Des choses qui échappent.
On a eu droit aux mêmes pour le même (budget) sur les deux chaînes belges.
Que dire de la prestation du trio de pointe Onkelinx, Reynders, Milquet sur le bouclage du budget, sinon que c’est le triomphe total de nos compères, même s’il a fallu quarante jours ‘d’âpres discussions’.
Je ne voudrais pas gâcher leur dimanche en famille, mais je me permets de ne pas trouver si fantastique leurs efforts.
Je trouve étrange qu’ils aient dégagé un paquet d’argent pour le mirobolant équilibre sans toucher à rien (Onkelinx) : niveau de vie, contributions des ménages, entreprises etc. Que n’avaient-ils fait cela avant, puisque tout est indolore ! Ne viennent-ils pas d’avouer que les économies ainsi réalisées s’appellent tout simplement du gaspillage que les quarante jours de réflexion ont permis de débusquer ?
Dominique Demoulin en coupant son émission pour en faire deux sujets distincts (ce quelle avait déjà accompli avec succès la semaine dernière) a laissé nos deux balourds de la RTBF poursuivre leurs ronds de jambe, en faisant du surplace devant les deux gracieuses (Milquet, Onkelinx) et monsieur Didjé, étranger depuis peu des finances.
La dame s’est ainsi montrée plus finaude. Elle a tout simplement allégé la sauce par un débat préliminaire sur le journalisme ambiant. Il portait sur « Les journalistes peuvent-ils tout dévoiler ? », suite à l’affaire du portable « tombé » d’une poche d’un conciliateur lors de l’entrevue Michelle Martin – Jean-Denis Lejeune et retransmis à une journaliste de La Meuse.
L’invité Christian Panier : Juge Honoraire et auteur de Justice – médias - pouvoir, n’y va pas par quatre chemins. Il n’aime pas La Meuse et Demetrio Scagliola : Rédacteur en Chef Adjoint - Sud Presse. On sent la violence de sa répulsion. Ça devait être un type qui « salait » au tribunal les têtes qui ne lui revenaient pas. Apparemment celle de Scagliola est du nombre.
On pourrait à la rigueur partager le mépris profond pour cette presse de dessous la ceinture et aux grandes oreilles, et la vilipender avec le Juge à la retraite, si Christian Panier avait aussi une aversion profonde pour tous les lèche-bottes du système qui travestissent souvent la vérité par une vision bourgeoise des événements et qui créent aussi un préjudice profond à leurs lecteurs, en leur racontant des craques.
Je ne crois pas que cela soit le cas.
Alors, si c’est pour sélectionner les occasions afin de rompre une lance en qualité de chevalier blanc, je préfère encore Scagliola, tout pareil sans doute pour protéger les puissants, mais plus amusant que l’irascible magistrat.
Dans cette affaire du trou de serrure « invo-volontaire », Jean-Denis Lejeune sait y faire aussi. N’a-t-il pas publié dans Paris-Match une lettre à Michelle Martin, avec l’aide pour la rhétorique de Marc Deriez : Rédacteur en Chef de Paris-Match ?
Allons, il est temps que le cirque s’arrête.
Un poète a dit « Les grandes douleurs sont muettes » comment Jean-Denis peut-il espérer que l’on respecte la sienne, si l’on n’entend que lui ?
Parfois une pensée malsaine me traverse. Je l’ai déjà écrite d’une autre manière. Jean-Denis Lejeune n’est-il pas tout bonnement en train de nous faire le syndrome de Stockholm, cette attirance inexplicable pour le bourreau ?
En rejoignant leurs faibles forces RTBF et RTL ne concluront que sur le « triomphe » de l’accord du gouvernement à propos du budget.
Là aussi, Bernard Clerfayt, Marc Becker et Thierry Bodson sont près de la véhémence à la Christian Panier, pour s’élever contre la fausse bénignité des mesures : rabotage des salaires et révision de l’index, tripotage de la TVA et haro sur les fumeurs et les buveurs de bière.
Un véritable massacre à la tronçonneuse qui ne fait que commencer dans le budget des ménages. Dit d’une autre façon, ce trio prend les ministres pour des menteurs. Il aurait été intéressant de savoir si Panier est de leur avis ?
Quand on n’a pas un mot sur la nuisance du système, qu’on n’a rien à formuler pour en sortir avec dignité et qu’on se tait sur les économies possibles à réaliser des salaires, pensions, primes des ministres et des élus de nos Assemblées, on n’a plus qu’à fermer sa gueule.
Ce qu’ils n’on pas fait, évidemment.