Bren Tendances.
Évidemment c’est « Trends Tendances » qui l’écrit « La Belgique reste attractive pour y vivre » et savez-vous pourquoi le journaliste apprend à ses lecteurs que le pays « est encore largement désavantagé » ? Je cite : "par une sécurité sociale élevée et illimitée" !
Après ça, l’article que j’ai commis hier n’était pas encore assez dur pour que je puisse exprimer mon dégoût !
Bien entendu, si « Trends Tendances » le sent dans sa moelle que la misère n’est pas assez éclatante en Belgique (ce qui ferait hésiter les riches dans la peur de n’y pas trouver une domesticité abondante et pas chère), c’est Patrick Dertoo aux commandes de la patache du cabinet d’audit Deloitte, qui le lui a soufflé.
Le répugnant pour ce magazine à l’usage des toilettes « à la feuillée », ce n’est donc pas d’avoir inventé cet étron, mais de l’avoir répandu sans y ajouter un commentaire indigné.
Pour le reste, ça gaze. Le bourgeois s’y retrouve. On peut encore être entre gens du beau monde, à parler de choses sérieuses en regardant passer, derrière la vitre d’un salon de thé, « une foule interlope et dangereuse ».
Le ménage distingué « Papa, maman, la bonne et moi » peut encore se loger à Bruxelles sur des surfaces impossibles à Paris.
Dans d’autres domaines (je cite toujours) « l'Etat "a réussi à diminuer de façon considérable son handicap salarial" pour devenir finalement un des moins chers, grâce à la mesure permettant à l'employeur de récupérer une grande part du précompte professionnel sur ses employés. »
Les bourges doivent ces bienfaits à Di Rupo, nul doute que Charles Michel aura un point d’honneur à poursuivre le travail du maître de Mons.
Et Patrîîîck d’ajouter « Il est dès lors important que la Belgique se positionne et se profile comme pionnière sur la scène internationale".
Et ce n’est pas tout.
La Belgique, selon ce Râpe-tout de l’écriture, est heureuse de signaler à son aimable clientèle qu’elle commence à imposer très bas, c’est-à-dire ceux qui gagnent très peu et passent quand même à la casserole "En Belgique le taux marginal de 53,5 % (compte tenu d'un impôt communal de 7 %) est déjà appliqué à partir d'un niveau substantiellement inférieur à celui pratiqué dans d'autres pays appliquant un taux marginal élevé (jusqu'à 8 fois plus bas qu'en Espagne, par exemple)".
Ainsi par exemple, le pensionné qui perçoit une pension modeste de 1200 € se voit ratiboiser environ un mois de cette pension par ceux là-même qui la lui ont versées. C’est une sorte de treizième mois à l’envers.
C’est donc l’endroit rêvé pour le fortuné nomade, qu’il soit parisien effaré de laisser une énorme part de la sueur des autres à l’État français ou du cosmopolite venu des fins fonds du Moyen-Orient contempler des hauteurs d’Uccle son pays d’adoption.
Pour ceux là, il n’est pas question des suspicieux regards de Theo Francken, secrétaire d’État à l’asile, cerbère délégué de la N-VA pour interdire l’accès du territoire aux pouilleux.
Ils trouveront en Belgique, avec l’appui du gouvernement, bon gîte, bons couverts et bonne baise à des prix d’émir.
Voyons, la situation n’est pas si mauvaise que ça pour tout le monde.
Il suffirait de raser les taudis avec locataires et cloportes compris, pour faire de nos grandes villes des îles de paix et de bonheur !
On a les bulldozers, la volonté intacte de Charles Michel, les grutiers de la NVA, les désinfecteurs de talent du MR, les promoteurs, l’opinion favorable et les riches disposés au financement et surtout un contremaître actif en la personne de Bart De Wever, chef de chantier à Anvers.
En six mois, on est débarrassés. On voulait des grands travaux pour relancer le bazar, on les a !
Deux questions. Si on fait disparaître les taudis où ira-t-on chercher la main d’œuvre ?
Et qui va cirer les pompes des nouveaux arrivants ?