Qu’arrive-t-il à la droite française ?
Alors que le Ps s’est pris les pieds dans le tapis de la globalisation et que c’est le moment de sortir un contreplan, la voilà qui laisse un boulevard à Marine Le Pen !
Mieux, par la conduite irresponsable de quelques maffieux, elle s’enfonce dans des affaires et des escroqueries, au point que les adhérents ne renouvellent pas leur cotisation.
L’ombre de Sarkozy pèse sur les coulisses, avant de surgir, s’il l’ose encore, en pleine lumière, à cause des casseroles qu’ils trimbalent bien avant 2012. Il est comme un noyé qui se jetterait au cou de son sauveteur et qui risque d’entraîner tout le monde au fond du trou.
Et après que Copé se soit fait la malle après bien des hésitations, l’UMP ne trouve rien de mieux que de remettre en selle « les chapeaux à plumes » Fillon, Jupé, Raffarin ! Fillon qui fit le faire-valoir pendant cinq ans de Sarkozy, Jupé condamné à un an de non éligibilité pour l’affaire de la mairie de Paris sous Chirac et Raffarin, ancien premier ministre d’un Chirac qui aura magouillé lui aussi toute sa vie, et un Chirac condamné avec sursis à la fin de sa carrière.
On peut même écrire à l’heure présente que les jours de l’UMP sont en danger ! La fin d’un grand parti, ça s’est déjà vu.
L'affaire Bygmalion est loin d'être terminée. Mediapart a publié le détail de la double comptabilité de l'entreprise tenue par des proches de Jean-François Copé. Cette société est soupçonnée d'avoir aidé l’équipe de Nicolas Sarkozy à sous-estimer une partie de ses dépenses à l'élection présidentielle de 2012.
Les juges d’instruction sont dans l’embarras. Ils ont dans leur dossier le pouvoir de casser l’UMP en même temps que contraindre Sarkozy à ne pas postuler un second mandat !
Jérôme Lavrilleux, l'ancien bras droit de Copé, vient d'être placé en garde à vue. L'avocat de la société Bygmalion a admis un montant de 11 millions d'euros pour arranger l'UMP. MEDIAPART fait état d’une somme beaucoup plus importante (17 millions).
Les sommes sont tellement «élevées que quelqu’un a dû se sucrer au passage des fausses factures. Le dépassement des frais de campagne ne s’est pas fait sans commissions. Où est passé l’argent ?
Les militants sont furieux d’avoir participé de leurs deniers au « Sarkoton » pour « sauver » les finances de l’UMP, alors que des escrocs se gavaient en coulisse.
Après Copé, démissionnaire, qui va tomber ?
Slate Magazine s’est demandé combien avait coûté chaque réunion par militant/sympathisant présent ? En gros, un meeting de l'UMP en 2012, dépasserait les 100 euros par spectateur ! Mais, compte tenu de l’importance des salles, dans les plus petites, ce coût par adhérent/sympathisant présent s’élèverait entre 120 et 140 € !
Le record du 5 avril 2012 crève le plafond. Pour un coût réel d'un peu plus de 249.000 euros et déclaré d'environ 92.000 euros, le candidat donnait une conférence de presse devant 400 journalistes pour présenter son programme. Coût de l'opération, plus de 620 euros par journaliste...
D’accord, la droite française est la plus bête du monde. Plus personne ne le conteste aujourd’hui. L’avenir est dans les mains des adhérents qui restent encore à l’UMP. Ils peuvent déserter en masse ou le parti peut imploser par l’effet des responsables eux-mêmes.
On doute pour Sarkozy, à moins qu’il ne soit mis out par les juges d’instruction, que l’UMP soit encore le tremplin idéal pour reprendre l’Élysée à Hollande.
C’est tellement grave pour tout le monde, que l’UMP et le PS doivent encore d’exister un peu grâce à l’équipe de France qui a gagné un premier match au Brésil.
Revenir bredouille pour l’équipe de France pourrait signer l’arrête de mort de l’UMP et rendre François Hollande encore plus impopulaire.
Après l’équipe de France, tenir jusqu’aux vacances dans des conditions politiques aussi détestables paraît bien être un exploit au-dessus des forces de l’UMP !