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Marianne B. ça craint !

Décidément, Marianne France n’est plus ce qu’elle était en devenant Marianne Belgique.
Nous n’avons de l’esprit que lorsque nous prenons le train pour Paris. Dès la gare du Nord, un certain air surréaliste qui échappait à l’entendement des Bruxellois, saisit la belgitude qui se transforme en certitude gouailleuse. C’est ainsi qu’un intermittent du spectacle, jouant les utilités pour d’innommables publicités sur nos deux chaînes, devient Stéphane De Groodt, humoriste du Tout-Paris, avec à la plume (comme on dit « à la baguette » du chef d’orchestre) Christophe Debacq,
L’éditorialiste de Marianne Belgique, l’omnivore Pascal Vrebos, ferait bien de tenter le coup et de rallier la France, le temps de nous écrire quelque chose de bien torché à Paname, il nous reviendrait avec le TGV du soir, un papier à la main plein de sensibilité, nimbé de gloire parisienne. Il ferait un pied de nez aux trois ou quatre journalistes qui n’ont pas besoin de prendre le train pour bien écrire, dans notre capitale. Et il serait sincèrement admiré de ses élèves.
Illustrer la chose d’une photo du Café de Flore, Vrebos écrivant sur un coin de guéridon, serait parfait ; quand bien même le guéridon ne serait pas celui de Jean-Paul Sartre.
Hélas ! ce n’est pas pour tout de suite.

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Rendez nous Jacques Julliard et Maurice Szafran, non pas vers les pages 40, mais tout de suite en lieu et place de Vrebos. Autrement dit, revenez avec Marianne France et faites un supplément d’un cahier de 8 pages made in Belgium, à intercaler après la page 48, ou mieux en feuilles volantes en fin de magazine. Si ça vous dit. A la limite, ouvrez l’intercalaire sur Vrebos, mais ne faites plus croire que ce type est capable d’être sensible aux cœurs qui battent dans ce royaume du roi Pétaud, à la Une de la chose.
Parce que, franchement, s’il n’y a personne à la hauteur de Julliard ou Szafran dans la patrie du surréalisme, on pourrait demander au parisien De Groodt, depuis qu’il est consacré par De Caunes, l’humoriste belge à la plume acérée, s’il ne veut pas nous pondre un éditorial chaque semaine. On pourrait lui faire valoir que « les Parisiens, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît ». Il apprécierait la falsification de la citation.
J’ignore si les patrons de Marianne ont encore la main sur l’édition belge ou si c’est Vrebos qui les a chambrés ; mais, la réputation du magazine à l’étranger est en jeu ! Admettons qu’un Belge laisse traîner le Marianne Belgique dans un café à Tunis ou à la terrasse d’un restaurant à Hammamet et que ce soit un des nombreux francophones frustrés par le pouvoir des barbus qui se jette – pour ainsi dire – sur l’esprit français, vous voyez d’ici la déconvenue du lecteur en tombant sur Vrebos !
Rien que son tout dernier « Sire, parlez », c’était d’un affligeant !
En ces temps effroyables, là où la chanson « Les loups » de 1967, incluse dans le deuxième 33 tours de Serge Reggiani, aurait tout son sens, puisque les loups figurent les repus du système mettant en coupe réglée le travail des Anciens des usines, les jeunes découvrent à la place, la chiure de mouche hebdomadaire du prof : une supplique pour que notre sire Albert II l’ouvre sur ses intentions, vous voyez le genre... eux qui croient encore en l’avenir du métier !
On pensait qu’Albert et Paola passaient des jours heureux sur leur beau yacht ancré quelque part en méditerranée, à proximité des cinquante hectares de leur maison de campagne de la Corniche. Ils n’y sont pas assidus. Les souverains souhaitent reprendre des couleurs. Quoi de plus légitime ?
Y avait-il lieu d’en faire l’édito ?
Vrebos a une pensée pour le gamin qui se morfond au pied du trône, qui sait, aurait-il en tête de finir comte, au pire baron ? Ça intéresse le lecteur de Marianne, son ambition ?
Place Saint-Lambert, une vieille femme m’a demandé quel bus prendre pour les Guillemins.
– Pour la gare, ai-je dit ? – Non, me répondit-elle, c’est pour les Contributions. Et sans que je ne lui demande rien, elle poursuivit d’une voix navrée : – Je dois payer 100 € de taxes communales pour les poubelles. Et c’était pour savoir si je pouvais les payer en plusieurs fois…
Voyez-vous, Vrebos, chacun à sa sensibilité. J’aime mieux la mienne que la vôtre.

Commentaires

J'ai un doute sur votre histoire de la vieille dame, mais j'aime votre humanisme et je n'ai vraiment jamais eu beaucoup d'estime pour Vrebos. D'abord parce qu'il fut attache de cabinet pour un ministre MR et puis son passage sur RTL comme meneur de débat dans l'émission COntroverse. Mais il m'avait semble que ce nouveau magazine vous plaisait..C'est vrai qu'avec un Vrebos comme rédacteur en chef,ça fait bizarre,vous citez Szafran ,faudrait peut-être lui demander pourquoi il a pris Vrebos comme Rédacteur?

J'ai un doute sur votre histoire de la vieille dame, mais j'aime votre humanisme et je n'ai vraiment jamais eu beaucoup d'estime pour Vrebos. D'abord parce qu'il fut attache de cabinet pour un ministre MR et puis son passage sur RTL comme meneur de débat dans l'émission COntroverse. Mais il m'avait semble que ce nouveau magazine vous plaisait..C'est vrai qu'avec un Vrebos comme rédacteur en chef,ça fait bizarre,vous citez Szafran ,faudrait peut-être lui demander pourquoi il a pris Vrebos comme Rédacteur?

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