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Réponse bientôt.

Y a-t-il une preuve aussi magistrale que les presque 500.000 chômeurs en Belgique qui démontrent que, non seulement la mondialisation de l’économie est un désastre, mais encore que les gouvernements successifs se trompent sur l’origine du mal et les remèdes à y apporter ?
En foi de quoi, on pourrait s’attendre à ce qu’ils reconnaissent qu’ils font fausse route et qu’ils regardent enfin ailleurs que dans les aides à l’économie, pour nous en sortir.
Eh ! non. Ils assument et ne regrettent rien de leur politique, faisant porter l’effort sur les plus pauvres, imaginant que les plus riches poursuivront leur prospérité en créant des entreprises et des emplois.
Cette obstination, déjà regrettable lors du gouvernement Di Rupo, a pris une méchante tournure sous Charles Michel, par une accélération des mesures anti productives et réellement criminelles, quand elles aboutissent aux cinq cent mille chômeurs, déjà dénoncés au début de la chronique.
D’où vient cette obstination singulière sur une route qui ne mène nulle part ?
Comment se fait-il que les économistes qui n’ont pas vu venir la crise de 2008 sont ceux que l’on consulte et qui ont toujours tribune ouverte dans les journaux ?
La réponse est d’une simplicité extrême.
La société libérale se fonde sur un seul principe, les entreprises doivent se laisser guider sur leur seul sens du profit. La politique patronale, même si leurs organisations de défense se plaignent auprès des pouvoirs publics et tendent la main, n’a jamais été de dialoguer et de partager les initiatives, mais de trancher souverainement un œil sur les comptes, l’autre sur les profits.
Elle est à l’image exacte de la société bourgeoise créée bien avant la fin du XIXme siècle, qui ne s’est jamais départie de ces mêmes principes.
Alors que la démocratie exigerait que les dirigeants respectassent les électeurs, elle n’est rien d’autre que la transposition de ce seul principe dans la vie de tous les jours du citoyen ordinaire, empoisonnant celle-ci de son égoïsme unilatéral. Le plus grand nombre ne veut pas l’admettre et pourtant nous assistons à l’écroulement du système, parce que le capitalisme a changé de dimension et que la donne n’est plus la même.
Temporisant par réflexe, plutôt que par conviction, le socialisme libéral a quelque peu retardé l’échéance de l’état de faillite du système. L’actuelle équipe de pieds plats subjuguée par le thaumaturge d’Anvers croit encore au principe unique combinant bourgeoisie et entreprise, forcément puisque les acteurs au pouvoir y sont tous acquis, soit parce qu’ils y sont des piliers comme Alexandre De Croo et Charles Michel, soit parce qu’ils aspirent à y faire souche, comme Bart De Wever et Maggie De Block.
Comment voulez-vous qu’il y ait le moindre changement à partir du moment où la droite classique et le socialisme libéral ont une vision commune ?

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Il faut revenir sur les cinq cent mille chômeurs, le sort qui leur est réservé et l’absence de tout programme permettant d’en diminuer le nombre, autre que celui d’en supprimer d’office certaines catégories !
C’est là le point noir, l’absolue preuve que ce qu’ils nous racontent sert à d’autres fins de ce pourquoi la démocratie les paie grassement.
Si s’attaquer au problème consiste à faire dégringoler les classes intermédiaires jusqu’au seuil de pauvreté et faire tomber les catégories inférieures chômeurs, malades, pensionnés, dans la misère, on peut se demander si la démocratie qu’ils nous vendent comme étant la meilleure au monde, n’est pas tout simplement leur alibi pour nous passer la corde au cou ?
Jusqu’où iront-ils dans leur obstination ?
Voilà qu’aux cinq cent mille chômeurs s’ajoute l’effondrement de la classe moyenne inférieure, faite des artisans et des commerçants faillis, déconfits, ruinés. Les centres villes à moitié dépeuplés des commerces de jadis nous en offrent le spectacle au quotidien.
Là, ça les taraude plus que les 500.000 chômeurs. Cette classe est proche de la leur, faites des professions libérales (pas toutes) et de nos faiseurs de pluie indemnisés par nos soins pour la conduite des affaires publiques. Ils sentent les flammes de l’incendie roussir leurs vêtements.
Que vont-ils faire lorsqu’ils auront perdu ce bouclier qui les protégeait des gens du dessous ?
Réponse bientôt.

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