Pièce en quatre actes.
On a choisi à l’Europe Jan Jambon (N-VA) pour décourager les candidats au djihad ! L’Orangiste va mettre sur pied "une opération de contre-propagande". On veut bien que l’Europe se « droitise », mais quand même, qu’on ait choisi un nationaliste flamand pour cette mission est étonnant. Il est vrai que les techniques de propagande de la N-VA sont des modèles du genre. Et qui mieux que ceux qui les ont inventées, auraient les clés pour les démonter ?
Le message d’appui de Charles Michel ressemble au mode d’emploi des produits de dératisation. Son néologisme "La déradicalisation » est si proche qu’on voit Jean Jambon saupoudrer les couloirs des cercles djihadistes de poison anti Daech. Qu’il en garde un peu pour dans quatre ans quand il sera à nouveau question du communautaire, on n’en serait pas surpris. Reste que le gros du contingent pour la Belgique vient de Flandre. Serait-ce la survivance d’un certain Nationalsozialismus des adolphins de 40-45, qui des engagements sur des idéaux dépassés, n’aurait conservé que les engagements ?
En 1995, l’OMC a succédé au GATT. Son directeur général basé à Genève, comme il se doit, s’est vanté que l'OMC "a beaucoup fait pour l'économie mondiale au cours de ces 20 dernières années". Quelque coups de trompette plus loin, le même s’exclame " L’OMC a contribué de façon importante à améliorer les relations commerciales entre les nations; alors que l'économie mondiale est plus interconnectée que jamais, il est difficile d'imaginer un monde sans OMC".
À considérer le niveau d’emploi et la rémunération moyenne des travailleurs européens avant l’OMC et après qu’elle ait succédé au GATT, beaucoup d’économistes n’ont pas du tout difficile d’imaginer un monde sans OMC. Pour ma part, voilà 8 ans que je m’y suis résolu, dès la parution des premières chroniques de ce blog.
On a procédé à des subterfuges pour remplir quand même les gazettes pendant les réveillons. Les feux d’artifice, les douze coups de minuit, les bains en eau froide et les grands et petits potins n’étant pas suffisants, le dernier bodosse de la rédaction disponible a élaboré au Soir la liste des personnages qui ont marqué l’année 2014 en Belgique.
Trois MR se classent dans les 30 premiers.
Outre que les critères sont une belle foutaise, il ressort que seuls les « gens dont on parle » et qui n’ont rien à voir avec le mérite, ni avec les grands services qu’ils ont rendus à la nation, font partie du panel des bien placés pour... L’immense majorité des Belges, leurs capacités et leurs apports à l’intelligence collective du pays sont complètement ignorés du bodosse du Soir.
Si bien que Charles Michel se hisse sur la troisième marche du podium. Ce qui est douloureux pour Reynders qui n’occupe que la 20me, talonné par le « Petit » Chastel, comme l’appelle familièrement les deux autres, qui lui occupe la 28me place. Il faut dire que Stromae bat tout le monde, ce qui relativise l’exercice bouche-trou de la gazette.
Le discours de Hollande de fin d’année est un grand classique du genre. Depuis trois ans on est habitué à voir arriver l’inverse à ce que le président raconte.
En Belgique, cela ne se vérifie qu’avant les élections. C’est ainsi que le plus fort en position inversée est justement le 3me sur la liste des personnalités du Soir, Charles Michel, l’homme qui ne voulait surtout pas entendre parler de la N-VA et qui parle à l’oreille de Bart De Wever depuis trois mois.
Les discours soporifiques, pour nous, c’est plutôt le roi qui s’en charge à la Noël.
Reste que le baratin façon Hollande est à la hauteur de sa célèbre anaphore « Moi si j’étais président ». Prendre de la hauteur quand on sombre dans les sondages (que n’a-t-il confié sa propagande à un journaliste du Soir) est un risque pour 2015 !
2014 est son annus horribilis, un catalogue de désastre sur tous les plans économique, politique, et personnel. Plus déterminé que jamais pour ses troisièmes vœux, on s’attend déjà pour les quatrièmes, qu’il prenne tellement de la hauteur qu’il disparaisse à la vue de tous pour le cinquième.