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Qui veut loger Maroy ?

C’est à peu près la seule interrogation qui découle de ce débat du dimanche à la RTBF, tandis que sur l’autre chaîne, Domino s’égarait dans les stades de foot, à la recherche d’un homme violent, afin de comparer la douce et la forte.
Il est vrai, après tout, que l’on voit se mouvoir et parler devant nous, des gens que l’on ne connaît pas, attendu qu’ils posent toujours des questions et qu’eux-mêmes se gardent bien de donner des réponses.
Pour ce qui est de l’urgence de logement, Maroy devra squatter son bureau du 52, boulevard Reyers, quelques temps encore.
La situation est telle à Bruxelles que les ministres, l’échevine, la patronne des propriétaires et le collègue de Charles Michel : Mèche-Moumoute du MR, auront beau agiter les bras, s’interrompre réciproquement, noyer l’adversaire sous un flot de paroles, ce sont les deux représentants, l’un des locataires, l’autre des pauvres qui ont raison, selon moi, vais-je dorénavant ajouter, afin de ménager ceux qui me trouvent trop intransigeant et prétentieux dans mes convictions.
Ce qui veut dire que dans ce domaine, comme tous les autres, Elio Di Rupo est le digne successeur de la série des capitaines qui pratiquent rue de la Loi, le rétro-pédalo.
On dira du troisième millénaire qu’on vivait bien mieux au deuxième, et, si ça continue, Moyen-âge compris, quand les survivants auront atteint l’an 3001.
Parce que, évidemment, ça va continuer vers le pire. Il n’y aurait pas de raison que le pire n’entrât pas en ligne de compte dans le logement aussi.
A moins que les conscients des futurs désastres cumulés avec ceux d’aujourd’hui coupent la chique aux gugusses qui parlent toujours de tout sauf de l’essentiel, à savoir : sommes-nous dans un bon système économique ?
C’est étrange comme cette question a la propriété de soulever des tempêtes qui finissent par des rappels malheureux de la fin du communisme !
Au vu des bilans, il y a des effrontés pour nous balancer que c’est le meilleur, comme Mèche-Moumoute du MR, le seul à oser aborder le sujet de fond, en déposant sur le front de Mercure, la couronne des apothéoses. C’est-à-dire en cumulant toutes les âneries des autres en un poncif suprême : - Il faut faire confiance au privé ! Ce que la patronne des propriétaires n’avait pas osé… C’est dire l’audace de Mèche-Moumoute !

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Bien sûr, ce n’était pas la franche rigolade. Sur un sujet pareil, Nollet, trop bien logé, ne pouvait ironiser, surtout devant Maroy, toujours à la recherche d’un appartement deux chambres, avec garage à Uccle pour moins de 500 euros, charges comprises. Mais on a patienté tout de même, sans trop sommeiller, plutôt cyniquement à se demander ce qu’on mangerait bien à midi et sans trop penser à ceux qui se logent comme ils peuvent, souvent dans des conditions épouvantables, comme les riverains de Mery sur Ourthe, dans une caisse en contreplaqué, sur quatre colonnes en parpaing, seul luxe pour éviter l’humidité saisonnière dans la caravane ou pire, sous la laide étoile d’un porche avec des températures à pétrifier tout le corps.
C’est même à se demander comment on peut placer des mots, toujours aussi conventionnels, sur un pareil sujet ?
Sans doute parce que l’ironie est l’arme ultime après laquelle, les comptes ne peuvent plus se régler qu’à la kalachnikov. Non pas pour des histoires de curé, de barbu ou de sombres imbéciles extasiés par la foi et prêts à tout, mais par la nécessité d’afficher sa solidarité à une humanité en péril.
Au lieu de dire que cette société ne vaut rien, qu’elle est incapable de résoudre les situations les plus graves à force de persister dans un système criminel, on s’est contenté d’énumérer ce qui avait été fait et ce qui reste à faire, comme si les résultats sont satisfaisants, alors qu’on a entendu les mêmes dire qu’ils sont insuffisants et inadaptés.
Même Mèche-Moumoute en convenait devant Maroy particulièrement remonté par un ensemble de mauvaises fois, rarement atteint en une seule émission.
Alors, j’ai fermé « le poste » et j’ai remercié secrètement la chance de pouvoir m’asseoir à une table si longue qu’elle me permet de manger à un bout et de placer à l’autre bout, des gens dont la conversation me lasse, à seule fin qu’ils puissent parler sans que je les entende.
Encore une petite chose, si Véronique Salvi du CDH, échevine à Charleroi et l’invitée top-modèle de Maroy cherche un colocataire pour l’aider à payer son loyer, je suis disposé à mettre dix euros de plus, que l’offre d’un Maroy probablement intéressé aussi.
Charleroi, ce sera l’exil, certes… mais comme Hugo à Guernesey, s’il est doux…

Commentaires

Une fois de + vous m'avez scotché...j'ai suivi ce débat mais pas jusqu'au bout et en ce qui concerne l'autre chaîne , je vous avoue que je n'ai même plus le courage d'enregistrer les conneries qu'ils vont très certainement débiter sans modération......bonne nuit mon cher duc.

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