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Bonimenteur à la RTBF !

En recevant Didier Reynders ce matin à la RTBF comme un prince, le pressant de jouer les rédacteurs du journal, lui demandant son avis sur des questions d’actualité, les responsables de nos gazetiers francophones jouent un jeu dangereux.
À quel titre ont-ils préféré l’Incomparable à Hedebouw ou Emily Hoyos, par exemple ?
Je n’ai pas souvenir que Mon Mons ait paradé au JT boulevard Reyers !... quoiqu’on l’y ait vu plus souvent qu’à son tour.
Si c’est parce que l’Ucclois est ministre des affaires étrangères, voilà qui est singulier.
Par contre, si c’est par tirage au sort et que mon nom est dans le chapeau avec les quelques millions d’électeurs francophones, je m’incline, tout en me posant la question de la chance folle qu’à ce type, tellement déjà vu partout et à tout propos, de gagner au Loto des Étranges lucarnes.
Une espèce d’omerta, entre les dispensateurs de nouvelles, règne sur l’info pour adouber le gouvernement Michel qui a du mal à passer dans l’opinion.
Fini le gouvernement kamikaze, on préfère la Suédoise ; terminés les retours en arrière d’avant les élections sur les discours de Charles Michel d’une rare violence contre la N-VA et Bart De Wever.
On peut dire que la démonstration est faite de l’opportunisme du MR et de l’empirisme qui a saisi tous les MR « qui en sont ».
Cette visite de l’Important Reynders, l’onctuosité de Julie Morelle, on se serait cru à l’accueil d’un grand hôtel !
On veut bien que c’est Noël, le public en a marre de la Grande Vadrouille et de Didier Reynders en prime time. On ne nous inflige pas Louis de Funès cette année, on aurait pu aller jusqu’au bout de notre bonheur et ne pas nous faire loucher sur cette caricature de politicien sponsorisé par les banques.

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En recevant ce postulant naturel à tout ce qui sent l’argent, la RTBF est descendu au niveau de RTL. Même en la jouant modeste, l’homme cherche à influencer le téléspectateur. Il a le sens de la formule diffamatoire, mais dite de manière à ce que l’on ne puisse pas la lui reprocher, sauf lorsque sa haine de l’autre est trop grande ou que son ambition est contrariée, comme on a pu le voir à l’avènement de Charles Michel.
Il n’a pas l’air d’être méchant. Mieux, chez lui, la méchanceté passe pour une exception, quand il étouffe dans un rôle qui le contrarie. Sa rancune ne désigne-t-elle pas souvent une relation avec la loi ? N’agit-il pas pour le bien de tous ?
L’électeur se méprend ainsi sur les véritables intentions de l’homme. Avec un bon faire-valoir devant lui, il passe pour un grand serviteur de l’État, alors qu’il n’a jamais servi que lui-même.
Il n’est qu’à regarder sa carrière politique pour être rapidement au fait.
Didier Reynders s’excepte de la loi. Une loi produit un certain nombre d’obligations. En s’en soustrayant, par exemple dans son prêche sur l’austérité et la manière de renflouer les caisses de l’État, il prend la tête des réformateurs et des autres citoyens qui eux sont régis par ces obligations, alors que tombent ses indemnités diverses et variées comme une pluie régulière et bienfaisante dans ses affaires.
Il utilise la loi – il n’est pas le seul – au nom d’une universelle nécessité, à seule fin d’enlever aux autres, une partie d’un travail pour protéger le sien dans son intégralité.
Et pas une seule question de la diplômée de journalisme de l’ULB en face qui aurait pu la réconcilier avec le métier qu’elle exerce et retrouver l’estime du téléspectateur !
Par exemple, quelles sont les lois que Michel veut que le roi contresigne avant le premier janvier, au point qu’il a fait revenir toute la famille dans le fameux Falcon qui est en lui-même une catastrophe financière ?
Navrant.

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