Un dimanche empoussiéré !
On se serait cru aux débuts de la télévision, des débats qui n’en sont pas avec des pionniers de la télé qui improvisent : les censeurs aux écouteurs et une ligne directe avec le premier ministre !
On a vécu ça dimanche, à un point jamais atteint.
Du bricolage scout aux débats jumelés RTBF-RTL.
Ah ! François… Ça va, il est élu. On pourrait passer à autre chose ? N’y a-t-il rien dans l’actu ? Les politiques de restriction, cette volonté de nous aligner sur l’ouvrier chinois, les centaines de milliers de chômeurs, l’indifférence du pouvoir, les mœurs de l’otarie, la sexualité des bonobos ?
Vous me direz, «passe à autre chose toi-même ! »
Ce que j’ai fait, non sans avoir assisté impuissant à la transformation de Dominique Demoulin en Janine Lambotte et de Maroy en Georges Konen interviewant, fou de gratitude, Robert Wangermée.
Un demi-siècle de télé en un quart d’heure de raccourci, ça valait la peine de garder le doigt sur la zapette quelques secondes de plus.
C’est fou comme l’aspersion de l’eau bénite vieillit les gens ! Plus les religieux nous parlent de renouveau, plus les visages se rident, les corps se courbent, les mentons s’affaissent, tandis que les mots se rattrapent de justesse par l’ingénieur du son, dans la corbeille à papier.
On a même cru voir une mite sortant du col romain de Tommy Scholtes !
On a vu Dominique Demoulin vieillir de dix ans en une heure ! Maroy, je ne vous dis pas, moralement vieux comme il est déjà !
Juste encore la vision de Monseigneur Léonard, zéro en communication, parfaite doublure de Basile, du Barbier de Séville, onctueux comme son modèle « La calomnie, Monsieur, vous ne savez guère ce que vous dédaignez !... ». Ah ! il eût été superbe…
Le rencontrer entre deux messes dans les profondeurs d’une sacristie, pourrait faire un bon départ de polar.
Heureusement, j’ai fermé le « poste ». Je n’aurais pas pu aller jusqu’au bout !
Je suis passé hagard devant une glace. Je ressemblais à Louis Michel devant un distributeur qui vient d’avaler sa carte Gold !...
Un petit vieux, tout de suite…
A croire que de tels sujets vous entraînent dans les catacombes des premiers chrétiens !
Comment se fait-il que les gens de la télé ne se soient pas rendu compte que le pape François déplace de la poussière ? Cette émission de Maroy et Domino devrait être interdite aux asthmatiques !
C’est l’esprit catho aussi qui fait de l’effet. Avant, quand il faisait peur à tout le monde, on le regardait autrement. La crainte rend attentif. On faisait gaffe et on en retenait la prudence. Eh oui ! la morale chrétienne entrait dans la tête des gens de cette façon. On en avait, sinon une récompense, tout au moins vous fichait-on la paix au village, dans les rapports avec l’Etat qui était de connivence, dans les familles collets montés et dans les bureaux sur les murs desquels pendaient de grands crucifix.
Ce n’était pas une époque heureuse, mais c’était une époque où le curé avait le bras long.
Voilà que tout cela est par terre et tout le monde en est heureux, sauf eux !
On ne les croit plus… Le goût du pauvre, de la simplicité, etc… François fait déjà doublon avec Di Rupo…
Mais, nom de dieu ! elle casse les pieds de tout le monde, la télé nationale, quand elle s’y met !… On finit par comprendre pourquoi l’intégriste d’en face court à Marseille s’acheter une kalach à 500 euros !
C’est le chargeur ou la sidération !...