, un chômage massif et un endettement record, c’est un bilan à ne pas se faire réélire et pourtant, il y a de fortes chances pour que Barak repique au truc pour quatre ans.
On dirait que c’est le capitalisme qui a créé la démocratie et que ça va mal en démocratie parce que le capitalisme s’est embringué dans des combines qui ont fini par le mettre à genoux et, malheureusement, le peuple avec lui.
Alors, qu’il n’y a rien de tel écrit nulle part. La démocratie peut prendre toute autre forme d’économie qu’elle veut et se passer du capitalisme, si ça lui plaît.
Mais voilà, les élites qui ont été formées pour diriger la démocratie, l’ont été avec les sous du capitalisme et encore aujourd’hui, malgré la crise, ils continuent à en croquer et donc à être les plus chauds partisans du système, au point qu’ils ne veulent pas entendre parler de le réformer, même si on entend parfois, l’un ou l’autre dirigeant aborder prudemment le sujet.
Ce que veut l’Amérique profonde n’est pas de la même espèce que ce que veut l’Europe des peuples. Les trente millions d’indigents, le cannibalisme financier ne sont pas venus à bout de la croyance en une Amérique pays de liberté. Les citoyens y sont armés jusqu’aux dents et dans certains Etats, les Noirs s’appellent toujours négro.
Quoique officiellement un Etat laïc, il est impossible à un citoyen américain de faire carrière chez les Républicains ou les Démocrates, sans exhiber sa foi, et le genre de religion qu’il pratique. Le président élu jure sur la bible ! Le puritanisme britannique est, avec la religion obligatoire, le seul héritage des Anglais qui s’est transmis intact de nos jours, depuis l’Indépendance.

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Pour le reste, la crise n’a pas freiné les mauvaises manières et il faut toujours être très riche ou fortement cornaqué par des lobbies pour faire une campagne à l’élection présidentielle.
L’affaire est presque pliée et il y a de fortes chances pour que Barak succède à lui-même, cependant les sondages font rage et les candidats se démènent « en chair et en os » dans des meetings qui engloutissent des millions de dollars. Les candidats américains ont envahi les réseaux sociaux pour rallier de nouveaux militants et mobiliser les supporteurs.
De Twitter, Tumblr, Myspace à Instagram, la panoplie de l’arme électronique montre combien les entourages des deux candidats sont autant cybernautes qu’avocats.
Facebook reste le champion d’audiences. Les candidats à la Maison Blanche le savent. C’est le plus beau gisement de supporters potentiels.
Les recherches sur la Toile vont de plus en plus loin dans l’intime de l’électeur. La grande quantité d’avis brassée dans les officines statisticiennes permettent jusqu’à donner des pourcentages sur le nombre d’électeurs qui préfèrent le chocolat noir au chocolat au lait, la couleur préférée des voitures et ce que mange un obèse en plus de ce que mange un électeur « normal ».
Apparemment, ces données recueillies ne servent pas à grand-chose ; mais, on ne sait jamais à quoi un conseiller astucieux pourrait les faire servir.
Toujours est-il que ce soit Romney ou Obama qui l’emporte, dès mercredi l’Américain moyen se réveillera avec la gueule de bois et l’impression que, cette élection n’aura pas servi à grand-chose, les contraintes étant là pour rappeler que c’est plutôt l’économie qui fait l’humeur du pays et non la démocratie.
De toute manière, si c’est Obama, il devra constamment regarder du côté de la Chambre des Représentants républicaines qui a des armes constitutionnelles pour faire échouer ses lois.
L’élection américaine est plutôt un intermède, qu’un acte conséquent pour la suite du drame mondial qui se joue à propos des illusions que les Américains entretiennent sur le rebond de leur économie…

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