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Complot de GC.

Cette crise économique n’est pas un palier après une volée d’escaliers : on y reprend son souffle et puis on repart. Cette fois, il y a hold-up sur le travail des collectivités par une maffia structurée, avec la connivence intéressée des élus politiques complices.
Complices le mot est dit ! Comment appeler autrement ceux qui sont aux affaires en Belgique, comme dans les autres pays de l’UE ? Ils font gravir un chemin de croix aux populations. Le système est à ce point parfait, qu’ils ne prennent pas la peine de se saisir des arguments contradictoires !
Peut-être qu’aux États-Unis les responsables politiques sont plus pragmatiques, moins cons si l’on veut, que nos De Wever, Charles Michel, Alexandre De Croo et Kris Peeters ?
Aux USA, on s’inquiète de la montée des inégalités. On trouve qu’il s’agit d’un phénomène mondial qui inquiète sérieusement les économistes. Obama a fait les frais de cette méfiance à la mi-mandat.
Au lieu de s’inquiéter du phénomène, en Belgique des énergumènes méprisables promeuvent la délation et s’apprêtent à contrôler les consommations de gaz et d’électricité de certains chômeurs ! Autrement dit, nos dirigeants sont plus que pitoyables devant un événement qui devrait sauter aux yeux de tout le monde. Ils prennent des mesures contre les victimes !

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Nos GC (gros cons) au pouvoir feraient bien d’ouvrir le livre de Piketty« Le capital au XXIe siècle ». Il fait un tabac aux USA. Ce livre abonde en statistiques, éléments de comparaisons avant et après 2008-9, tous les chapitres sont chiffrés. Les analyses sont rigoureuses, etc.
Il en ressort une impression : la montée des inégalités va déboucher sur des massacres de rue entre police et manifestants. Jean Jambon peut aller se rhabiller avec les autres malfaisants dans leur vision « orangiste » de la paix civile,.
Aux Etats-Unis, pourtant adorateurs du veau d’or (faire fortune ne choque personne), le fossé qui s’élargit entre pauvres et ultra-riches commence à chatouiller les consciences.
Apparemment, les GC kamikazes ont le cuir plus épais et ne sont pas inspirés.
Aux USA, alors que l’économie repart, les Démocrates ont perdu la majorité au Sénat, tant les inégalités tourneboulent l’électeur. Les Américains en ont pris conscience, même si en votant Républicain, ils ont eu le réflexe malheureux d’un européen, électeur traditionnel du PS, qui vote pour Marine Le Pen en France et pour Bart De Wever et ses GC en Flandre.
Cela peut passer pour paradoxal que des électeurs votent désormais Républicain, alors que le point sensible est celui des inégalités.
En lisant le livre de Piketty, on comprend la colère aveugle et souvent injuste des gens qui ne savent plus où donner leurs voix et qui veulent montrer qu’ils ne sont plus d’accord avec la majorité en votant pour l’opposition, quelle qu’elle soit, quand ils s’aperçoivent que les fruits de leur travail sont confisqués par une minorité.
Charles Michel et sa clique raisonnent en termes d’inégalités. En réalité, dès le départ, ils posent le problème d’une manière qui ne correspond pas au vécu des gens.
Aux USA, c’est pareil que chez nous : 40% des ménages américains constatent qu’ils sont plus pauvres aujourd’hui qu’il y a vingt ans. Ils n’ont pas besoin du livre de Piketty pour s’en rendre compte. La difficulté au quotidien leur suffit.
Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE, est cité dans plusieurs périodiques que nos GC ne lisent pas. Déjà en 2011, il affirmait «le contrat social commence à se lézarder dans de nombreux pays. Cette étude balaie l’hypothèse qui voudrait que les bienfaits de la croissance économique se répercutent automatiquement sur les catégories défavorisées et qu’un surcroît d’inégalité stimule la mobilité sociale. Sans stratégie exhaustive de croissance solidaire, le creusement des inégalités se poursuivra».
Nos GC spéculent évidemment sur l’inverse : acculer la population dans un état de besoin pour la faire produire dans de bonnes conditions pour les entreprises, c’est-à-dire dans de mauvaises conditions pour elle.
Les économistes libéraux raffolent des inégalités. C’est leur fonds de commerce. Leur art consistait et consiste encore, à imaginer la meilleure manière de s’enrichir pour « sortir du besoin ». Cette logique purement capitaliste a un défaut : le creusement des inégalités rend les gens improductifs et indifférents à l’enrichissement, tant cela devient impossible. Au départ quand on est trop pauvre (voir les pays d’Afrique et d’Amérique du Sud), on le reste.
Le crédit inondant les années avant 2008 avait inconsciemment pour but de ne pas trop pénaliser les classes pauvres. Le crack de l’immobilier fut le détonateur de la crise financière.
La croissance risque de s’arrêter: aux Etats-Unis, sans hausse des revenus. Comme les salaires augmentent moins que la productivité, on voit l’impasse.
Patrick Artus définit le problème de la manière suivante «A long terme, une fois le plein emploi atteint, la poursuite de la stagnation du salaire réel serait clairement un obstacle à la croissance.», ainsi, poursuit Artus « cela provient probablement d’une déformation anormale du partage des revenus au profit des entreprises et au détriment des salariés».
Et que font nos GC : rien !
La concentration des capitaux et des pouvoirs, y compris ceux d’une démocratie écran, peuvent faire exploser la marmite.
Nos GC risquent de ne pas s’en sortir indemnes.

Commentaires

Baert et la N-VA jouent consciemment la provoc’. C’est ce que semble suggérer Guido Fonteyn, l’éditorialiste retraité du Standaard, dans une récente interview . C’est un stratège, dont l’inspiration est autant à chercher dans sa conviction droitière que dans le nationalisme flamand. Mais est-il un fin stratège ou un GC comme les autres? Il compte exciter la gauche wallonne par ses banderilles et la pousser à la faute; ensuite il aura beau dire qu’on ne peut rien faire avec des Wallons et il reviendra avec son thème d’indépendance flamande. Mais les choses ne se déroulent pas toujours comme prévu et un grain de sable peut tout faire déraper dans une direction inattendue...

C'est ce que je pense aussi. Mais, Charles Michel est un type qui n'est pas de taille pour contrer les projets de la N-VA. Le comble, c'est que ceux qui gravitent autour de Bart De Wever ne s'en cachent pas. Le MR va faire vivre au pays une tragédie. Les Flamands ne sont pas des fascistes. Mais la situation économique est telle que l'aventure est possible. La Belgique est une nouvelle république de Weimar. Le nouvel Adolphe est Anversois.

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