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Les secrets mal gardés.

La CIA-NSA pour les USA, le SVR (Service des renseignements extérieurs de la Fédération) pour la Russie et le Mossad, pour Israël, sans oublier un nouveau venu le MSS (Chinese Ministry of State Security) pour la Chine, ont, soit frappé en bande organisée, soit chacun pour soi en Belgique, nid douillet d’espions en tous genres.
La cible cette fois : les Affaires Étrangères à la tête desquelles étranger à toute embrouille, Didier Reynders se prend pour Talleyrand. Pourquoi son rôle se réduit-il à NY, l’œillet à la boutonnière, derrière Mathilde à lui mater les fesses ? Parce que Reynders est un américanolâtre. Son rôle est sans surprise et sans relief. La NSA ne pouvait mieux tomber que sur ce clown, pour la lutte sans merci dans le rallye que les barbouzes internationales livrent à Bruxelles.
Moralité, nos secrets bien mal gardés ont noirci des feuilles de papier de riz transformées en cocottes que des écoliers au bord du Mékong lancent sur l’eau comme des petits navires.
Il paraît qu’un des curieux, à moins que ce ne soit tout le rallye, a déposé depuis l’avènement de l’électronique, des trucs et des machins dans le réseau informatique du SPF. On le sait depuis des mois, ça ne gênait personne, mais voilà qu’on trouve des espions dans tous les services de l’État et que, si on n’en avait pas trouvé aux Affaires Étrangères, cela aurait pu paraître suspect.
Des grands secrets d’État s’éparpillent à travers le monde. Nos gazettes sont tellement sottes qu’elles passent à côté d’informations gratinées, qu’elles pourraient négocier pour pas grand-chose.
A la CIA, ils se sont rendu compte du non-intérêt des informations récoltées et se sont dénoncés eux-mêmes aux autorités belges, afin qu’on débranche et qu’on leur rende le matériel.
Reynders est furieux. Il n’était au courant de rien et n’a touché aucune commission pour le branchement des ordinateurs du SPF, probablement sur une grande oreille de la NSA.
Ah ! si la NSA avait été seule, on n’en aurait jamais parlé, et du Mossad non plus, par respect pour l’holocauste, mais le SVR de Poutine et maintenant le MSS pour la Chine, c’est trop.
La Belgique est bel et bien la plaque tournante de l’espionnage mondial et ce depuis fort longtemps.
Vu l’inefficacité de Milquet pour la police et de Turtelboom pour la justice, l’espionnage mondial peut prendre ses aises dans des installations de confort.
Il ne s’en est pas privé depuis le temps que ça dure.

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Reste que la divulgation des secrets d’État aux Belges serait pour la politique une véritable catastrophe. Aussi, il y a des chances pour que nous en sachions moins que le paysan du Mékong ou Aigle de feu, Indien du Dakota.
La raison d’être d’un espion est de filer à ceux qui le paient un maximum de renseignements sur celui qu’il espionne. Si tout le monde est au courant des informations qu’il donne à son employeur, celles-ci sont sans aucune valeur.
Donc les espions sont les alliés les plus sûrs de Reynders pour garder le secret d’État hors de portée des électeurs.
Ne vous faites pas d’illusion sur la nature des secrets d’État. Ils ne sont vraiment dangereux que dans le domaine de l’éthique. Là, ils nous prennent pour des imbéciles, grands avaleurs enthousiastes de couleuvres.
Le danger n’est pas dans la nature des secrets, il est dans la démystification des secrets qui entraîne ipso facto la démystification de nos têtes de gondole. Et le plus important, qui est cependant devant nos yeux et que nous ne voyons pas : ces gens qui détiennent les secrets sont des hommes et des femmes comme tout le monde, ni meilleurs, ni pires, ni plus intelligents ni plus bêtes que vous et moi.
Vous me dites que vous le savez ! Non, vous ne le saviez pas avant que je ne vous l’écrive, autrement, la majorité d’entre vous n’aurait pas cette admiration imbécile que nous lui voyons pour élire et réélire sans fin les mêmes abrutis, génies ou communs des mortels.

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