Dans le courant d’une onde impure.
Après avoir minimisé les dangers du nucléaire (voir la chronique d’hier), on est dans le flou persistant sur la nocivité des ondes électromagnétiques qui traversent notre corps en permanence et sur lesquelles on n’a pas encore suffisamment de recul comme les multiples usages de l’atome, pour en déduire leur nuisance ou leur bénignité.
Un arrêté royal afin de réduire l’exposition des utilisateurs aux ondes électromagnétiques est entré en vigueur, tandis qu’il est vivement déconseillé, voire interdit, d’initier à la téléphonie des portables, des enfants en-dessous de douze ans.
Comme dans toute commercialisation qui génère d’énormes profits, avec la tendance généralisée d’ « Allô, quoi ! », le mouvement est irrésistible. Le diktat capitaliste lui va comme un gant. Malheureusement, comme pour le nucléaire, que l’on soit utilisateur ou non, tous les corps sont traversés comme des passoires par ces ondes.
Celles et ceux qui s’en disent troublés, même si ce trouble est purement psychique, n’ont plus qu’à s’enfermer dans des cages de Faraday ou s’enfuir dans des déserts. L'électrohypersensibilité aux champs électromagnétiques n’est pas prête d’être reconnue en Belgique. Timidement, Fleur Pellerin pour la France préconise des zones sans onde. Le tout c’est de se mettre d’accord hypersensibles et non sensibles dans les périmètres concernés. Ce n’est pas pour demain !
La pratique en vigueur pour limiter l'exposition aux ondes électromagnétiques produites par les technologies sans fil – téléphones mobiles, tablettes, Wi-Fi, est en réalité un écran de bonne conscience tissé par Laurette Onkelinx dont personne ne suit les exigences, à seule fin que si ça tourne mal, sa carrière ne soit pas perturbée par des accidents.
Bien entendu, c’est la même antienne qui revient pour tout ce qui est nouveau et mériterait une grande attention avant de livrer un produit à la commercialisation, les opérateurs des télécoms et fabricants d’appareils craignent que le développement des techniques et pratiques nouvelles ne soient perturbés. Les « précautionneux » de type Écolo haussent le ton… et on finit par ne rien faire, le tout est de se mettre d’accord avec les journaux pour que le différend soit enterré et oublié.
Comme le grand frère américain se rue sur tout ce qui peut faire du pognon (on l’a vu avec les OGEM), c’est difficile de faire entendre raison à la boutique européenne en ce appuyée par la jeunesse et les « progressistes », ne serait-ce qu’en raison de la concurrence
Il est vrai que revenir en arrière paraît difficile. Les ondes sont présentes partout dans notre environnement quotidien. Les appareils électriques sous tension créent un champ électromagnétique ; mais le principal vecteur est le téléphone portable. Cependant les lignes électriques, transformateurs ou voies ferrées sont également des sources de rayonnements électromagnétiques. Tous les appareils connectés de notre environnement personnel nous exposent aux radiofréquences : les ordinateurs et tablettes, les technologies Wi-Fi, Bluetooth et RFID (Radio Frequency Identification, ou puces électroniques), mais aussi les lampes fluorescentes, les fours à micro-ondes, les plaques à induction ou les machines à laver.
Il n’est pas exclu de penser qu’un jour, sous la forte pression d’un capitalisme en quête de placements juteux avec une Amérique derrière, enthousiaste pour les mêmes raisons, une invention mirobolante vienne à bout de notre système nerveux ou de notre système immunitaire et détruise séance tenante les trois quarts de l’humanité.
Plus efficace que les virus, meilleure performante que les mauvaises bactéries, cette invention mirobolante est aujourd’hui dans le domaine du possible.
Survivraient seules les peuplades d’Amazonie et quelques groupes isolés de Bornéo.
Quel retournement de situation !
Quelle leçon pour les Hommes !