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Crise, foot et Hakima.

Ce vendredi, dix minutes de football chez Hakima Darhmouch sur RTL, en début du journal, comme si Belgique - Serbie était l’événement le plus considérable. Dans la situation actuelle, on se demande ce qui passe par la cervelle des patrons d’Hakima (on le devine).
Non pas que se jeter la tête au mur devant le désastre de la Belgique au cœur de l’Europe, avec son chômage, l’avenir bouché et les criantes inégalités, soit un grand moment de télé, mais c’est infantiliser le citoyen, même le sportif qui sera dans les tribunes trépignant et ravi, que de jouer la carte du pain et des jeux, surtout que du pain, il n’y en a pas pour tout le monde.
On prévoit que la famille royale sera quasiment au grand complet à la tribune. Que ne faut-il pas faire pour remonter la cote du prince Philippe !
Tous les politiques interviewés jouent les fins connaisseurs enthousiastes. Ils emboîtent le pas aux princes. La politique sous cet angle a quelque chose d’écœurant.
Il a fallu attendre le quart d’heure pour une première information sur les statuts ouvrier/employé afin de les rapprocher, voire de les fusionner.
Certes, ce n’est pas exaltant, pour beaucoup, même pour ceux qui n’ont pas l’esprit sportif. Pourtant cette information est importante, parce qu’elle nous concerne presque tous ; tandis que vingt-deux lascars qui courent après un ballon, concédons au bon sens que plus d’une bonne moitié des Belges s’en fiche complètement.
Les comptes de Di Rupo, justement montré du doigt par l’Europe, sont inquiétants à plus d’un titre pour l’avenir. Il n’y a pas trente six solutions. Nous suivons les recommandations des Commissions européennes ou nous ne les suivons pas. Que je sache, le gouvernement Di Rupo les suit. Son gouvernement a opté pour l’option socio-libérale. Selon les recommandations, il doit assainir davantage les budgets et couper dans les dotations des ministères, comme sur la sécurité sociale et reculer l’âge d’admission à la retraite.
Il le sait. Mais à un an d’élections importantes, il redoute de se rendre impopulaire.
Evidemment, il y a une autre voie, intermédiaire entre une capitulation devant Barroso ou hisser le drapeau de la révolte et se mettre à dos le reste de l’Europe.
C’est effectivement de faire des coupes sombres dans certains budgets, au point de trouver les milliards qui manquent, sans toucher aux revenus des plus faibles, et même en supprimant certaines taxes qui font du citoyen belge un des plus taxés d’Europe.
1. Réduire de 50 % les indemnités parlementaires, ainsi que les traitements des hauts salaires dans les cabinets et administration, la justice et l’armée. Réduire les revenus des cumuls des mandats en taxant à 90 % tout mandat autre que le principal. Remplacer la cylindrée des voitures de fonction, par des voitures de 1000 cc maximum. Remettre en état les bâtiments publics vides pour en faire des logements pour les familles qui n’en ont pas, moyennant un loyer raisonnable.
2. En terminer avec la médecine libérale en plafonnant les honoraires par rapport au tarif des mutuelles. Remboursement des médicaments génériques de remplacement. Sinon, négocier avec les sociétés pharmaceutiques un prix maximum de ceux qui ne sont pas des génériques et dont on ne peut se passer. Revoir le statut des professions libérales, spécialistes du black.
3. Chercher un juste équilibre des taux de pension, avec le relèvement à au moins mille euros, les pensions les plus basses et plafonner les plus hautes, entre 3.000 et 3.500 € nets.
4. Régler les parachutes dorés et les distorsions des salaires par une taxe de 100 % au-dessus d’un nombre de fois le salaire de base, par exemple entre dix ou quinze fois le salaire minimum, ce qui laisse encore une belle marge au patronat. Idem pour le sport. Combien gagnait un joueur d’Anderlecht dans les années 60 ? Les matchs étaient-ils pour autant mauvais ? Les sommes libérées serviront à relancer l’économie par des travaux publics.

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Ainsi, sans toucher en rien au niveau de vie de dix millions et quelques de citoyens sur onze, sans gêner vraiment les autres, on pourrait tout de suite dégager une pincée de milliards.
D’autres que moi possédant les chiffres pourraient établir des estimations.
Nous resterions dans la zone euro et nous serions un modèle de gestion pour affronter l’avenir qui, dit-on, verra de profonds bouleversements dans le système économique.
C’est le moment d’y aller.
Bien entendu, le sommet de la démocratie étant de demander l’avis du peuple sur des questions aussi importantes, on pourrait agir par voie de référendum.
A propos, Belgique / Bulgarie, 2 – 1, en faveur de la Belgique. On en aura encore pour dix minutes de sport en attaque des JT sur nos chaînes nationales, demain. Pas de veine !

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