« Je croîs donc j’en suis. | Accueil | Bradés aux Américains ? »

Papparazzade.

Les alligators sortent du marigot reconstitué pour le plaisir des touristes. Les télépigistes (garçons de piste) s’apprêtent à jeter des poulets aux bêtes, gueules ouvertes, intéressées au show par la qualité de la nourriture. Les touristes applaudissent les grands s(v)auriens (Alligatoridae) en tournée jusqu’au 25 mai.
C’est à peu près ça.
En attendant le Godot d’isoloir, les diplômés de chez Vrebos, rétribués chichement, se nourrissent de la politique et du people, intimement liés.
Le bal s’ouvre par un Delpérée pris de face par une caméra impitoyable. Il sort du marigot les yeux jaunes et nous fixe pour donner sa réponse à l’inéluctable question de l’île déserte. Oui, le vieux crocodile s’y verrait bien en compagnie de Joëlle Milquet. On voit d’ici les œufs que ces deux là laisseraient dans le sable !
On finissait justement la saga Prince Laurent, prolongée par une information (si l’on peut dire) d’un Monsieur de Source-Sûre néerlandais selon laquelle le Prince aurait tenté de se suicider.
Décidément, ces Hollandais n’ont pas bien assimilés les techniques des magazines anglais, les plus forts au monde en la matière. Si le Jan Mijnklout d’Amsterdam avait ajouté un petit détail de son cru, nous l’eussions crû davantage. Par exemple : « Le Prince a voulu se pendre au soutien-gorge de Claire. Celui-ci aurait cédé malgré la forte armature ».
Avec ça, le mirliflore entrait directement au Panthéon de la presse de gare et du caniveau.
Les Français sont entre le top niveau anglais et la balourdise belge.
On a vu Alain Delon sortir d’un resto chic parisien au côté de Valérie Trierweiler. Lui, poitrail fumant sous col ouvert, elle l’air amoureux d’une femme qui se demande comment elle va faire bander un partenaire aussi vieux.
Pudeur française, à la dernière ligne, on apprend que c’est du marketing arrangé pour cause de mévente d’un produit Delon. On ne sait pas de combien Valérie a été défrayée pour ce beau geste, et si elle a été obligée de coucher sous contrat.
Il ne manquerait plus que Delon mette aux enchères les « photos volées » de ce tête à tête glamour avec l’ex-première dame.
Elio de Mons n’est pas en reste. Il a dû recommencer plusieurs fois le geste de la main effaçant la larme à l’œil devant la colonne du congrès, en séance « reconnaissance aux martyrs du génocide rwandais ». La première prise est rarement la bonne, tous les cameramen le savent. Un acteur chevronné l’aurait su. Il faut réserver à la deuxième ou troisième prise la vraie larme. La première n’est qu’une répétition qui sera coupée au montage.

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Le chagrin, c’est ce que le premier ministre réussit le mieux, de ses grimaces. Charles Michel, sa force, c’est quand il joue l’honnête homme, abusé peut-être, mais l’âme simple et naïve, le tout exprimé en cinq secondes. C’est autrement plus fort que le sourire expresso de Clooney ! C’est du Gabin dans « Le jour se lève ».
On n’a pas encore dans le répertoire ce qui va être le point fort de Paul Magnette. On cherche, mais pas trop, car il n’est qu’intérimaire au sommet du PS et si son maître fait chou blanc dans le gouvernement suivant, Magnette retournera à son anonymat carolorégien, et le people aura perdu son temps.
Inutile de refaire l’éloge des expressions de Mademoiselle (c’est ainsi qu’on appelait jadis les comédiennes même mariées) Laurette Onkelinx. C’est la Sarah Bernard du show Magic Broadway. Comme toutes les anciennes pensionnaires ses rôles sont convoités. Les Dorine et les Célimène ne courent pas les rues. Une Marie Arena a fait illusion un moment, mais avec ou sans jambe de bois, la grande Sarah-Laurette est la meilleure.
Quand on n’a pas d’arguments pour convaincre, on peut toujours croire qu’on a de la « présence » !

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