Un mercato politique.
Comme au foot, les partis payent dorénavant leurs joueurs à des taux se moquant de tout travailleur normal. C’est l’escalade. La démocratie, bonne fille, se laisse plumer sans rien dire. Jusqu’à quand ?
En Belgique, déjà un pavé dans la mare des partis : ils se sucrent sur notre dos !
Ce ne sont plus les partis d’extrême droite qui sont dangereux tout seuls. Il faut compter aussi sur les partis traditionnels qui deviennent des recruteurs de cette extrême droite par un comportement irresponsable.
A part le troupeau de Panurge, trop important pour une démocratie pour qu’elle fonctionne bien, l’électeur clairvoyant ne porte plus d’anathème sur la N-VA et le Vlaams Belang, sans réflexion et non sans avoir pesé le pour et le contre. C’est fini le temps où il suffisait que Michel ou Di Rupo jette l’opprobe sur un parti pour qu’aussitôt les électeurs s’en détournent.
On s’est rendu compte qu’entre deux divagations, ils pouvaient asséner quelques vérités et que parfois des nationalistes obtus pouvaient avoir, par ailleurs, un jugement sain.
Le citoyen n’est pas si enfermé que cela dans la désapprobation de ces partis « qui veulent quitter la Belgique ». Il essaie de comprendre. Ce qu’il entend lui met la puce à l’oreille. Et ce n’est pas à l’avantage des trois formations francophones de la majorité.
Un article du Soir sur la dotation des partis est repris in extenso ci-dessous entre guillemets. Les deux autres journaux nationaux La Dernière Heure et La Libre Belgique disent à peu près la même chose. Aucun n’appuie trop sur les commentaires, dans la crainte de desservir les formations qui défendent l’actuel système.
Ces quelques lignes parlent d’elles-mêmes.
« La N-VA se dit «indignée par le bonus que se sont octroyés les partis traditionnels» dans le cadre des accords de la réforme de l’État. «La réforme du Sénat devrait apporter une économie de 11,5 millions d’euros. Ces économies devaient se répercuter dans les caisses de l’État et donc profiter aux contribuables. Mais à la place, plus de 8 millions d’euros disparaissent dans les caisses des partis», a réagi le député Ben Weyts samedi dans un communiqué. Selon le vice-président de la N-VA, le financement des partis fédéraux augmente pour la première fois dans l’histoire, de 40% (de 20,2 à 28,3 millions d’euros), alors qu’il y aura moins de députés et que les dépenses électorales des partis politiques seront «en forte baisse» vu que les sénateurs ne seront plus élus directement. «Pour une fois qu’on pouvait maintenant réduire les dépenses publiques, l’argent disparaît en grande partie dans la poche des partis politiques. C’est indécent», estime Ben Weyts.
Le Vlaams Belang critique également ce projet de loi sur le financement des partis. «En période de crise économique, avec de sérieux sacrifices demandés auprès de la population, ce marchandage est inouï», réagit le parti d’extrême droite. »
Que dire d’autre, sinon que mis à part les raisonnements nationalistes des deux partis séparatistes flamands, sur cette question bien précise des dotations, ils ont parfaitement raison. Qui pourrait leur donner tort de dénoncer un scandale ?
Nous assistons à une entreprise de démolition de la Belgique par les partis nationalistes flamands, remarquablement aidés par les autres qui font plus que leur prêter la main.
Avec ce nouveau coup porté à la crédibilité des partis, c’est la démocratie aussi qui est en jeu. On attend le prochain discours de Roublardo sur les efforts que les citoyens doivent accomplir pour boucler le budget de 2014.
Commentaires
Les partis ne sont plus composés que de "fonctionnaires de parti"
Voici un livre intéressant qui fait le parallèle avec la fin de l'empire romain:
LE DECLIN
David ENGELS
Ed du Toucan
Postée le: Henri | août 26, 2013 12:43 PM