Une naine blanche…
La semaine dernière était dédiée à l’astrophysique, ce serait bien le cas, cette semaine, de voir notre pays en naine blanche, en train d’imploser.
On n’en est pas encore au hold-up de l’Indonésie sur les Papous, avec la complicité des Etats-Unis, et encore moins à la fièvre religieuse qui s’est emparée de la moitié des Égyptiens. Mais on n’est pas loin d’un diktat d’une majorité de Flamand, avec la complicité du gouvernement belge, pour préserver une abstraction appelée Belgique, avec son roi, ses coutumes et ses mœurs bourgeoises.
C’est du moins ce qui ressort de l’État nouvelle version avec le sort des francophones piégés dans des territoires uniquement flamands, comme l’a voulu le législateur, à la merci des partis de Thyl l’Espiègle.
Comme l’objectif n’est plus social, on allie le souci de rembourser la dette et de faire plaisir à la communauté flamande, étant entendu, comme l’a dit le ministre Pieter De Crem que la Flandre n’aime pas trop les socialistes. Ça tombe bien, le PS n’est plus trop « social », mais plutôt « centriste », côté nombril. Pieter De Crem devrait s’en rendre compte.
Ainsi vont les choses : on se fout aujourd’hui de la masse des Francophones piégés et humiliés dans des villages où ils sont majoritaires, mais dont l’organisation est exclusivement flamande.
Pour faire oublier cela et isoler ces Francophones perdus, tous les partis de Belgique se sont arrangés pour les ignorer et le parti qui les représente.
Rares sont devenus les politiciens qui soulèvent ce problème en-dehors du FDF. Pour ceux qui se rappellent le scandale des Fourons, le Mouvement Populaire Wallon et la forte participation des syndicats à cette montée de la défense de la francophonie dans ce pays, la voilà bien, la trahison des partis de notre représentation nationale.
Qu’arrivera-t-il si la N-VA l’emporte en mai 2014 ? Toutes les courbettes et toutes les concessions faites aux nationalistes flamingants n’auraient servi à rien ! Et ces partis francophones qui nous ont trompés, qui ont arrangé les lois en faveur des Flamands et de la flamandisation de Bruxelles, quelle sera leur attitude pour un retour au bercail, n’ayant fait qu’à leur tête et revenant avec une défaite quand même, se présenter à leurs électeurs ?
On a beau se dire que c’est un scénario catastrophe, que les partis flamands qui veulent bien encore du roi et de la Belgique finiront par convaincre leurs compatriotes que ce pays a encore un avenir. Et si, malgré les pronostics de Delwit et des autres, les urnes asseyaient De Wever définitivement avec tous les pouvoirs au parlement flamand ?
Di Rupo, Michel et Lutgen en chemise et la corde au cou se battant la coulpe devant l’électeur francophone, ou les mêmes tentant de négocier la défaite en faisant davantage de concessions, jusqu’à renier les 500.000 Francophones (1) qui vivent en Flandre, en les considérant définitivement comme perdus, vous voyez d’ici le tableau ?
Déjà montrée du doigt, condamnée par les Instances européennes, la Flandre nationaliste forte des urnes et indifférente aux remontrances, la Flandre serait peut-être tentée de rester dans la forme actuelle du pays pour plus de commodités, dans l’assurance que la représentation francophone déjà si lâche et si veule serait à sa botte, du moment qu’elle percevrait le prix de sa trahison.
Il resterait aux trois partis francophones dits traditionnels le culot de raconter des craques à leurs électeurs et comme on connaît le caractère pusillanime de la majorité de nos concitoyens, il y a de fortes chances pour que les chefs restent les chefs dans le train-train apaisant habituel.
Di Rupo et sa bande, les névrosés du fric du MR et les calotins repentis et convertis en humaniste du CDH, auraient eu chaud, mais conserveraient leur situation.
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1. Les Francophones de Flandre sont repris dans les pourcentages, départageant ainsi à 60 / 40 toutes les responsabilités fédérales en faveur de la Flandre ! Le recensement linguistique étant interdit, pourquoi pas 500.000 francophones en Flandre ?