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Un Galant Cornu.

Voilà un bout de temps que ce blog s’est calé sur la politique et les histoires belges. Les années précédentes, il y avait alternance avec les événements français et européens traitant de l’économie, de la politique et parfois du fait-divers, pour faire court. Plus avant dans le passé, il abordait l’histoire et la philosophie.
Bref, le touche-à-tout s’est mué en observateur spécialiste du pisse-pot de l’Europe. Le gouvernement Di Rupo n’était pas triste, et en plus du génie montois, il y avait une belle collection de hâbleurs et de coincés du fion à faire pâlir Harpo et Groucho dans un sketch des frères Marx. Voilà que Charly-la-frite débarque et ses marionnettes de l’info belge sont aussi drôles que les précédentes personnalités.
Malgré le drame belge que chaque citoyen lucide doit vivre assez mal, ce blog devrait revenir à un meilleur équilibre dans le courant de l’année prochaine. Cependant, on peut difficilement parler d’un autre pays dans l’état de délabrement de celui-ci. Ce serait laisser la bride sur le cou à des gens qui dans une semaine auront perpétré l’acte le plus ignoble que Di Rupo a amorcé et que Charles Michel s’empresse d’accomplir : la liquidation de quelques 35.000 chômeurs du droit au chômage, étant entendu que les autorités n’en resteront pas là.
C’est « près de chez vous » que ça se passe aujourd’hui.
Le drame du chemin de fer !
La ministre de la Mobilité Jacqueline Galant (bonnet E raison pour laquelle j’ai pour elle de l’admiration) a l’intention de sortir des squelettes du placard de la SNCB. Elle ira jusqu’au fond de l’armoire exhumer les os blanchis.
Un qui n’en mène pas large, c’est Didier Reynders qui se souvient d’avoir débuté grâce à Jean Gol dans la carrière fructueuse de grands commis de l’État, en qualité de chef des chefs de gare, il y a de cela un quart de siècle. Les squelettes de cette époque doivent être en poussière. Néanmoins, cet homme doit sa longévité dans la carrière libérale à la langue de bois qu’un licencié en droit manie en expert, mais aussi à l’extrême précaution qu’il prend d’effacer ses traces comme le sioux sur le sentier de la guerre.
Ce n’est pas anodin que Didjé place un certain Henin, son chef de cabinet depuis des temps immémoriaux, au poste de directeur général des finances (CFO), suivi par le conseil d'administration de la SNCB.
Bonnet E aura ainsi toutes les difficultés du monde à ouvrir les placards des années 80-90.
Avec Jo Cornu, ponte à la SNCB par la grâce des dieux qui nous gouvernent, c’est la chasse aux gaspis. Et comme on est dans les chemins de fer, ceux qui vont trinquer, ce sont évidemment les lampistes.
Bonnet E, avec le CEO Cornu, veux rendre la fierté aux travailleurs, a-t-elle dit dépassant sur l’estrade le dénommé Cornu d’une poitrine. Pour être honnête, elle aurait dû ajouter « …enfin, les travailleurs qui resteront ».
On a compris, quand galant s’écrie "Tout le monde doit concourir au même objectif", elle pensait évidemment à l’ouverture des marchés au rail, avec tous les bradages juteux que l’État sous prétexte d’économie, va pouvoir réaliser avec MM. des banques.

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Pour ce qui est de rendre la SNCB performante, les usagers demandent simplement que les trains arrivent et partent à l’heure. Ce qui est rarement le cas.
Depuis Reynders, des dizaines de filiales de l'entreprise ferroviaire siphonnent les caisses. Il paraît que certaines d’entre elles ne servent à rien, sinon à nourrir quelques braves préretraités des partis politiques. Reynders a failli en être. À la mort de son placeur (Jean Gol) la dispute demeurée dans les esprits entre le successeur désigné, Louis Michel, et l’ange des gares, a failli tourner à l’implantation définitive de Reynders dans les méandres ferroviaires.
Galant prévient la cantonade « Un groupe de travail de haut niveau aura pour mission d'aller en profondeur au sein des structures de la SNCB. Depuis que j'ai pris mes fonctions en octobre, des cadavres sortent du placard tous les jours. C'est une catastrophe ».
À la suite de ce discours tout le MR s’est regardé en souriant « le groupe de travail de haut niveau » ne peut appartenir qu’à la famille.
Ce n’est plus si grave, c’est un peu Corleone nommant ses neveux à la contrebande des cigarettes.
Le Conseil d'Etat a décidé, de son côté, la suspension de l'attribution du marché portant sur une partie du "Masterplan ETCS", vous savez ces patins qui contrôleront la vitesse des trains à partir de 2022, l'attribution du marché par Infrabel à la société momentanée Siemens-Fabricom étant entachée d'illégalités.
En attendant que madame Galant reste telle qu’elle est. Je l’adore, quand elle se cambre dans sa dignité outragée.

Commentaires

Richard, on a les mêmes goûts, mdr!

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