Aquoibonisme.
On n’en a plus que pour Hollande, ses décisions, sa volonté de faire déclarer par ses ministres leur patrimoine (Fabius va être bien embêté). Pendant le break du programme moralisateur, les anti mariage-gay remplacent les ouvriers dans la rue. A se demander si la situation de l’emploi intéresse encore quelqu’un en France.
Fillon de l’UMP nous apprend qu’il est châtelain et que son castel vaut tout de même 750.000 €, alors que personne ne le lui demandait, dans la rue Frigide Barjot fait tout pour passer à la télé.
Tout ce remue-ménage pour rien. Les déclarations de patrimoine si elles ne sont pas suivies d’un contrôle et de sanctions éventuelles n’ont aucun sens. Le Sénat vient d’adopter la loi sur le mariage gay.
Pour couronner le tout, Mélenchon demande à David Pujadas qu’il déclare son patrimoine !
Tout semblerait tourner au show, si derrière ces remous, il n’y avait une réelle souffrance des gens et un désespoir qui monte et qui fait que les gens ne croient plus à rien.
La tempête semble s’arrêter à la frontière. Au pays de Tintin, le Comité de mise en œuvre des réformes institutionnelles se paie un acronyme qui ressemble furieusement aux vacances (Comori).
Les paquets de compétences se transfèrent sans le docker anversois, mais Di Roublardo n’en a cure. Il fait comme le coureur cycliste qui pense que s’il ne se retourne pas, il ne sera pas rejoint. Roublardo pédale, vous me direz, c’est ce qu’il sait faire de mieux. Les groupes de travail techniques finissent le travail des grands pros, ainsi nos élites auront la tête libre pour rêver aux grandes choses. Inutile de dire que, comme en France, ce que veulent les gens ne les intéresse pas.
L'agenda établi suit son cours. Selon la tradition, ce qui fait que ça coince est systématiquement reporté à l’après 2014. Ainsi, la réforme des allocations familiales ce sera pour 2015. Roublardo se dit : « Si c’est le fou qui devient chef en 2014, les paquets de compétence l’occuperont jusqu’en 2018. En somme, ce sera la deuxième chance du staff actuel. Hollande a sa boîte à outil, L’homme providentiel de Mons a tout ce qu’il faut sur lui.
Le volet de santé, autre problème, est en panne. Comme pour les alloc, « …et allez donc, c’est pas mon père », le groupe de travail prend la migraine pour lui et l’agenda de sa Grandeur a quelques pages qu’il réserve au groupe. .
Il faut avouer que la politique belge n’a rien d’exaltant à comparer à celle de sa grande voisine.
Chez nous, les grandes douleurs sont muettes ! Il y a une certaine sagesse dans le renoncement. Ce n’est pas que le public s’en fiche. Il est devenu aquoiboniste. Nous sommes ainsi, nous sommes arrivés au point du jeune homme triste de Maurice Donnay :
Un ministre étant son ami
Du coté du manche il se mit
On le vit devenir manchiste
Mais il était toujours très triste
… nous sommes tristes, parce que nous manquons d’amuseurs. Les quelques rares que nous ayons les Taloche, Marc Herman et François Pirette en son-stop, ils nous donnent envie d’ouvrir le gaz !
Même nos supers comiques nous laissent de glace. Les derniers sketches des Reynders, Milquet et Di Rupo n’ont plus la fraîcheur qu’ils avaient avant 2008. La crise est passée par là. On se demande si Sébastien et Bigard ne feraient pas mieux ? On en doute. Les Français qui les pratiquent au quotidien, ont l’air beaucoup plus sinistrés que nous quand ils sortent des studios de TF 1.
On pourrait demander à Kim-Jong-Un, mais il est si loin !
Le pire des gadins, c’est la social-démocratie. Le système était acceptable quand il y avait redistribution. Comme ce n’est plus de saison, la social-démocratie ne sert plus à rien. C’est le problème pour le socialisme des cinq prochaines années. En attendant qu’ils aient trouvé autre chose, leur chef Di Rupo les conduit à toute vitesse, vers le libéralisme « modéré », en tandem avec les Michel.
Mon Dieu que c’est triste !
En politique européenne, on attendait Hollande et se fut Blücher sous les traits de Merkel !