Des sondés qui l’ont profond.
Oh ! comme ils sont drôles les sondages…
Deux mois plus tard, ils pouvaient annoncer une baisse spectaculaire du nombre de demandeurs d’emplois ! Au premier janvier 2015, on va en faire basculer un paquet au CPAS, quand ce ne sont pas les parents qui payeront la facture et donc, ces quelques milliers de pauvres diables qui auront disparu complètement, évaporés les chômeurs….
Tandis qu’en novembre, ça baisse un peu par ici et ça remonte un peu par là. Normal, les emplois temporaires sont en augmentation chez les jeunes pour la vente dans les chalets et les commerces tournant autour des activités des jours de fêtes de fin d’année. Par contre, les plus de cinquante ans, en prennent un coup. Se déguiser en Saint-Nicolas et père Noël, ça ne fait que deux emplois…
Autre sondage dégoulinant de connerie : le désamour des Wallons pour la politique et les politiciens. C’est fou comme les Wallons ne supportent plus le cirque que nos glorieux nous font !
Mais… mais… s’empressent d’ajouter les décrypteurs des sondages « les Wallons adhèrent massivement aux principes de la démocratie ». Qu’alliez-vous penser ?
Comme si la démocratie telle qu’elle est comprise par les personnels politiques n’était pas à la base du délitement de la société ! C’est justement les principes si favorables aux « élites » politiciennes qui sont à la base de ce pourquoi les Wallons n’ont plus confiance en personne.
Par contre, rien sur ce que ces blaireaux nous prennent en jetons de présence et gracieusetés.
On sondera plus tard, quand ça ira mieux et que ça fera moins mal…
Les sondés donnent raison par la suite à la grande méfiance vis-à-vis des institutions et en un mot à la démocratie à la Belge, puisqu’ils sont « beaucoup plus critiques sur le fonctionnement de celle-ci », relève l’Institut Wallon de l’Evaluation, de la Prospective et de la Statistique (IWEPS).
C’est du chinois de dire que la démocratie et son fonctionnement sont deux choses distinctes, alors que dans la liste de ce qui ne va pas, les sondés incluent les parlements, les institutions et sans le dire, mais on sent l’exaspération : l’incroyable micmac de cinq gouvernements et d’autant d’usine à gaz pour alimenter le cirque, faisant de ce pays le plus fourni en responsables politiques au kilomètre carré au monde !
Personne dans les planqués de l’IWEPS n’a osé poser la question qui tue : « Que pensez-vous de la validité d’un gouvernement fédéral dans lequel les Wallons ne sont représentés qu’à moins de 30 % ?
Ces sondages qui devraient intéressés en premier lieu les personnels politiques, en ce qu’ils esquissent – même maladroitement – une vue générale de ce que pense un Wallon moyen (encore qu’est-ce qu’un Wallon moyen en période de crise ?), les « élites » ne s’y intéressent que médiocrement. Ces sondages sont principalement destinés à des analyses bidon pour rassurer les bénéficiaires de situation et conforter au sein de la population une idée fausse magnifiant la démocratie, le système, le régime et par-delà l’économie libérale.
En ce sens, par les questions non posées, nous sommes victimes d’une escroquerie morale de l’IWEPS.
Le capitalisme possède cette faculté insoupçonnée de tout passer par le filtre de la marchandisation. On saisit l’intérêt des journaux nationaux de « marchandiser » ce sondage, dont ils récupéreront les bénéfices sur leurs lecteurs, en les rendant encore plus niais qu’ils ne sont, par l’appréciation qu’ils ont du gouvernement fédéral et de l’inimitable Charles Michel.
Faut-il rappeler à l’IWEPS et aux fonctionnaires de ce service administratif, qu’il ne suffit pas qu’il y ait vote pour qu’il y ait démocratie ? Il faut d’abord qu’il y ait un peuple souverain. Minoritaire dans le gouvernement Michel-De Wever, le Peuple wallon n’est plus souverain, que je sache ?