L’empêchement de notre Hugo Chavez…
Le nôtre est béni des foules. Il a la niaque. Ce n’est pas à Cuba qu’il irait se faire soigner. Il n’est pas malade, on l’adule comme l’autre. Son empêchement est sacré : c’est la cause du roi, du pays,
Di Rupo, c’est le Jaurès à l’envers, l’ancien défendait le peuple, le moderne défend le pognon, !
Giet, l’ectoplasme liégeois, a cédé sa place d’intérimaire de président du PS à Paul Magnette, le Carolo qui monte, géographiquement plus près de Mons que le Liégeois et donc plus sûr,.
Paul n’est plus intérimaire, on l’aura remarqué, mais « faisant fonction ». Dans la terminologie socialiste, c’est un cran au-dessus.
Mais notre Chavez reste le rédempteur, celui qui soigne les foules et les protège de la N-VA. C’est dire si on y tient !
Il est clair que Di Rupo prépare sa succession. Ce n’est pas pour tout de suite, mais les 65 ans ne sont plus très loin et à l’exemple de Picqué, il se pourrait qu’il laisse le trône à quelqu’un. Qui donc plus que Magnette, la belle quarantaine, pourrait faire l’affaire d’ici 2014/15, suivant l’évolution des scores des sociaux-démocrates et de ceux de la N-VA, de l’autre côté du « rideau » de fer ?
Personne.
Décidément, le centre de gravité du parti s’éloigne encore un peu plus de Liège. Il faut dire que le PS liégeois n’a plus produit un militant de poids depuis Mathot. Papa Daerden était trop marqué par son show permanent et Willy Demeyer n’a pas la faconde du tribun qui paraît parfois nécessaire, quoique Di Rupo ne l’ait pas non plus…
Evidemment le Bureau même extraordinaire n’est pas l’Assemblée « légale » pour adouber un président, mais quand on voit l’élevage de lapins qu’une réunion de ce type met en position pour élire le grand sachem en toute légalité militante, on se dit bien que Paul Magnette est assuré de succéder à Elio de Mons.
Paul Magnette est l’archétype du socialiste de compromis. Il y a cinq ans, on ne le connaissait pas au PS. Di Rupo en est bleu. Mais qu’est-ce qu’il lui trouve ? Il touille dans la soupe libérale comme tout le monde en bon social-démocrate, sans plus !...
Il se pourrait même que d’ici quelques années, si la Belgique fédérale est toujours là, il fasse un merveilleux premier ministre, comme on les aime chez les conservateurs.
Rayon bruxellois, il paraît que les militants « voulaient » Laurette Onkelinx à leur présidence locale. On n’a pas voté, mais qu’importe, les socialistes n’ont pas besoin de votes pour « sentir » l’opinion. Il paraît qu’elle a senti qu’on la sentait Laurette, alors, elle s’est fait douce violence. C’est chouette d’être dans son cas, ayant raté le maïorat de Schaerbeek, battue deux fois par Clerfayt, il lui reste l’essentiel, la victoire interne.
C’est égal, qui aurait cru que le départ de Charles Picqué allait donner le départ du jeu des chaises musicales ?
Et dire que ces gens-là déterminent la politique en Wallonie et en partie du Fédéral !
Qu’ils soient au pouvoir grâce à une majorité de citoyens de petites et de moyennes conditions sociales, c’est un fait ; que depuis les années 1980 le monde du travail perde des plumes dans tous les domaines et voie ses avantages sociaux disparaître au point qu’un salaire de base ne nourrit plus son homme, c’est aussi vrai.
Il faut dire à la décharge de l’électeur, qu’il est complètement déboussolé, que la loi électorale favorise drôlement les partis de gouvernement et que la vraie gauche a difficile de s’affirmer, les gestionnaires types, toujours à la chasse aux places, n’ont pas trop envie de glander dans des petits partis qui envisageraient de liquider leurs prébendes et leurs privilèges. Ils sont comme tout le monde, ils veulent du fric et tout de suite !
Alors, les gaillards et les gaillardes du PS ont encore à prendre du bon temps tout en nous assurant qu’ils pensent vraiment à nous, ajoutant immédiatement que les temps sont durs et qu’il faudra de la patience…