Erreur sur les gros titres.
Oh ! les sacrés menteurs qui n’étaient pas au courant de l’abdication du roi ! Le plus menteurs de tous, comme il se doit, c’est le chef du gouvernement. Di Rupo y est allé de sa bafouille en néerlandais qui a dû probablement coûter une bonne dizaine d’aller retour entre le bureau du traducteur et le secrétariat d’Elio-la-combine.
Mais oui, tout ce que la Belgique compte de distingués le savait, probablement depuis fort longtemps, dès le premier bruit qui a couru.
Qu’est-ce que ça change pour la plupart des gens ? Rien. Même si la N-VA fourbit ses armes en attendant la première bévue de Philippe, afin de l’exploiter en prévision des élections de 2014.
Reste qu’on va avoir trois reines sur le dos et deux rois, dont un retraité. Seule consolation la nouvelle héritière, la princesse Elisabeth, n’a pas à se constituer une maison et un appareil de conseillers. Jusqu’à nouvel ordre, elle reste chez sa mère.
L’information est du pain béni pour la saison creuse d’été. Cela permet de tenir le coup en allongeant la sauce du Tour de France.
A côté de ce non-événement médiatisé, prolongé par les émules du constitutionnaliste baron Delpérée, l’actualité n’en manquerait pas et de beaucoup plus significatifs que cette abdication que l’on pourrait résumer par un proverbe « Un clou chasse l’autre ». La définition du dictionnaire dans le cas présent est assez juste « …se dit d'une chose qui supplante une autre et la fait oublier. »
On va passer en Belgique à côté des événements du Caire et qui sont considérables : la destitution du président Morsi, poussé à la présidence par les Frère musulmans et destitué par les militaires.
Ce putsch annonce peut-être un coup d’arrêt de la montée de l’islamisme dans la conduite des États traversés par les soubresauts d’une religion qui veut s’approprier les deux pouvoirs, le spirituel et le temporel, par l’exclusion de toutes les autres formes de cultes et de gouvernement.
Il n’y a pas si longtemps, les imams intégristes donnaient l’impression que rien n’empêcherait les milices islamistes de prendre le pouvoir avec l’appui des populations des campagnes fanatisées. L’Arabie Saoudite, le Qatar, les émirats remplissaient d’or les réservoirs des Frères Musulmans. La Tunisie basculait dans le culte d’Allah et de ses disciples. Le Soudan tombait sous la coupe des religieux. La Libye avait perdu son dictateur pour s’en découvrir dix autres.
La Belgique bourgeoise châtrée par toutes les peurs, rendait aux flics toutes les armes anciennes et de collection, de peur qu’un tromblon oublié sous un lit ne tombât dans les mains d’un terroriste arabe.
"Les Frères musulmans" se vantaient d’être le peuple et ils étaient crus avec la foi populaire que l’on dit par ici être celle du charbonnier, identique à celle de là-bas, tant les religieux profitent de manière universelle de la naïveté de tous les charbonniers.
Et voilà que tout s’écroule, eux que l’on disait « portés par le peuple » ! Le peuple ne s’est jamais fait autant entendre, mais avec un slogan tunisien d’origine « dégage » pour Ben Ali et reprise par les Cairotes pour le président Morsi.
Et si c’était la reprise du printemps arabe, après un entracte douloureux ?
Alors, vous pensez, notre question royale…