La cupidité : reine des vertus !
On peut jouer à se demander combien de temps Bill Gates mettrait pour compter un à un ses 53 milliards de dollars, s’ils étaient en billets d’un dollar ? 1.680 ans répondraient les adeptes du livre des records.
Blague à part, on se pose plus sérieusement la question : à quoi riment des fortunes aussi pharamineuses.
D’abord sont-elles utiles à l’Homme ?
Une telle concentration du pouvoir économique chez quelques individus n’est pas sans créer d’importants dommages pour tous les autres. La médiocrité de la qualité de vie de millions de personnes est un des méfaits de cette concentration. La démocratie ou pour être plus modeste, les tentatives de fonder une société plus démocratique sont directement mises en cause par cet amoncellement de richesses de quelques individus.
Cette permissivité d’accroître indéfiniment la fortune est chevillée aux corps des partisans du libéralisme. C’est le thème de la concurrence libre et non faussée qui amène à ce type de monstruosité.
Cette ânerie philosophiquement controversée a son siège à Jodoigne, chez les Michel, pour la Wallonie et à Uccle, chez Reynders pour Bruxelles.
Nos sociétés sont placées aujourd’hui sous le signe de la cupidité en principe fondamental, unique moteur du libéralisme. Nous en sommes là !
Les individus vivent dans la crainte permanente de rater le prochain deal, celui qui fait vendre, celui qui fait que le demandeur d’emploi se vend comme une marchandise et c’en est une en réalité. S’offrir pour travailler s’apprend par l’entremise d’enseignants qui sont payés pour ça. Il y a un langage, une procédure, un faire-valoir. Les putes le font d’instinct depuis longtemps les malheureuses, c’est pour elles, une question de survie. Elles font bouillir la marmite d’abord pour leur julot. Nous, c’est pour la société anonyme. Vous redoutez de n’être pas à la hauteur, d'être pris en flagrant délit de sieste, de rester à la traîne, de devenir rapidement obsolètes, de ne plus plaire au maître… sur le trottoir, c’est pareil. C’est le nombre de clients qui fait la bonne gagneuse, on appelle ça chez Mittal et compagnie, la productivité.
Encore quelques étapes dans le libéralisme à la Michel et consort, et nous construirons des pyramides avec pour viatique une botte d’oignons par jour et des pieds au cul pour rouler des pierres jusqu’au sommet, nouveaux Sisyphe, tandis que nos chers entrepreneurs se feront ventilés par Messieurs de la politique qui y mettront le zèle qui les caractérise, quand il s’agit de frayer avec des gens à gros pognons.
C’est l’aboutissement d’un long processus de délitement. La triplette Michel – Bart De Wever – Di Rupo, voit le triomphe du consumérisme, dans le monde miniature de la Belgique.
L'homme, est un objet de consommation, avec une date de péremption au-delà de laquelle il devient jetable. La fille de joie (pas gaie tous les jours) doit satisfaire l'instantanéité du désir aussi. La vieille gagneuse est moins chanceuse que le préretraité. Personne ne lui rembourse ses frais de jarretelles.
L’espèce revendique : je travaille, je consomme, je jouis.
Comme les putes de cinquante ans, l’homme de cet âge peut encore bosser, mais au rabais et en fermant sa gueule, pareil à l’ancienne du claque !...
On en est au stade : je travaille moins, donc je consomme à peine et je jouis très peu.
Tout ça au nom d’un futur que Messieurs de la politique nous prient de croire meilleur, alors que rien de ce qu’on voit du futur de cette modernité libérale ne l’est.
Devant la liberté absolue des marchés, les êtres humains perdent leur repère, toute attache, toute solidarité. L’incertitude mute en peur généralisée. L’humiliation est le supplément mondialiste de l’exploitation.
Le triomphe du chacun pour soi est devant nous. Nos députés sont nos putes de luxe à vingt billets la passe mensuelle. Ils nous regardent sans nous comprendre. La cupidité a fini par avoir raison de la morale. Nous trimbalons aujourd’hui nos merdes libérales qui imposent leur égoïsme, du rose au bleu.
Leur réussite est inversement proportionnelle à notre déchéance. Plus nous descendons, plus ils montent et plus l’écart entre eux et nous grandit.
Voulez-vous que je vous dise : j’en suis arrivé à confondre Bart De Wever et son parti raciste, avec le PS du pontife de Mons. C’est même à se demander si les socialistes ne sont pas encore plus salauds que la N-VA, ces derniers, au moins, n’ont pas encore trahi ceux qu’ils représentent.