Ambigüité !
Voilà une chronique bien embarrassante ! Non pas à cause du manque de matière ; mais à cause du sujet et des conclusions hâtives que l’on peut tirer sur l’auteur.
Un journal offre l’occasion de frapper les esprits. Je suppose que reproduire l’extrait d’un article, ce n’est pas tomber dans la provocation.
Du journal « la Dernière Heure » du mardi 21 mai 2013 : « …presque la moitié des 11.732 détenus de Belgique est de confession musulmane et revendique plus de facilités quant à la pratique du culte en prison. Il a été décidé, dans le cadre du Masterplan prisons, de la construction dans chaque nouvelle prison de salles polyvalentes dédiées à la pratique du culte. Celles-ci ne pourraient être exclusivement réservées à la prière musulmane et se voudront donc “neutres”. »…etc.
Je passe la suite, la connerie habituelle des croyances en général, même si la catho se fait plus discrète : tapis de prière, exclure le porc de l’alimentation, manque d’imam, etc.
Ce qui interpelle, c’est qu’il y a plus de 5000 prisonniers, presque la moitié des détenus, de confession musulmane ! Rares étant les musulmans de souche belge, on peut sans partir sur les grands couplets d’intentions racistes, écrire que près de la moitié des détenus a une origine albano-turco-maghrébine. Je ne crois pas que le culte musulman prédisposerait à la délinquance, ce qui serait une nouvelle Saint-Barthélemy à l’envers. Loin de moi aussi de faire le lit de l’extrême droite en exploitant l’information en discriminant l’étranger. Aussi vais-je être le plus circonspect possible.
Notre système carcéral est à la limite de l’explosion. Le phénomène – si l’on en croit la D-H – est principalement d’origine exogène. Les budgets dépassés, les protestations des gardiens, le manque d’effectif, tous les délits (la moitié) à devoirs d’enquêtes, les instructions judiciaires, le recrutement supplémentaire de policiers, la montée de l’insécurité, l’incidence que cela a sur les finances publiques, etc, tout cela n’est pas rien. Des facteurs criminogènes majoritaires seraient extérieurs à la criminalité belge ! Et que fait-on ? Officiellement rien !
Mais, c’est tout l’équilibre budgétaire de l’État qui est menacé !
On pourrait se demander ce que Nadia Geerts en pense ?
Parce que oui, je suis troublé en écrivant cela et en même temps soulagé de m’exprimer sur tout sujet sans fausse pudeur, de faire état d’une réflexion, même si elle en soulève d’autres, plus ambigües, dont je ne saurais moi-même interpréter le sens. Serais-je, sans le savoir, un bon gros salaud raciste, en appréhendant de la sorte une des hontes de ce pays : l’état des prisons ?
Et on voudrait que les racistes ne fassent pas leurs choux gras d’une information pareille ! Et on voudrait que la droite extrémiste ne s’en prenne pas aux populations fraîchement détentrices de la nationalité belge, mais ayant conservé des attaches profondes de leurs pays d’origine, au point de garder des mœurs et des coutumes que d’aucuns trouvent moyenâgeuses ?
Les partis politiques de gouvernement, dits traditionnels, sont grandement responsables de mettre ces chiffres accablants sous le tapis ou de les publier en catimini, afin de masquer par des pauses d’antiracisme indignées, un grave problème de Société ! Alors que cette situation bouleverse l’équilibre de la gestion de l’État, en aggravant la crise et nos conditions d’existence !
Non, mille fois non, ce n’est pas rendre service à la démocratie et à la liberté d’opinion que de passer à côté de ces énormités qui ne peuvent être dites, par la peur en haut-lieu de provoquer un tsunami social ! Et on s’explique pourquoi, parce que courant sous le boisseau, elles sont comme des rhizomes malsains qu’on ne voit pas et qui font prendre le Belge moyen pour un gogo et le politicien, pour le premier faux témoin de moralité de 50 % des affaires judiciaires.
Ce constat nous amène à en exposer un autre.
La population albano-turco-maghrébine est loin d’atteindre la moitié de la population de ce pays. Comme elle détient à peu près celle des prisons, on peut statistiquement conclure que c’est une population victime en son sein d’une haute criminalité, due en partie à la misère, convenons-en, mais anormalement pénétrée par la violence et le crime.
Puisqu’on en est au sacro-saint lien d’égalité et de justice, qu’attend-on pour prendre des mesures soit pour accueillir ces gens dignement en leur donnant les moyens de vivre décemment et d’éradiquer le ferment de la délinquance clairement dénoncé par la statistique ou, faute d’en avoir la possibilité à cause de la crise, plutôt que d’en faire des populations mal aimées et dangereuses, de les aider à retrouver leurs racines dans les pays d’origine ?
Surtout ne pas faire comme les socialistes, du prêchi-prêcha pour une internationale de la solidarité… et mettre les travailleurs de ce pays sur la paille, et par la même occasion laisser à la merci des gangs, une population musulmane désireuse de s’adapter.
Le débat est ouvert. Il doit avoir lieu. C’est fini le temps où l’on croyait intelligent de se voiler la face (c’est une image). Et je n’ai pas l’impression d’être un foutu raciste en écrivant cela.
Les milieux dirigeants ont la partie belle : ils traitent de la misère sans la connaître, comme ils traitent le racisme, sans vivre dans des quartiers misérables.
En un mot, les politiques ne comprennent rien à rien, puisqu’ils sont dans un monde à part et préservé. Et vous ?
Commentaires
En lisant le début, j'imaginais la conclusion, je pensais,la solution serait de rapatrier l'ensemble des 5000 prisonniers dans leur pays d'origine, du coup, les prisons ne seraient plus surpeuplées et un fameux (bénéfice)pour les caisses de l'Etat..On peut aussi imaginer qu'une telle mesure(si elle est réalisable)inciterait les délinquants albano-turco-magrebhins à plus de"retenues".
Bref, un bénéfice pour l'ensemble de la société, est-ce vraiment utopique??
Postée le: reiter | mai 22, 2013 07:46 AM
Ce n'est pas une solution "humaniste". Il y a deux objections. La première est la nature du délit. Renvoyer à partir de quel délit ?
La seconde tient à la famille. On ne peut pas la séparer en pénalisant des mères, des épouses, des enfants. Renvoyer tout le monde serait profondément injuste.
Je n'ai voulu traiter qu'un seul problème : le peuplement quasiment de moitié des prisons par des condamnés exogènes. C'est tout. Je maintiens que c'est un problème qu'on ne maîtrise pas.
Postée le: Ric hard | mai 22, 2013 08:40 AM