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L’économie en question.

Le communisme à la manière de Staline poursuit, malgré son extinction, sa réputation d’économie épouvantable à proscrire. Qu’il soit justifiable ou non, il n’est pas ici en question. La résultante de la guerre froide et des crimes du « petit père des peuples » ont eu pour effet de magnifier son adversaire le plus farouche, notre système économique actuel. Si bien qu’aujourd’hui le capitalisme bénéficie de cette publicité persistante et gratuite.
Cela a conforté dans les esprits que notre système était le meilleur. La preuve, dit-on, est son universalité. Si bien qu’il est devenu très difficile de réfléchir à un autre moyen de mettre l’économie au service des citoyens et de passer de la théorie à la pratique.
En effet, une modification, même minime, des règles tacites et écrites du commerce international, ainsi que la division entre le capital et le travail en deux courants concurrents, ne peuvent se réaliser au niveau des États, mais au niveau d’un continent ou d’une grande entité, l’Europe, par exemple.
La dernière « révolution pacifique » de la Grèce pour transformer la politique d’austérité en une politique de relance est en train de tourner court. Or, le programme grec s’il avait été appliqué par le parti actuellement au pouvoir aurait été une véritable modification des lois économiques, si bien que les autres pays d’Europe auraient été obligés de sortir la Grèce de l’Europe avec toutes les conséquences que cela implique.... ou de l’imiter !
La Grèce, laboratoire économique, le parti Syriza renouveau socialiste, pourquoi pas ?
Aléxis Tsípras, premier ministre grec, en poste depuis fin janvier, est pour l’heure prisonnier « des autres ». Ses déclarations préélectorales ne se transformeront pas en actions dans les faits.
Franchirait-il le pas, sortirait-il de l’Europe et maître de son ancienne monnaie, la drachme nouvelle dévaluerait-elle de façon spectaculaire, que cela ne pourrait conduire qu’à une nouvelle descente aux enfers du pouvoir d’achat et du nombre de chômeurs grecs, dans un premier temps.
Hélas ! pour la Grèce et ses efforts de substitution d’un capitalisme « mangeur d’hommes » par un système plus humaniste, les populations ne comprendraient pas et ne supporteraient pas ce nouvel épisode « du pire, pour un meilleur ». Le premier temps ne fera pas place à un deuxième temps. Le citoyen veut des résultats heureux immédiats et ne suivrait pas ses dirigeants, d’autant qu’il serait assiégé par la propagande des puissances économiques « classiques », comme au temps de la guerre froide, quand l’URSS le fut.
Même Marine Le Pen gagnante des élections n’osera pas sortir de l’euro.
Pourtant, tout le monde le sait, le système économique capitaliste va droit dans le mur pour plusieurs raisons écologiques et d’appauvrissement des sols notamment, mais surtout par la conviction que seule la croissance peut faire diminuer le chômage. On voit bien que la croissance continuelle est une chimère dangereuse et qu’elle se heurte à des difficultés insurmontables, pour les raisons déjà décrites dans ces chroniques, à plusieurs reprises.

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Dans une autre économie, la faible croissance ne devrait pas impliquer les phénomènes du chômage que nous connaissons actuellement. La crise permanente n’est pas une fatalité. La misère ne pousse pas les gens au travail et au progrès. C’est même le contraire.
Cette autre économie possible est sabotée par les puissances d’argent et leurs valets de la presse et de la politique. Alors qu’il ne s’agit que d’un rééquilibrage entre le capital et le travail.
Notre destin est donc lié, que nous le voulions ou non, à cette Europe manifestement qui tourne le dos à ses populations et s’obstine à suivre la politique de l’Allemagne qui est la seule à s’en tirer sur les schémas anciens du capitalisme.
L’avancée des partis de droite dans l’UE n’est pas étrangère à cette fascination des politiques de la « réussite » allemande.
La seule alternative dont nous pourrions attendre un résultat serait d’entendre les voix des économistes hétérodoxes qui se cramponnent vainement à la sonnette d’alarme depuis longtemps sans être entendus.
De toute manière, compte tenu d’une situation qui ne peut que se dégrader à cause des contradictions du système, il est certain que la paupérisation d’une partie de plus en plus grande de la population européenne ne pourra que forcer les États membres à durcir leurs positions, jusqu’à un point de non retour où tout peut arriver.
Ne serait-ce pas beaucoup plus intelligent d’y réfléchir au sein du Conseil de l’Europe, plutôt que prendre des positions imbéciles mettant les peuples en souffrance, comme le fait avec cynisme, Charles Michel en Belgique ?

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