L’État organise la pauvreté !
Le mythe de la Belgique « où il fait bon vivre » est en train de sombrer dans les restrictions et les taxes insidieuses qui assaillent de partout du plus petit au plus grand, tous les citoyens, avec, bien entendu, une atteinte plus cruelle pour les petits.
Le petit Chastel est aux anges. On est sur la bonne voie !... L’État organise la pauvreté.
C’est un vice bien connu de nos élites gouvernantes, les plus sales coups se font en été, en pleine saison de vacances, sur le temps que les commerçants postés aux endroits stratégiques poussent les étiquettes en espérant conserver en septembre, les marges de juillet et d’août, tandis que le contribuable qui le peut, fiche le camp au moins quinze jours pour oublier la gueule du patron, l’insidieux discours de Di Rupo et l’avenir qui commence à taper dur sur les portemonnaies.
C’est le temps où libéraux et socialistes se concertent sur les rafles à tenter, sans prévenir que cela va chier.
C’est classique.
Cela va du raclage des fonds de poche des vieux (36 € l’abonnement x 3 pour un abonnement sur l’ensemble du réseau des bus et tramways des 3 régions), l’accise des bières et spiritueux qui prend quelques dégrés et dès septembre (mois de la rentrée scolaire !) au moins 15% des familles de salariés verront une réduction de leurs allocations familiales.
Tout ça pour respecter un programme d’allègement du déficit sur le PIB, selon les critères de l’Europe, mais dont la réussite n’est pas certaine.
Certes le dégraissage des allocations se fera en douceur, selon une technique mise au point par les socialistes qui pourront ainsi se vanter de freiner l’appétit des libéraux, comme ce fut le cas des allocations de chômage. Cette réduction sera dans la plupart des cas de 6,09 euros par mois, soit 73,08 euros par an, a précisé l’Union des Classes Moyennes, qu’on s’étonne, par ailleurs, de voir monter aux créneaux, alors que la ministre Sabine Laruelle est à la manœuvre au gouvernement.
La catégorie la plus touchée des familles sera celle qui se sera saignée aux quatre veines pour payer des cours à l’université des enfants.
Qu’en pense la remplaçante de Madame Simonet, à l’Instruction publique ?
Ainsi, des vieux aux buveurs de bière, en passant par les familles avec enfants et les sans emploi, on aura touché tout le monde, ce qui risque de mécontenter un paquet de personnes.
Mais ce n’est pas tout. A la rentrée, il restera un bon trimestre pour des soustractions nouvelles des poches des électeurs. Après, à partir du 31 décembre, on sera dans une période de pré-élection, ô combien importante. Temps idéal pour souffler un peu et nous faire croire que nos gouvernants veillent sur nos sous, comme si c’était leur propre fric.
Quand on pense à l’économie dérisoire que les mesures sur les allocations familiales rapporteront – on parle de 2,65 millions d’€ – on est frappé que cette somme si nécessaire pour les familles ne soit pas trouvée sur les revenus et les traitements importants des ministres, parlementaires et hauts cadres de l’administration, beaucoup plus facilement et sans douleur que sur les pauvres et les bas salaires.
La voilà dans toute sa visibilité, cette Belgique coupée en deux, ce hold-up permanent des gens de pouvoir sur ceux qui n’en ont pas ou sous forme de délégation, ce qui revient au même.
Quand donc le peuple se décidera-t-il à remettre au pas l’engeance discourant qu’il a créée et qui s’enorgueillit à tort du titre de démocrate ?