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Civisme, ramadan et sens des affaires.

On peut imaginer à côté des raisons officielles et évidentes de faire la guerre, les tensions internes, les religions à la merci d’agitateurs, etc. toutes raisons bien connues et cumulables, une autre raison aussi impérieuse avec une logique froide strictement commerciale à ce qu’éclate de temps en temps un conflit quelque part dans le monde, est celle de liquider les stocks d’armes, d’en éliminer les périmées et d’en fournir de nouvelles plus performantes.
Parmi les facteurs de la dette, les économistes oublient l’investissement guerrier qui a un effet aggravant dans la structure de l’endettement.
La guerre ou la forme de défense qu’adoptent les États est devenue pour l’économie mondiale une manière de fonctionnement.
Quand on voit ce que coûte à la France le maintien de la production de l’avion de combat Rafale, alors que Dassault peine à en vendre à l’étranger, on accepte mal les efforts du gouvernement français à établir un budget social en constante diminution. De même en Belgique, le poids des armes a sans doute été un facteur aggravant de la paupérisation des populations sans travail.
Evidemment ces coûts ne sont pas partagés également par tout le monde. De grosses fortunes se sont tirées de la vente et de la production des armes, des pots de vin ont servi à des campagnes électorales des partis et enrichis certains hommes politiques, au détriment des finances des États..
Cette situation ne date pas d’hier. Dixit Rosa Luxembourg « le militarisme a une fonction déterminée dans l’histoire du capital. Il accompagne toutes les phases historiques de l’accumulation. »
Au poids de l’Armée s’ajoute celui de la police, toujours insuffisante au gré du sentiment entretenu par les ministres de l’intérieur à « renforcer la sécurité » des citoyens, menacés par « la montée de la violence ».
Les dictatures, on le voit bien en Syrie, entretiennent une violence politique propice à un processus économique de dépense en armements.
Les Bourses se contractent en attente de l’événement, puis progressent en proportion de l’ampleur des dépenses.

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Les relations entre le militarisme et le développement technologique lui aussi est historique. La guerre entre la Prusse et Napoléon III, a permis un développement considérable de la Ruhr et conduit en même temps que l’essor économique de l’Allemagne, à la guerre de 14-18.
La conduite de la guerre repose sur la production d’armes qui dépend elle-même de l’état de l’économie, de son développement industriel et technologique. La production et la destruction d’objets trouvent l’essentiel de leur développement dans la guerre. La paix sert à user les choses. La guerre à les casser. Cette dernière renouvelle ainsi plus vite les stocks.
Le militarisme qui a dévoré l’Europe en même temps que s’accumulaient les fortunes s’est exporté vers des pays à dictature et à forte tension religieuse. C’est le Moyen-Orient, l’Egypte, le Maghreb. On dirait que l’argent renifle le pétrole et fomente des guerres en se déplaçant avec l’ouverture des puits.
La fabrication d’armes est la branche de l’industrie moderne la plus créatrice et la plus performante. Elle est au cœur des processus économiques et des technologies.
L’exemple le plus fameux vient des USA, première puissance économique mondiale, parce que première puissance militaire. Les deux sont liées et indissociables. Les sommes gigantesques consacrées à la défense ont consolidé les grosses fortunes et leur existence parasitaire.
L’enracinement militaro-industriel américain reçoit une nouvelle bouffée d’oxygène par la riposte probable d’Obama à Bashar et son sarin. Les tirs probables de fusées Tomahawk vont réjouir Wall Street, quand on pense au coût à l’unité de ces engins.
La conjonction des facteurs de crise économique et de tensions religieuses est favorable à l’industrie de guerre.
C’est d’autant profitable que les engins d’aujourd’hui ne font des dégâts collatéraux que chez l’adversaire. Bashar, quoiqu’il prétende le contraire, est bien incapable de répliquer avec la même efficacité à l’armée américaine.
Pas de pertes en GI, c’est ce que demande le peuple américain. Même Poutine qui agit selon les mêmes principes écoule son vieux matériel à prix d’or. Il n’a pas intérêt à un règlement trop rapide du conflit interne syrien.
Les intégristes musulmans et les dictateurs qui s’agitent tout autour sont des cadeaux d’Allah inespérés.
D’Upper East Side, le quartier le plus riche de New York, à Bel Air de Los Angeles, on se mettrait à observer la pratique du ramadan rien que pour faire plaisir à la nouvelle clientèle, qui va sortir les USA de la crise avant tout le monde.

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