Les 700.000 de Flahaut !
Il y a loin entre l’attitude résolue à aider le pays à s’en sortir et la réalité du terrain.
On pourrait définir ces messieurs les dirigeants politiques de la même manière qu’un spectateur mécontent des prestations de mauvais acteurs par un cri du coeur : REMBOURSEZ !
Ce n’est pas moi qui l’affirme, mais La Libre Belgique, dans un article dont le titre en dit déjà beaucoup « Plus de 700.000 euros pour avoir le net de Flahaut ».
Et d’expliquer la manière dont des experts financiers sont arrivés à ce résultat.
« …que gagnent les présidents d’assemblée parlementaire, les ministres fédéraux et régionaux, les chefs de groupe parlementaire, etc. ? …Indemnités non soumises à impôt, doublement de prime, personnel d’entretien mis à disposition… Si un salarié travaillant dans une entreprise - privé donc de tous ces avantages - voulait obtenir le même salaire "poche", son employeur devrait payer des sommes… astronomiques. »
C’est heureux que des journalistes soient convaincus que les hommes et les femmes qui nous dirigent tiennent un double langage. Ils se présentent comme les défenseurs de la justice sociale et sont les premiers à profiter des privilèges que leurs prédécesseurs et parfois eux-mêmes ont voté en leur faveur !
Mais alors, pourquoi ces profiteurs, ces menteurs sont-ils si souvent invités pour donner leur avis sur tout et sur rien ?
Le public est témoin du festival qu’ils nous « offrent » tous les dimanches sur RTL et RTBF, grâce aussi à la complaisance de Dominique Demoulin et d’Olivier Maroy.
Et parmi eux, celui qui est le plus sensible au populisme dès qu’une question à laquelle il n’aime pas répondre lui est posée, c’est André Flahaut !
En voilà un drôlement culotté !
Et pour les autres, ce n’est pas triste non plus, Elio Di Rupo : plus de 500 000 euros. Parfait jésuite, à chaque nouvelle émission sur le bouclage de ceinture des Belges, on le croirait le premier atteint par ce qu’il fait subir à ses concitoyens ! Et le reste est à l’avenant, ministres, députés fédéraux et régionaux, aucun ne pourrait prétendre à un salaire équivalant dans le privé.
Et dire que l’argument le plus souvent entendu venant de leurs bouches qu’ils gagneraient plus dans ce foutu privé ! Mais qu’ils y retournent, nom de Dieu dans le privé ! tout de suite… On ne demande que ça. Et s’il se pouvait que se retirassent leurs sponsors, leurs filiations, ramifications, entourloupes et qu’on en verrait à l’ONEM dans la file des demandeurs d’emploi, le public applaudirait.
Alors, on se demande où est leur sacrifice, mot dont ils ne sont pas avares, dès qu’on parle de leur métier ? Parce qu’ils en ont convenu – ce ne fut pas sans mal – de la professionnalisation de leur « sacerdoce ».
Et dire qu’il aura fallu près de six ans après la crise de 2008, pour s’apercevoir qu’avec leur appétit du pouvoir, ils avaient aussi celui de l’argent !
Si ces messieurs de la presse pouvaient au moins tirer les conclusions de leur enquête, à savoir qu’ils ont devant eux des individus ayant les mêmes comportements et les mêmes appétits qu’un Bellens !... un type dont on n’a pas à recevoir des leçons de morale !
Sans faire de populisme, quoique Flahaut puisse penser, le pays est dans de bien méchantes mains ! On comprend mieux ce que « tenir un double langage » signifie, comme ce que « la langue de bois » recèle de malpropres et de graveleux.
Comme l’écrit encore très justement La Libre Belgique « On est donc bien au-delà, par exemple, du fameux plafond de 290.000 euros brut fixé par le gouvernement pour les nouveaux patrons d’entreprises publiques… ».
Nous verrons bien dimanche midi ce que nos dépendeurs d’andouilles tireront comme conclusion.
S’il s’avérait que les plateaux de nos chaînes soient encore envahis par cette faune de profiteurs laissant à peine une place pour la controverse d’un pauvre type drastiquement sélectionné parmi les plus naïfs et les plus facilement abusés, ce serait bien la dernière fois que je sélectionnerais ces chaînes pour m’informer.
Commentaires
Quel mérite un politicien a-t-il de se situer à gauche lorsque la gauche lui apporte - via le pouvoir - toutes les conditions de vie ( villas, limousines, domesticité, etc . . . ) des grossiums de la droite ?
C'est devenu très, très difficile d'être belge, c'est devenu . . . à la limite de l'impossible. Il va falloir arranger ça un de ces jours.
( Jacques BREL 1971 )
Et si les gens savaient par quels petits hommes ils sont gouvernés, ils se révolteraient vite?
( de TALLEYRAND 1754/1838 )
Postée le: Henry | novembre 22, 2013 03:00 PM