Les USA flicardisent la planète.
On eût quand même mieux aimé que la presse belge s’intéressât d’un peu plus près aux grandes oreilles américaines qui traînent dans nos téléphones, nos PC et nos rapports électroniques avec le reste du monde.
Au moins, nous étions en droit d’attendre qu’elle pousse nos têtes de gondole à demander des explications plus fournies à Barak Obama.
En lieu de quoi, le président des États-Unis s’est à peine expliqué et a presque dit d’aller nous faire foutre, pour ajouter, tout de suite après, que les travaux sur le renseignement continueraient.
Là-dessus, nos incomparables, toujours en grand habit de cérémonie du sacre, se sont précipités à la commémo des Vingt Ans de la mort d’un touriste à Motril.
Nos journaux se sont engouffrés dans le produit et en ont extrait ce jus d’info, infâme mixture que nous dégustons depuis hier, avec visite des cryptes comprise, flonflon et Brabançonne.
C’est étrange comme les clivages voulus par nos « élites » ne changent pas depuis bientôt un siècle !
Nos indéfectibles amis sont les USA et nos adversaires irréconciliables sont les Russes. En gros, notre camp est celui du droit et l’autre est celui de l’injustice. Les défauts de Poutine deviennent des qualités quand ils passent le détroit de Behring et tombent sur les épaules d’Obama.
Les Alliés d’Obama sont les nôtres et les alliés des Russes sont nos ennemis.
Les gazettes sont les premières à manipuler l’opinion. Elles n’ont plus besoin de suivre nos hommes politiques dans leur détestation et leurs amours. Elles les précèdent même, surfant sur la bonne opinion : Belge de souche, catho d’origine familiale, content du système et royaliste à l’occasion, avec juste un petit relent raciste que Milquet Onkelinx contrôlent très bien.
Je m’enfoutisme complet pour Bradley Manning, ce jeune militaire ayant fourni des indications au peuple américain sur la manière dont l’armée et les services secrets bafouent les lois, accusé de vingt chefs d’accusation, Bradley sera jugé par un tribunal militaire. Le Belge moyen trouve cela très bien. Il admire le « loyalisme » à l’américaine.
Les puceaux de la Dernière Heure et du Soir se sont ébaubis de la bonne centaine d’années de réclusion que Manning encoure. Rien sur le système américain dont nous sommes aussi quelque part les victimes ! Quand sa peine sera annoncée, nous pourrons nous faire une idée de ce que l'armée américaine considère comme un crime grave ou non.
Sur la lancée de ce procès faussé d’avance, comme l’étaient jadis les procès sous Staline dénoncés avec tant de vigueur par les domestiques de la famille Rossel à l’époque, on vient d’apprendre que l'agence de sécurité nationale américaine (NSA) dispose d'un outil, appelé "XKeyscore", qui permet aux agents du renseignement américain d'accéder à l'historique de navigation et de recherche, aux contenus des courriels, et aux conversations privées sur Facebook, selon des documents publiés le 31 juillet par le Guardian.
Bien tendu, tout le monde le sait, les braves gens n’ont rien à cacher en Belgique, sauf leurs culs qu’ils ne montrent qu’à leurs femmes et leurs médecins (Brassens). Et bien ce n’est pas sûr. Il se pourrait qu’une prostate opérée au CHU du Sart-Tilman et récidivant à Brugmann, devienne connue des Services spéciaux américains, si les radios sont scannées et transmises.
Nos illustres pourraient même se faire traiter de « pédés » (on sait comme les gros mots sont fréquents dans l’intelligentsia américaine, avec le mot « putain » qui revient dix fois dans toute conversation), s’ils achètent de façon immodérée en pharmacie des tubes de vaseline, sachant que les commandes sont transmises par Courriel et les prescriptions comptabilisée sur un logiciel de la Toile.
Voilà qui pourrait bien démontrer que ceux qui n’ont rien à cacher, nous cachent parfois des choses.
C’est dire comme notre passivité à l’égard de ces problèmes d’éthique est criminelle !
Quand je pense que Charles Michel a fichu à la rue, une malheureuse qui s’essayait à un mot d’esprit, et puis le même s’en va se prosterner devant ces Américains libéraux !
Mesdames, sachez que la NASA pourrait calculer à votre place vos menstrues, Messieurs, quand vous pissez des lames de rasoir, la NASA pourrait faire l’état de vos gonocoques, mais puisque vous n’avez rien à cacher, provoquez vous-mêmes vos ménopauses et vos impuissances et tout ainsi restera dans les normes et sera anonyme parmi les milliards d’informations que traitent chaque année les Agences de sécurité made in USA.
Commentaires
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Postée le: Joseph Meyer | août 3, 2013 11:15 AM