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Projections.

C’est inutile de suivre les économistes pour décrypter l’avenir, ceux qui se sont lourdement trompés en 2008, seront encore là en 2014. Autant vaudrait lire les horoscopes et s’adonner à la magie, comme les regrets et la nostalgie des Trente Glorieuses, le passé est mort et l’avenir incertain.
Ce n’est pas la crise 1929 pour la simple raison que celle de 29 avait encore devant elle à exploiter toutes les richesses naturelles pratiquement intactes et une perspective de guerre et de redressement..
C’est demain qui importe, demain et les autres jours, à un moment charnière où tout à un sens, pour la génération qui chavire et la suivante qui tentera de redresser la barque et poursuivre le chemin.
Une réalité saute aux yeux, les progrès techniques, l’usure des sols et la démographie galopante seront nécessairement conjugués et être pris en compte, dans quelque direction nous allions.
Le système libéral en sera là, s’il veut poursuivre ses activités dans l’ordre actuel.
Mais il ne pourra maîtriser cette réalité, parce qu’il pousse dans tous les sens et chacun de ses éléments agit individuellement et égoïstement. Dans des mains de particuliers aux intérêts divergents, le système est inamendable, parce qu’incontrôlable !
Il poursuivra donc sa course folle jusqu’à ce qu’un pouvoir politique l’arrête ou l’accélère, c’est-à-dire le fasse imploser ou le mette sous perfusion.
En Belgique, avec les adorateurs qu’il a : politique, presse, économie, etc. faisant l’opinion très majoritaire, il n’est pas près de trépasser.
Il n’en reste pas moins que sur les débris de la démocratie et sur l’accélération de la folie de l’argent, base du monde, la misère grandit et l’emploi se raréfie.
Car, il faudra bien en trouver de l’emploi dans les prochaines décennies.
La plupart des nouveaux métiers dans vingt ans n’existent pas encore, ou seulement à l’état embryonnaire, disent les optimistes qui espèrent beaucoup de l’innovation technique.
Car la machine ne fonctionne plus comme avant. Les erreurs, on les connaît et on les pratique encore depuis vingt ans qu’ils ont fait la preuve de leur nocivité.
L’emploi proposé irait-il à l’encontre de la nature humaine, volontiers casanière et trouvant dans la régularité des cycles travail, loisir, sommeil, un équilibre en train d’être perturbé par ce qui se prépare ? A savoir l’emploi déstructuré, le temps plein à durée indéterminée devenant rare. A ce qui existe déjà, dans ce domaine, on voit ce qui nous attend.
On sait dans les formes actuelles du travail « aidé » par les subsides d’État, l’évolution des mi-temps, horaires atypiques et autres propositions de groupements d’employeurs, la disparition progressive des règles du contrat de travail et la désagrégation du modèle ancien.
Les emplois du futur concerneront les services aux entreprises (informatique, juridique, maintenance, nettoyage, ingénierie, conseil, recherche, etc.), les services aux collectivités et à la personne (santé, éducation, loisirs, culture...) et l’intermédiation, qui comprend la finance mais aussi la logistique. La précarité plus grande des métiers dans les petites PME qui promouvront des activités nouvelles est à l’image de ces mêmes PME d’aujourd’hui agglutinées autour de quelques grands groupes dont elles ont sous-traité certaines tâches, mais aussi prises par l’effet secondaire, les licenciements de groupe. L’indifférence est le sort réservé aux travailleurs de ces petites entreprises, lorsque les grandes pour lesquelles elles travaillent, abandonnent des productions et des sites industriels.
Les métiers nouveaux ou en transformation géreront les applications pour smartphone, le numérique, les extracteurs de donnée et la génomique pour soigner les malades.
Les experts sur l’évaluation et l’économie de la consommation d’énergie des entreprises seront bien placés. Le traitement des déchets et l’environnement tiendront la vedette. Gérer les ressources en eau, déceler les mélanges de produits qui pourraient être toxiques, seront autant de fonctions nécessaires.

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De tout cela deux certitudes.
La première : les emplois de haute technicité exigeant des spécialistes ne procureront pas de travail pour tous les diplômés.
La seconde : la grande masse des citoyens, celle des petits boulots et des métiers accessibles à tous, en trouvera encore moins.
Aucun des problèmes de notre temps ne sera résolu de cette manière.
Le désastre d’une société constituée d’une minorité vivant dans des îlots de confort, protégée par des miradors et des vigiles, au cœur des cités peuplées de gens misérables, voilà la suite logique du système actuel.
Cette vision un 25 décembre, c’est Marie faisant une fausse-couche.
Sinon, Il est possible de voir le PS revenir vers une gauche renouvelées sous une variante du thème ancien « La propriété, c’est le vol ».
Ce n’est pas du gâteau non plus, ce sera « la misère partagée » et donc moins violente, dans une société équitable, avec des solidarités accrues et diverses, à condition que la gauche convainque les misérables eux-mêmes de voter pour elle, ce qui est un paradoxe !
Jusqu’à présent, à vue d’œil, l’avenir va plutôt du côté des miradors.

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