Les larmes d’une femme !
Voilà Béatrice Delvaux dans tous ses états, le système est fragilisé ! Nos têtes de gondole se mordent le chinois et tout ça un an avant les élections CAPITALES de 2014, la Belgique bradée aux « extrémissses », où va-t-on ?
D’abord, chère Béatrice, la Belgique ne va nulle part. Elle ne le peut pas, puisqu’elle vient de nulle part ! Et c’est tout naturel de retourner d’où l’on vient !
Oh ! je sais bien, les traditions : Flamands, Wallons, pour les prénoms, nom de famille Waterzoei, etc… etc… Adamo pour la culture et Universiteit van Leuven pour l’intellect. Bravo, mais c’est quoi ce pinz, comme dirait Jacouille ?
Des avocats font un pays, des avocats le défont. Nous ne sommes pas concernés. C’est une affaire entre avocats. Vous n’en êtes pas, chère Béa, alors, vous n’avez pas à vous en faire. Laissez-les entre eux. Ils finiront par s’arranger. Ils vous commanderont encore de bons petits éditoriaux. On n’a rien trouvé de mieux pour concilier les parties de mettre Fadila Laanan à la frite-culture ! C’est dire les concessions aux vers à bois pointilleux linguistiques ! Vous avez beaucoup plus de talent qu’elle. Tout n’est pas perdu…
Alors, une affaire entre les gazettes ? La Dernière Heure contre Le Soir : l’art de ne pas faire parler ceux qui ne peuvent pas le faire, mais dont on craint qu’ils le fassent ?
Parce qu’enfin, c’est d’une querelle entre notables que nous vient ce vent mauvais. Une affaire « entre soi », sans représentation du peuple, la population n’ayant jamais accès aux joysticks du parlement et du gouvernement.
L’ACW (le MOC flamand) est accusé par les méchants de la N-VA de fraude fiscale et de falsifications diverses. L’ACW se rebiffe et c’est le cave Vanackere, ministre des Finances, qui démissionne, la main sur le cœur avec l’indignation de l’honnête homme.
Du coup Béatrice Delvaux essaie de nous faire comprendre ce qu’elle a de la peine à comprendre. « L’ACW défend le recours aux intérêts notionnels à son profit, pour y renoncer pour raison éthique le lendemain… justifie un intérêt préférentiel obtenu sur un prêt en capital fait à Belfius, pour y renoncer quelques jours plus tard, sans aucune justification de fond. Le tout, en plus, sans pouvoir garantir à ce stade qu’elle a sauvé sa peau. »
Que l’ACW tripote dans les caisses et arrange le coup à la bonne franquette, mais le MOC, la FGTB et toutes les organisations tampons entre le pouvoir et les éprouvés le font ou l’ont fait! La difficulté, c’est de distinguer entre deux esprits, celui de Robin des Bois (c’est pour la bonne cause que j’embrouille les comptes) ou celui de Madoff (je plume les gogos pour mon confort personnel).
Ce que Béatrice Delvaux trouve abject c’est l’image que l’ACW va donner de son mentor le CD&V et donc de Di Rupo 1er, dans la perspective du boulevard, que ces embrouilles vont concéder à l’ange du mal, aux élections de 2014.
Ici on en revient au peuple, incapable de gouverner et incapable de comprendre, à qui on laisse malheureusement un bulletin de vote à la main, pour une urne où il n’y a pas suffisamment de place afin d’y caser toutes les élites.
Voyez-vous que ces enfoirés jettent des roses sous les pieds de Bart De Wever et renvoient Wouter Beke à son acné d’adolescent attardé ?
-C’est la fin de la Belgique, ça madameke !
-Mon dieu ! Qu’adviendrait-il de nous ?
Béatrice qui a déjà beaucoup souffert d’avoir offert sa tête à la direction du Soir, qui n’en a voulu qu’à moitié, parle par expérience : « …l’ACW aurait dû offrir une tête pour protéger le CD&V – et le sentiment, à tort ou à raison, de ne pas dire la vérité la mettent en flagrante contradiction avec ses valeurs. »
Comme si, dans un gang c’était facile de dire à un complice « tu sais vieux, on s’est réunis dans ton dos, et on a tous décidés que tu devais te sacrifier. »
Les fermiers de la rue de la Loi n’engrangent plus. Reynders est traité de frustré cynique et incapable d’empathie, tandis que l’intéressé critique les estimations budgétaires de son prédécesseur CD&V, comme s’il était à la chambre des Lords, dans un shadow cabinet de la finance.
L’œil de Béa s’humidifie en se tournant vers le demi-dieu qui peut tout et son contraire.
C’est de Lui que viendra la mise au point, après la mise aux poings.
Elio, si tu l’entends, sauve cette femme du désespoir.
Force ta nature et aime là, parce qu’elle le mérite !