Carnets mondains.
Ça se décore terrible entre grands responsables.
L’armoire des médailles est à portée. On compte les écrins, les écharpes. Les gens qu’on décore sont rarement contre le système.
À la Belle Époque, à partir d’une certaine rente, tous les bourgeois étaient décorés.
Il y a aujourd’hui la Légion d’Honneur et les grand’s croix de Léopold, qu’on distribue de pote à pote, de ministre à ministre. Or la décorite est une maladie qui ronge aussi les inférieurs qui rêvent d’en épingler. Alors quoi, les mecs, laissez-en un peu pour ceux qui n’en ont pas les moyens, mais qui en meurent d’envie !
Sarko décore Reynders d’une décoration française qui va lui permettre d’arborer une petite rosace à la boutonnière de son veston. Aussitôt, Reynders décore Sarko d’une médaille de Commandeur de l’Ordre de Léopold.
Les petits qui admirent les grands, enfin ceux qui aiment ça, pourront se brosser. Il n’y en a que pour les politiques.
La remise de cette haute distinction belge, que Didier REYNDERS a comparée à la Légion d’Honneur française, dont elle est d’ailleurs inspirée, a eu lieu en l’Hôtel des Finances de la rue de la Loi devant un parterre de personnalités du monde politique, dont plusieurs Ministres, et des milieux d’affaires, comme Albert Frère et Gérard Mestrallet, le PDG du Groupe Suez, ou encore Guy Quaden, le Gouverneur de la Banque Nationale. Du beau linge déjà archi décoré, mais pas encore repu !
La remise de la décoration fait partie d’un rite de la société bling-bling.
La cérémonie ne date pas d’hier. Celle de Sarko/Reynders résumait toutes les autres. Elle était résolument placée sous le signe de la bonne humeur, les deux Ministres qui se connaissent bien et qui partagent une passion pour le cyclisme, Nicolas SARKOZY affirmant sur le ton de la plaisanterie qu’il « enviait » son homologue belge.
Donc, qu’est ce que c’est que cette médaille, et quel est l’ordre de Léopold ? S’il faut en croire ce qui en a été dit, c’est une consécration des gens au sommet, une sorte de récompense pour des Galibier fictifs des importants, qui aiment la bicyclette, mais qui ne gagneront jamais le Tour de France.
La description du bijou a le mérite d’entrer dans les détails. La décoration de l’Ordre consiste en une croix blanche émaillée portant une guirlande de laurier et de chêne entre chacune des quatre branches. Le centre est constitué d’un écusson émaillé entouré d’un cercle rouge entre deux petits cercles d’or, avec à l’avers, les armes du royaume et la devise en lettres d’or en exergue et au revers, le chiffre du Roi Léopold Ier, composé de deux L et de deux R. Le tout est surmonté d’une couronne royale. On se croirait chez un couturier parlant de sa collection.
La couleur choisie pour le ruban est le violet Amarante. Cette décoration est l’équivalent de la Légion d’Honneur en France. Certaines personnalités françaises ont été reçues dans cet Ordre de Léopold Ier pour leur renommée internationale, ou pour services rendus à la Belgique et ont été promus directement au grade de Commandeur, dont : Edgard de Larminat, Hélène Carrère d’Encausse, Maurice Druon, Béjart, etc.
Tout ça pour dire que les socialistes depuis qu’ils sont devenus centristes ont enfin droit aux décorations et qu’après Elio Sans-Chichis, c’est au tour de Fadila Laanan pour sa prestation de ministre de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Fadila Laanan, sera décorée de la Légion d'honneur le 28 janvier prochain à la résidence de France à Bruxelles,
La ministre de la Culture et de l'Audiovisuel depuis près de dix ans, s’est fait une spécialité de hisser des pseudo-cultures au sommet, en déboulonnant ce qui restait d’authentiques dans la culture contemporaine en décourageant les artistes non rémunérés par le système ! C’est ce qu’Élio de Mons appelle : participer de la sorte au rayonnement de la culture francophone.
On parle déjà d’un grand engouement médiatique,
La Légion d'honneur, instituée par Napoléon Bonaparte en 1802, ne pouvait tomber que dans les mains d’une social-démocrate, à l’heure de la réconciliation du fric de gauche avec le fric de droite, dans le souvenir d’un des plus grands massacreurs de tous les temps.