Tout Vandenbroucke… globalement !
Pas besoin d’avoir lu Spinoza pour comprendre. Les riches ont plus besoin des pauvres, que des pauvres ont besoin des riches. Sans domestiques, sans inventeurs des machines assurant leur confort et leurs loisirs, les riches sont parfois plus pauvres que le pire des tziganes cherchant de quoi manger en Belgique.
Seulement voilà, ils nous ont persuadés du contraire. Le monde global fait bien leurs affaires.
Schumi, même réduit à l’état de légume peut comprendre ça.
En attendant, nos mains de fée ont les petits doigts sur les coutures du pantalon de service des régisseurs. Les maîtres, à la parade, avec les fieffés coquins de la politique, s’arrangent pour le show en dépassement calculé, comme Sarko en 2O12 pour sa réélection ratée.
C’est ainsi qu’au nom de la globale économie, après nous avoir détroussés par des lois admirablement faites, il semble aux maîtres globaux que ce n’est pas assez, qu’on peut aller plus loin. L’exemple de la Grèce, dépouillée de main de maître par les yachtmen et les orthodoxes, donne des idées. Chez nous, le sol n’est pas assez peigné. La Grèce, me direz-vous, mais ce sont de vrais socialistes qui ont gagné les élections. On va voir à l’usage si « les vrais socialistes » résisteront à la globalisation. À suivre l’actualité, ils n’en prennent pas le chemin en entrant dans des discussions avec les Globaux, comme si on pouvait discuter avec ces gens !
Hier, je signalais la poussée d’urticaire de la Commission Pension et le cri du cœur du socialiste Frank. Le bigorneau flamand suggère "une réforme en profondeur" dans laquelle les trois régimes de pensions (salariés, indépendants et fonctionnaires) obéiront à des principes communs.
C’est bien, si les principes communs sont des progrès pour tous. On en doute. Le système à points va pénaliser ceux qui ont eu une vie de travail en dents de scie, avec des hauts et surtout des bas. Cela revient à dire qu’un pensionné sur deux touchera moins que le revenu donner aujourd’hui par barème.
Pour clôturer son discours par une hérésie linguistique (il est vrai que le gus est flamand), le nouveau bidule veillera "à la qualité sociale et à la soutenabilité financière" du système, "grâce à un allongement des carrières".
On est ravi à l’avance pour l’appellation chic de « carrière», pour désigner, le plus souvent, des tas d’heures d’indicible ennui, d’outrages à la dignité, voire d’immondes « soutenabilités » d’une vie de travail au service des Globaux. On voit bien que nos parlementaires n’ont jamais été fichus de prester une demi journée d’usine ou d’atelier, sans quoi, ils fermeraient leurs gueules plutôt que parler de « carrière » !
Pour une fois, le PS n’est pas d’accord avec la SP.A, sa consœur de l’au-delà de notre rideau de fer. On voit ainsi, par moment, certains bons réflexes contre les Globaux. C’est suffisamment rare pour le signaler. Mais c’est surtout la peur que l’on touche au régime préférentiel des employés d’État et à l’Administration en général, clientèle essentielle pour Di Rupo, que le PS a réagi. La pension du privé, Doudou s’en fout.
Le patronat salue un rapport qui plaide pour des réformes structurelles. Sabine est à la mouillette, c’est justement ce qu’elle voulait dire. Les Globaux avancent l’espérance de vie qui s’allonge, le désastre que c’est. Ils ne veulent pas de vieux inactifs sans le sou. Un allongement du travail permettra de freiner l’espérance de vie des pauvres. Coucher avec des nymphettes à cent ans, c’est réservé aux Globaux.
Le plus beau, c’est le tripode de la FEB : la pension légale, la pension complémentaire et l'épargne-pension individuelle permettant de se constituer une poire pour la soif. La Saint Rémy pour la soif, il n’y a plus que Bolland pour se la payer. On voit bien à qui s’adresse le discours : à une minorité dévouée aux Globaux. Les autres ne pouvant que survivre de la pension légale !
Il manquait à Sabine Laruelle et à Frankie du SP.A, l’opinion très favorable des Classes moyennes (UCM), oui, elles existent encore. Bien entendu, l’association de ces imbéciles qui ont été les premiers décimés par les Globaux, mourra noyée, lestée par le plomb des croyances capitalistes bien avant que les ultimes branquignols dépérissent de faim, gérants delhaiziens hagards, boutiquiers éperdus, touchés par la médiocrité de leur pension.
Les pensions belges sont parmi les plus basses d'Europe. 17 pc des pensionnés vivent sous le seuil de pauvreté. Avec 600.000 chômeurs, ça risque de partir en couilles comme en Grèce.
On dirait que les Globaux aiment les situations tendues. Ils viennent d’en trouver une nouvelle.
De Croo et Laruelle espèrent beaucoup en Bart De Wever pour régler cela d’une manière définitive pour que la raison « Y a pas moyen de faire autrement » donne le feu vert aux Globaux.
Un pour qui, il aurait mieux valu faire autre chose, c’est le roi Philippe. Il ne va tout de même pas prendre la tête de « son » peuple, les futurs émeutiers, Mathilde ne le permettrait pas !